Our Broken Love [Terminé]

Chapitre 25

Nastia

Je me réveille en sursaut en plein milieu de la nuit, mon réveil affichant quatre heures du matin passé. J'ignore comment j'ai atterri dans mon lit, je n'ai pas le souvenir de m'y être allongé. J'allume ma lampe de chevet et constate qu'un doliprane ainsi qu'un verre d'eau sont posés là. Sentant le mal de crâne pointer le bout de son nez, j'avale avec soulagement le précieux remède.

Je porte encore mon collant de la veille, mais je remarque que ma robe a été troquée contre un t-shirt noir qui m'arrive au genou. Définitivement pas un vêtement à moi. Je suis moite de sueur et rêve de prendre une douche pour évacuer cette journée sous le jet d'eau.

Je prends mon pyjama et sors à pas de feutrés de ma chambre afin de ne pas réveiller mon colocataire. Heureusement la salle de bain est collée à ma chambre et non pas à la sienne, sinon je l'aurais réveillé à coup sûr.

Je retire mes habits et constate que c'est en fait un t-shirt à Alex que je portais. Encore perdue, je ne cherche pas à comprendre le pourquoi du comment est-ce que je porte cela, je lui demanderais demain. Ma tête est un champ de bataille dans lequel se déroule de trop nombreux combats pour en ajouter de nouveaux.

Je me glisse sous les jets d'eau et pousse un soupir de contentement. J'ai l'impression que le poids de cette journée me quitte en même temps que l'eau qui s'écoule. J'essaye de ne pas passer trop de temps sous la douche pour être la plus discrète possible auprès de l'homme qui doit surement dormir à côté.

Mais une fois que je suis de retour dans mon lit, impossible de fermer les yeux à nouveau. Je me retourne dans tous les sens, mais c'est trop tard, je me suis suffisamment reposé et mon corps est prêt à démarrer la journée. Je peste en repoussant ma couverture, et m'habille avec les premiers trucs qui me tombent sous la main : un legging noir, un t-shirt à manche longue de la même couleur et un cardigan vert dans lequel je ne passe qu'un seul bras à cause de mon attelle à l'autre.

Je suis en train de mettre mes baskets lorsqu'une silhouette apparait devant moi. Je sursaute mais suis vite rassurée quand je constate que ce n'est qu'Alex. J'ai dû le réveiller avec tout mon grabuge.

- Tu vas quelque part ? me demande-t-il avec étonnement.

- Oui, je n'arrive plus à fermer l'œil alors je comptais aller prendre l'air, expliqué-je. Excuse-moi si je t'ai réveillé.

- Tu ne m'as pas réveillé, je me lève souvent à cette heure-là pour aller courir avant le début des cours, expose-t-il.

Les sportifs et leur motivation à toute épreuve. C'est quelque chose qui m'impressionnera toujours, qu'il fasse quinze degrés ou moins cinq, on les retrouvera toujours en train de faire du sport. Bravo à eux, moi j'ai choisi de consacrer ma vie à la lecture intensive dans mon canapé avec un plaid et un café. Chacun son truc.

- Je peux t'accompagner ? me demande-t-il soudain.

Je ne m'attendais pas à cette question, alors sous la surprise je baragouine quelque chose qu'il interprète comme un « oui ».

- Mais tu ne voulais pas courir ? l'interrogé-je.

- Un peu de marche c'est bien aussi.

Il rétorque cela simplement. Comme si le fait d'aller faire une balade avec moi à même pas cinq heure du matin c'était la chose la plus normale du monde. Mais bon, soit, de toute façon il n'y a plus grand-chose de normal dans ma vie en ce moment.

Une fois sortis de notre immeuble, je ne peux pas me retenir de lui poser des questions sur hier.

- Au fait, Alex, pourquoi est-ce que je portais un de tes t-shirts ? demandé-je en essayant de masqué quelque peu mon malaise.