Adela et le royaume perdu ( tome 1 et 2)

Chapitre 35

Quand j'atterris sur le sol de cette dimension, je sens la connexion, le collier devient rouge.

— On y est.
— C'est le moment.
— Oui

Il me guide vers ma mission, il tient ma main. Nous avançons ensemble.
Cette fois-ci, nous arrivons assez vite vers une entrée, il me fait franchir cette entrée. On avance dans un labyrinthe violet, rose, comme le tunnel dans les traversées. Il s'arrête et se tourne vers moi.

— Tu es prête ma reine?
— Oui votre majesté.
Il sourit et m'embrasse.

Nous franchissons un portail, et ma main lâche celle de Caleb, je me sens attirée par une lumière.
Je ne vois qu'elle, elle m'attire, me vide de mon énergie. Caleb reste à distance, sa compagnie s'arrête ici. Une silhouette avec une cape rabattue sur son visage s'approche.

— Bonjour Caleb et ta protégée.
— C'est ma femme.
— Les félicitations sont de rigueurs?
Caleb secoue la tête.

— Approche Adela.

Je fais ce qu'il me dit. Je plonge mes mains dans ce puit de lumières, elle s'insère en moi et s'éparpille tout autour de moi. Mes voyages me viennent en tête, ces royaumes qui se meurent. La lumière revient en moi, mais elle est plus forte, mes genoux s'écroulent, je m'évanouis.

Quand je me réveille, je suis dans un lit, Caleb dort à mes côtés. Il se réveille.

— Bonjour ma reine.
— Bonjour mon roi.
Ça le fait toujours sourire.

— Où sommes-nous ?
— Dans ma chambre. Tu as perdu connaissance.
— J'ai fini la quête ?
— Oui, tu as fini.
— Et maintenant, on fait quoi?
— Tu écoutes ton coeur.

Je me lève avec d'énormes courbatures. J'ai l'impression d'être passé dans un rouleau  compresseur . Caleb rit.

Je me douche, me change, il m'emmène prendre le petit-déjeuner. Andoria a ignoré le protocole et s'est jetée dans mes bras. Je l'ai fait asseoir à mes côtés. Nous prenons le petit déjeuner et discutons de tout ce que j'ai vécu ces dernières semaines.

— Tu vas repartir?
— Il le faut, je dois revoir mes parents. Essayer de trouver du sens à ma vie.
— Et avec Caleb?
— Ça se passe bien. J'ai peur de le choisir et de renoncer à ma famille.
— Je comprends que c'est une décision difficile. Vous en avez parlé?
— Plus ou moins.

Caleb est de nouveau froid, distant. Je ne sais pas ce qu'il a. Il se prépare peut-être à mon départ. Je ne suis plus sûre de rien. J'ai un pincement au cœur quand je pense à la séparation. Je n'ai pas envie de le quitter, mais ma famille aussi a besoin de moi. Je suis complètement perdue.