- Djιᥣsι ; Esmée & Sidjil.
« C'est pas fini même si la mort nous frôle
Parce que t'es là et t'es comme une boussole
T'es comme les étoiles, la nuit tu m'accompagnes
J'te laisserai fouiller dans mes rêves indomptables »
09.06.2023 - 16.08.2023
cett...
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ESMÉE
Je souris à la serveuse qui dépose ma boisson chaude près de moi sur la table où je suis installée, elle s'éclipse et je remets mon attention sur l'écran de mon ordinateur en relevant ma paire de lunette sur le bout de mon nez. Je suis concentrée sur les cours que j'ai juste devant les yeux, avec en fond sur une seconde fenêtre ouverte sur le haut de mon écran, la nouvelle vidéo de Sidjil, que j'écoute et regarde d'un œil.
Je pince mes lèvres entre elles et un petit sourire étire le coin de mes lèvres en entendant son rire puissant qui vient directement de son ventre, éclaté dans les hauts parleurs de mon casque audio. Lorsque la vidéo se termine, je laisse mon casque pendre autour de ma nuque et je prends quelques petites gorgées de ma boisson chaude, un chocolat chaud. Le temps est à l'orage aujourd'hui, enfin je dirais que le temps n'est pas dans sa meilleure semaine depuis que je suis arrivée à Paris. Je pensais pouvoir emporter avec moi un peu de soleil de mon Sud mais c'est définitif, il est resté coincé dans les cavités de mon cœur.
– Mademoiselle Esmée Gomès, puis-je m'asseoir avec vous ?
Mon regard se relève brusquement en entendant une voix masculine s'adresser à moi. Mes lèvres s'entrouvrent légèrement et je fronce doucement les sourcils en apercevant l'homme devant moi. Il m'observe, un énorme sourire sur le visage et qui illumine tout le reste de son visage, sûrement fière de voir combien le voir ici devant moi, me surprend totalement.
– Mais, putain.
C'est tout ce que j'ai réussi à dire avant d'éclater de rire avec lui. Il se glisse sur la place devant moi et je referme légèrement l'écran de mon ordinateur pour mieux le voir. Je l'observe, toujours la bouche entrouverte car je me suis fait au fait que nous allions seulement nous revoir dans un gros mois et demi.
– Attend qu'est-ce que tu fais là ? Non attend, comment tu sais que je suis ici ? Je lui demande, avec un air suspicieux.
– J'ai mes sources privées, dit-il en me faisant un clin d'œil, sa langue entre ses lèvres.
– Je parie que c'est Eloïse.
– Qui d'autres ? Pouffe-t-il. Je savais bien qu'en ayant des habitudes à Toulouse, tu en aurais aussi ici, à Paris.
– Mais qu'est-ce que tu fais ici ?
Il penche légèrement son torse vers l'avant puis pose ses bras sur le haut de la table. Il m'observe d'un air attentif durant quelques secondes avant de me répondre.
– J'ai un peu de boulot et des choses à faire ici sur Paris, ces deux prochains jours. Alors je me suis dit que j'allais quand même venir te voir et voir comment ça se passe pour toi, ici.
