« we're all killers.
we've all killed parts of ourselves
to survive.We've all got blood on our hands.
something somwhere had to die
so we could stay alive »
– If memories could bleed, if dreams could scream,
m.a.w(Nous sommes tous des tueurs.
nous avons tous tué des parties de nous-même
pour survivreNous avons tous du sang sur nos mains.
quelque chose quelque part doit mourir
ainsi nous pouvons rester en vie.)Comment était-il sensé gérer cette information ? Et Marc qui avait été tellement heureux de retrouver sa cousine et son cousin – « petit-cousin, en vérité, mais c'est du pareil du même » : non, vraiment, qu'on le laisse croire que non –, Alexander ne l'avait plus vu aussi enthousiaste depuis le jour où il lui avait annoncé l'emménagement de Sophia à la maison. Marc avait demandé au professeur de parler de lui à Lise et de lui communiquer son numéro si elle le souhaitait – parce que Théo n'aurait jamais donné le numéro de sa sœur à un parfait étranger qui affirmait être son cousin. C'est pourquoi, théoriquement, il y avait toujours un petit espoir pour que cela ne soit qu'une erreur ou une vaste blague. Néanmoins, Alexander connaissait suffisamment son oncle pour savoir que celui-ci ne plaisantait pas et, au vu des détails qu'il avait donné et qui avaient fait frisonner d'appréhension son ex, ce n'était pas non plus une erreur. L'étudiant passa une main tremblante dans ses cheveux. C'était complètement dingue. À partir de combien de génération les liens du sang devenaient-ils suffisamment dilués pour ne plus avoir grand chose en commun ? Alexander ne pouvait s'empêcher de repenser à toutes les fois où il s'était émerveillé de sa ressemblance avec Théo, dans leurs manies, leurs manières de parler, d'évoluer dans une pièces, dans leurs centres d'intérêts... Il y avait vu des parcours de vie semblables et du hasard à profusion, un hasard heureux mais un hasard. Aujourd'hui, il se demandait si ce « hasard » qui les avait fait se comprendre mieux que quiconque auparavant n'était en fait que le fruit d'une éducation similaire. Penser qu'ils ne s'étaient aimer que parce que leurs lointains ancêtres communs, des gens qu'ils n'avaient jamais connus, si insignifiants et qui les aurait détesté pour ce qu'ils étaient, leur avait transmis des traits de caractères communs, penser que ces gens là étaient à l'origine de l'amour qu'ils s'étaient portés, c'était insupportable.
-Alex, l'interpella son oncle, est-ce que ça va ?
-Oui, ça va.
-T'es sûr ?T'es sûr ? Parce que t'as les mains qui tremblent, que ton souffle se précipite, que tes muscles sont tout contracté, comme si t'allais ouvrir la portière de la voiture, sauter sur la route et fuir très loin, et ne fais cette tête, on sait tous les deux que t'en es parfaitement capable, que quand t'es dans cet état t'es capable de tout, même et surtout de mourir. Parce que tes yeux semblent presque rouler dans leurs orbites et qu'ils sont rouges comme si t'avais déjà pleurer pendant des heures. T'es sûr, hein ? parce que si t'es sur le point de faire une crise d'angoisse, c'est maintenant qu'il faut me le dire, parce que je conduis là, tu vois, il faut que je m'arrête si c'est le cas, parce que je peux pas te gérer alors que je suis au volant, c'est vraiment pas le moment pour une crise d'angoisse alors dis-moi, que je te calme, que je te ramène à la raison, à la maison, que je t'aide à gérer ça, que tes mains arrêtes de trembler, ton souffle de se précipiter, que tes pensées cessent de t'inciter à fuir et tes yeux de pleurer.
T'es sûr ?
Parfois, la bienveillance de Marc lui coûtait.
-Oui. C'est juste les partiels qui me stressent.
![](https://img.wattpad.com/cover/321137626-288-k612125.jpg)
VOUS LISEZ
Le temps qu'il faut
Novela JuvenilÀ seulement quinze ans, Raphaël est un fêtard accomplit qui partage sa vie entre flirts et soirées, enfumant son avenir dont il ne se préoccupe pas assez dans la clope. Avec quatre ans de plus, Alexander est un étudiant tout aussi fêtard et extraver...