- Djιᥣsι ; Esmée & Sidjil.
« C'est pas fini même si la mort nous frôle
Parce que t'es là et t'es comme une boussole
T'es comme les étoiles, la nuit tu m'accompagnes
J'te laisserai fouiller dans mes rêves indomptables »
09.06.2023 - 16.08.2023
cett...
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ESMÉE
À notre retour dans la boîte de nuit, c'est le moment où le groupe a décidé de repartir. Alors nous avons récupéré nos affaires pour les suivre, j'avoue que le timing était en ma faveur, je voulais juste me poser tranquillement après cette discussion avec Sid et pas forcément être dans cette ambiance de boite de nuit.
En rejoignant la voiture d'Eloïse, c'est Nicolas qui conduit. Il fait partie des personnes qui n'ont pas bu ce soir. Je m'installe à l'arrière et la portière opposée s'ouvre sur Sid qui s'installe dans la voiture. Je termine d'attacher ma ceinture.
– Tu nous déposes chez moi ? Demande-t-il à son ami au volant.
Éloïse, qui a un petit verre dans le nez, se tourne sur son siège et se penche légèrement. Elle observe d'abord Sid puis moi, les sourcils légèrement tortillés, je pince mes lèvres entre elles.
– Comment ça « nous » ? Bébé Esmée elle dort à sa maison, dit-elle.
– Bah pas ce soir.
Elle fait une moue. Elle nous observe tous les deux avant de tendre son index vers Sid.
– Tu prends soin d'elle, demain je la récupère en un seul morceau.
– On verra si elle passe la nuit.
Ma main tape son bras et Nicolas éclate de rire. Eloïse secoue la tête avec un air excédé. Sidjil rigole à mes côtés.
– Tu parles de moi comme si j'étais un vulgaire poisson rouge que l'on place en vacances chez des amis incapables de s'en occuper, souffle ma voix.
– Je suis cet ami.
Un grognement sort de ma bouche. Ses mains s'avancent pour me taquiner mais je le repousse, il rit et dépose un simple baiser sur le haut de mon crâne. Je le regarde après son geste, il sourit, sa langue coincée entre ses dents. Je relève mon majeur dans sa direction, il fait une tête offusquée puis pose sa main autour de la mienne et l'amène contre le siège qui nous sépare. Je ne me défais pas de son emprise sur le reste du chemin, sa paume est resté contre la mienne.
– Rentrez bien tous les deux, dit-il en tapant l'épaule de son ami. On se voit sûrement demain.
– Ouais, bonne nuit les potes.
Je fais l'effort de me relever pour embrasser la joue de mon amie, à moitié endormie sur son siège. Je tape mon poing contre celui de Manas. Je quitte la voiture en dernier, Sid attend déjà sur le trottoir qui fait face à son immeuble, je referme la portière derrière moi.
Le bras de Sid se pose autour de mes épaules et m'entraîne avec lui jusqu'à son immeuble. Nous montons ensemble cet unique escalier jusqu'à chez lui. En pénétrant l'appartement, Sidjil récupère son chat qui tente de s'enfuir à l'extérieur de ce dernier, je referme la porte derrière nous et tourne la clé.
