Adela et le royaume perdu ( tome 1 et 2)

Chapitre 36

Depuis deux jours, il m'évite. Je le vois à peine, il se contente de me raccompagner à ma chambre et me souhaite une bonne nuit. On ne dort plus ensemble.

Je lui laisse de l'espace,  car j'en ai aussi besoin. Mon départ est prévu pour le lendemain.  J'essaye de me convaincre que c'est la meilleure décision.

Caleb est venu me souhaiter un bon retour, il part en déplacement au congrès.  J'ai ressenti sa tristesse. J'ai le cœur brisé.  Je fais le tour du palais une dernière fois. Andoria n'a pas pu retenir ses larmes et je craque.  Je ne pensais pas que ce serait aussi dur, je suis effondrée.

Caleb est dans toutes mes pensées, j'ai l'impression de manquer d'Air.  Il a été mon oxygène. Il est parti, il ne m'a pas retenu, il m'a laissé partir pour me faciliter la séparation.  Je lui en veux de m'avoir laissé partir aussi facilement, lui qui m'appelait sa reine.  J'ai franchi la salle des trésors, son oncle est présent.

— Adela avant que vous ne rentriez chez vous, Caleb m'a donné une lettre pour vous. Il veut que vous la lisiez une fois chez vous. C'est très important.
— D'accord. Merci.

Je me retourne une dernière fois en espérant le voir arriver, comme dans les films à l'eau de rose que je regardais avec ma mère.  Mais il ne s'est rien passé. Cette porte est restée désespérément fermée. J'ai franchi ce miroir pour la dernière fois en réalisant que j'étais follement amoureuse de Caleb.

Quand j'atterris à Paris, j'ai le cœur lourd.
J'ai l'impression d'être vidée, je me rends là où je me sens le mieux. Chez ma mère.  Quand elle m'ouvre la porte, ma mère a pris un coup de vieux. Il s'est passé deux ans depuis que Caleb m'a abandonné sur Terre. On passe notre soirée collée l'une autre, entraînant la jalousie de papa.

Je m'allonge sur ses cuisses et elle me caresse la tête. Elle veut que je lui parle de Caleb.  C'est avec le cœur lourd, que chaque mot sort de ma bouche.
Elle me dit que ça ira mieux, je finis par m'endormir près d'elle. Elle m'avait tellement manqué. Quand je me réveille, il est tard, je suis allongée dans le salon, je bois un peu d'eau. Je prends mon sac et rejoins ma chambre.