Chapitre 27

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Le matin, au réveil, sa place est vide, je me lève et rejoins mes quartiers. Le regard des domestiques sur le chemin, en dit long, je suis devenue leur sujet de conversation. Les nouvelles vont vite.
Je me change, rejoins la salle pour le petit déjeuner, il n'est pas là. Andoria me fait le service avec des regards sous-entendus. Il fait son entrée, les domestiques changent d'attitudes, leur regard et masse basse ont cessé.

Il s'arrête et il les regarde. Ils lui font une révérence.

— Laissez-nous!
Ils s'éclipsent.

Il s'assoit en face de moi.

— Tu as passé une bonne nuit?
— Excellente. Et toi?
— Aussi. Parle-moi de ces masses basses?
— Je pense que c'est parce que j'ai dormi dans ta chambre. Je dois être la centième que tu y fais défiler.

Son regard a changé, il devient froid, distant, je l'ai blessé.

— Je vais de ce pas rajouter ton nom à cette liste.

Il quitte la salle et me plante là.

Après le petit déjeuner, je range mon sac et attends qu'il vienne me chercher. Il frappe à la porte, c'est le moment, j'ouvre et le suis dans cette salle de trésor. Mon collier s'allume, il saute et je le suis de près.

On atterrit dans la boue, il me relève. Je me nettoie comme je peux. On avance en silence depuis une heure.

— Vingt minutes.
Et je lâche mon plus grand fou-rire, il me suit.

— Tu ne changeras pas!
— Je te divertis, tu as oublié?
— Je crois que je n'ai jamais autant ri dans une de mes quêtes.
— Tu penses que tu en feras d'autres.
— Oui, c'est possible.

Nous marchons de longues minutes, pour rejoindre un sentier.

— Nous sommes dans quelle dimention?
— Ici, je risque d'être traqué comme du gibier.
— Pourquoi?
— C'est une dimension gouvernée par des femmes, elles ne se servent des hommes que pour se reproduire. La dernière fois, j'ai failli être papa vingt fois.
Je pouffe de rire.

— Ne te moque pas, j'ai souffert.
— Pourquoi ça?
— Elle se donne les moyens pour te séduire. J'ai dû prendre beaucoup de douche froide.

Et je m'écroule de rire en imaginant la scène.

— Je te protégerai petite nature.
— Tu es loin du compte, mes protégés étaient dépassés.

On continue de longer ce sentier qui n'ont fini plus. On voit enfin des habitations, on accélère le rythme. Nous franchissons l'entrée de ce village, à première vue, c'est calme, je pense qu'il exagère la situation. Nous avons à peine franchi le seuil, des centaines de femmes sortent de leurs habitations.
Elles sont habillées en sous-vêtement. Elles n'attendent que ça ? Où ai-je encore atterri? Une femme un peu plus couverte fait son apparition, elle est belle, sexy, une vraie femme.

— Bonjour Caleb, tu nous fais l'honneur de revenir.
— Bonjour Abigael, comme tu vois.
— Suis-moi!
Je m'avance avec Caleb.

— Non pas toi. Hanzel accompagne cette jeune fille dans ses quartiers.

Cette Hanzel s'avance vers moi et je regarde Caleb s'éloigner.  Elle me conduit vers une habitation pour les invités. Et m'apporte à boire.

— Où est parti Caleb ?
— Sa majesté est partie chez notre reine.
— Pour y faire quoi?
— Vous voulez que je vous fasse un dessin?

Elles n'ont pas perdu leur temps, Hanzel me quitte. Et moi je ne cesse de me faire des films, je fais des allers et retours. De longues heures passent et toujours rien, il s'est tapé tout le village ou quoi?
Je suis chez des nymphomanes. Au bout de longues heures à attendre, il réapparaît. Ses vêtements sont en place, il n'a pas de trace de rouge à lèvres, ses cheveux semblent légèrement décoiffés.

— Tu veux que je me déshabille pour que tu puisses finir ton inspection?
Il se moque de moi.

— Nous sommes conviés à une réception. Elles t'apporteront ta tenue. Par contre, ça risque un peu de te perturber.
— Perturber?
Il rit de plus belle.

— Allez dis-moi!
— Tu seras en sous-vêtements, j'ai réussi à te négocier un déshabillé.
— Tu te moques de moi?
Il hoche négativement la tête.

— Est-ce que j'ai le choix?
— Non.

Adela et le royaume perdu ( tome 1 et 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant