The Truth Untold [T2]

31 - Oser

[PDV Jeon Jungkook]

-Kook..

-Mhm-mh. Marmonné-je à moitié endormi.

-Kook.. Me supplie mon oméga accompagné d'une plainte.

J'ouvre alors lentement les yeux, peinant à voir ce qu'il se passe étant donné qu'il fait sombre dans notre chambre. Taehyung est recroquevillé sur lui-même et semble se tenir le ventre. Au vu des phéromones qu'il rejette, je devine qu'il vient d'avoir ses chaleurs. Je me redresse donc pour caresser sa chevelure dans un geste qui se veut rassurant.

-Je suis là bébé, tu veux que j'aille te chercher un suppresseur dans la salle de bain ?

Taehyung, depuis ses fausses couches, a d'atroces douleurs lorsqu'il a ses chaleurs. Déjà qu'à l'origine, ses chaleurs n'étaient pas une partie de plaisir pour lui, désormais, c'est pire. Alors ce n'est plus synonyme de sexe à la demande et de libération pour lui. C'est plutôt synonyme de cauchemar. Cependant, il ne veut toujours pas consulter de gynécologue, et je ne peux pas le forcer à s'y rendre, je lui ai promis que j'attendrais qu'il soit prêt. Même si cela m'inquiète beaucoup.

-Oui.. s'il te plaît.. vas-y.. vite.. Je sens intérieurement mon alpha s'agiter en sentant son désespoir à travers ses phéromones cependant, je me ressaisis et sors rapidement du lit, chassant la fatigue au passage.

Il est deux heures trente du matin.

-Ils sont où putain. Maugrée-je en ouvrant tous les tiroirs de la salle de bain, avant de finalement tomber sur la petite seringue emballée.

-Jungkook..!

-J'arrive bébé, je suis là. J'ouvre la lampe de chevet afin d'y voir plus clair sans pour autant abîmer nos yeux avec la grande lumière.

-C'est atroce.. Je veux mourir..

-Non Taehyungie, ça va aller, attends, ne bouge pas bébé. Je retire le capuchon avant de soulever légèrement le large short de mon mari, afin d'avoir libre accès à sa cuisse.

-J'en peux plus.. Retire-le moi..

Ma poitrine se serre face aux supplications de mon oméga et je finis par le piquer avant d'injecter le produit en lui. Une fois chose faite, je repose la seringue sur le chevet avant de tapoter discrètement sur le lit afin que Bam, tout timide sur le pas de la porte, n'entre finalement dans la chambre et saute sur le lit. Même si mon fils reste encore petit, il n'a plus besoin que je le porte pour grimper sur le matelas. Je viens alors - malgré ses plaintes - tirer mon époux sur mes genoux dans le but de le droguer de mes phéromones. Je veux le rassurer, je veux le détendre et surtout, je veux qu'il se rendorme.

-J'ai mal Kook..

-Je sais bébé, ça va passer d'ici une vingtaine de minutes normalement. Regarde, Bam est là. Le chiot de cinq mois ose enfin s'approcher pour renifler le visage de mon lié, avant de s'installer près de nous, la tête posée sur mon tibia.

-Kook.. essaies quelque chose.. n'importe quoi.. Renifle le turquoise en plaçant sa main libre sur le dos de notre dobermann qui semble triste.

Désemparé, je viens placer ma main sur la sienne, au niveau de son bas ventre qui appuie vivement sur ce dernier. Je retire alors sa main pour la remplacer par la mienne avant de lentement, exercer de légère pression, toujours avec le même mouvement circulaire.

-Je peux essayer d'aller chercher de l'eau chaude ?

-Nan.. je veux que toi..

Malgré tout, un petit sourire triste me fend les lèvres et je dépose un baiser plein d'amour sur son épaule, avant de continuer mon massage, toujours sous ses plaintes. Ce n'est qu'après une quinzaine de minutes qu'il semble peu à peu se calmer.