Chapitre 2

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Nastia

    Après le petit déjeuner, les garçons partent directement au sport. J'entends vaguement mon frère me parler en refermant la porte derrière lui, mais je ne comprends pas ce qu'il dit, cela ne devait pas être très important le connaissant. Une fois tout le monde dehors, je constate qu'il est un peu moins de sept heures, mais je suis maintenant trop éveillé pour aller me recoucher. Je décide donc d'aller me promener, il fait un temps magnifique et je vais profiter des dernières chaleurs de l'été pour aller visiter les environs. Normalement il ne devrait pas y avoir trop de monde un dimanche matin, et je prie pour avoir raison car je déteste la foule.

Je mets ma playlist en route avant de rentrer dans ma douche, et commence à massacrer les paroles d'Eminem en abandonnant sous l'eau chaude toute la tension que ma proximité avec le parasite m'impose. Qu'est-ce que j'aimerais ne pas avoir à partager mon chez moi avec un énergumène pareil.

Une fois sortie de la douche, j'enfile un legging noir tout simple et un t-shirt extra large à l'effigie d'un vieux groupe de musique. Je décide de détacher mes cheveux et leur passe simplement un coup de brosse pour faire disparaitre les épis. Je me contente ensuite de mettre un coup de mascara, un peu – beaucoup – d'anti cerne pour cacher les poches que j'ai sous les yeux, un coup de gloss et le tour est joué.

Je récupère mon tote bag préféré, celui sur lequel on peut lire « aren't we all sinners ? », et enfile une paire de converses noire ainsi qu'une montre avant de partir. Les environs sont vraiment sympas, à deux pas de chez nous se trouve un petit parc floral ravissant. Un peu plus loin dans le quartier il y a une rue entièrement constituée de maisons colorées, des vertes, des rouges, des jaunes. Toutes ces couleurs sont tellement inspirantes. On a envie de se poser sur l'un des nombreux bancs en bois qui ornent les trottoirs et d'écrire pendant des heures. Au bout de cette rue je tombe sur une petite librairie, elle sort presque du lot avec sa façade en briques rouges.

Je meurs d'envie de voir l'intérieur mais la plaque en ardoise affichée à la porte annonce qu'elle n'ouvre qu'à quatorze heures. Tant pis je repasserais plus tard.

Au bout d'une heure de marche je décide rentrer, alors je tourne dans une rue qui m'est inconnue. J'observe tout ce qui m'entoure mais je ne reconnais pas les alentours, je crois que j'ai poussé un peu loin l'exploration. Je fouille mon sac à la recherche de mon téléphone, mais rien à faire, j'ai une tonne de trucs inutiles mais évidemment il fallait que j'oublie le plus important. Bon, je peux faire une croix sur Google Map et je ne peux appeler personne, mais il me reste toujours les panneaux. Je retourne sur mes pas, mais évidemment à part le nom des petites rues, aucun panneau n'indique la direction de ma ville, et je me suis tellement éloigné que je suis maintenant dans une sorte de campagne. Je me concentre pour essayer de me rappeler d'une quelconque information qui pourrait m'aider à me situer, mais rien à faire, j'ignore complètement où je suis.

Après avoir fait le tour de mes potentielles solutions et respirer un bon coup afin de ne pas céder à la panique, j'en vient à la conclusion que ma meilleure option est de demandé de l'aide aux quelques habitants qui peuple ce village. Je m'avance vers une petite maison qui ne paye pas de mine et toque trois coup contre la porte en bois. Après quelques secondes la porte s'ouvre sur une dame plutôt âgée, et alors que je m'apprêtais à prendre la parole, elle me devance.

- Qu'est-ce que vous nous voulez encore, pardi ?! Mon mari et moi vous avons déjà dit à de nombreuses reprises qu'on ne veut rien acheter, alors fichez moi le camp !

Et sur ces belles paroles elle me claque la porte au nez et j'entends le verrou s'activer. Très charmant l'accueil, les gens d'ici sont-ils tous aussi aimable ? Je tente la maison voisine, mais ce n'est pas plus concluant : personne ne me répond. Je commence tout de même à sentir la panique grandir en moi. J'essaye de rester calme mais au fil des minutes qui passent, coincé dans cet endroit quasiment mort de toute civilisation, je commence à suffoquer. Qu'est-ce que je peux faire bon sang ?

Our Broken Love [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant