- Djιᥣsι ; Esmée & Sidjil.
« C'est pas fini même si la mort nous frôle
Parce que t'es là et t'es comme une boussole
T'es comme les étoiles, la nuit tu m'accompagnes
J'te laisserai fouiller dans mes rêves indomptables »
09.06.2023 - 16.08.2023
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ESMÉE
La porte du hall s'ouvre sous le poids de mon corps, je pénètre la première dans le hall et je suis poursuivi par mon invité. On se regarde toutes les deux avant d'exploser de rire, nous sommes toutes les deux aussi trempés que des chiens qui se sont roulés dans de la boue. Une averse orageuse s'est abattu sur la capitale alors qu'un grand soleil était présent toute la journée.
– Désolée Mémée mais rien que pour ça, j'ai hâte de retourner dans notre Sud, souffle la voix d'Eloïse.
Un rire m'échappe en tournant mon visage dans sa direction. J'ouvre la bouche pour lui répondre mais nous sommes toutes les deux interrompu par une porte qui s'ouvre juste derrière nous, celle de la concierge de l'immeuble. Je pose une main devant ma bouche en me rendant compte que l'on a peut-être été un peu trop bruyante.
J'ouvre à nouveau la bouche pour m'excuser directement mais je me fais à nouveau couper.
– Bonsoir mademoiselle Gomès, j'ai un colis pour vous, dit-elle en disparaissant quelques petites secondes.
Elle revient avec un carton assez volumineux. Je lance un regard vers Eloïse qui pince ses lèvres entre elles. Elle récupère mon sac entre ses mains sans que je lui demande et je m'approche de la concierge. Elle fait glisser le cartons vers moi et je le récupère entre mes mains.
– Merci beaucoup. Je ne savais pas que j'allais recevoir un colis, je m'excuse du dérangement.
– Vous semblez avoir un admirateur secret mademoiselle Gomès, dit-elle en ricanant, un regard vers Eloïse que je vois sourire. Ne vous inquiétez pas pour ça, c'est un peu mon rôle pour cette résidence.
– Bonne soirée à vous madame Kayni.
Je récupère le carton entre mes mains et Eloïse me suit. J'analyse un peu ce que je vois sous les yeux.
Un admirateur secret. Un colis surprise.
Je me tourne vers Eloïse brusquement dans la cours de l'immeuble, une petite pluie fine s'abat encore sur nous.
– Esmée avance ! Ne reste pas comme ça sous la pluie, souffle-t-elle en passant à côté de moi.
– Ce sont des fleurs ? Dans le colis.
Elle se tourne dans ma direction. Ses cheveux bruns lui collent au visage tellement qu'ils sont mouillés, je dois être exactement dans le même état. Elle garde contre sa poitrine mon sac et protège du mieux qu'elle peut de la pluie, mon ordinateur.
– Je pense oui, répond-t-elle avec un léger sourire. Mais s'il te plaît, que l'on rentre là !
Je la suis et nous entrons un peu plus rapidement dans l'aile où j'habite. Nous entrons dans mon appartement, alors que Eloïse retire ses chaussures et son pull pour éviter de salir mon appartement, je me rend dans mon séjour et dépose le carton sur mon bureau sans enlever mes baskets et ma veste trempée.
