Our Broken Love [Terminé]

Chapitre 49

Nastia

    Après ma conversation avec Sam, nous sommes allées rejoindre les autres dans le salon. Ils étaient en train de faire une partie de poker à laquelle nous nous sommes mêlées, et la journée s'est poursuivie ainsi. Sam et moi avons beaucoup discuté, et malgré notre situation, c'est la première fois que je passe plusieurs heures d'affilée sans ressentir l'envie d'éteindre mes sentiments. Et c'est grâce à elle.

    Étant maintenant sur le départ, nous sommes tous en train de nous saluer. Je profite du moment où l'attention de mes parents est tournée vers mon frère, pour poser une question restée en suspens à Sam.

— Est-ce que les autres sont au courant pour la tentative d'Alden ?

— Non, aucun d'entre eux n'en a jamais rien su, et c'est mieux ainsi. Surtout pour Lucas, je n'ose pas imaginer sa réaction si il l'apprenait. Tu dois me promettre de garder le secret, me supplie-t-elle.

    Comment lui refuser cette requête après la confiance qu'elle a placée en moi aujourd'hui ?

— C'est promis, la rassuré-je. Et merci encore pour tout.

    Elle me sourit en m'affirmant que c'est normal, et sans avoir le temps de rajouter quoique ce soit, Tristan déboule devant nous. Mon frère me prend dans ses bras et tente de me persuader de rentrer avec eux.

— On peut très bien te faire une place à la coloc' même si ce n'est pas l'idéal et...

— Tris, le coupé-je. Ce n'est pas l'appartement le problème, je ne suis juste pas encore prête à affronter la réalité.

    Je baisse les yeux après ma confession, ne souhaitant pas voir l'inquiétude dans ceux de mon frère. Il me serre plus fort entre ses bras, et je m'imprègne de son contact réconfortant avant qu'il ne reparte. Malheureusement, notre étreinte ne peut être éternelle, et il finit par s'éloigner de moi, s'installant au volant de sa voiture. Au moment où il met le contact, il abaisse sa fenêtre et plante son regard droit dans le mien avant de déclarer :

— Tu lui manques.

    Mon souffle se bloque.

— Comme d'habitude, il se referme sur lui-même et fait croire aux autres qu'il va bien. Mais je le connais trop bien pour gober ses salades, sa douleur est la même que celle que je vois en toi.

    Je ne lui réponds pas, trop émue pour formuler la moindre phrase.

— On souffre tous, Nastia. C'est pour ça qu'on se doit d'être là les uns pour les autres.

    Et c'est sur ces dernières paroles qu'il démarre et quitte la maison familiale, tandis que je reste médusé face à ses mots. Je prends un instant avant de me retourner vers mes parents, et quand je remarque leurs yeux brillants de larmes, je comprends qu'ils savent. Il est temps d'avoir une discussion avec eux.

***

    Deux heures et trois paquets de mouchoirs plus tard, la vérité à éclatée. Tristan ne pouvait pas laisser nos parents dans l'ignorance plus longtemps, alors il leur à expliqué vaguement les raisons de ma présence ici. Me laissant le soin de leur confier les détails selon ce que j'étais prête à avouer ou non.

    Assis sur le canapé, j'ai raconté mon histoire à mes parents en omettant les parties les plus dures. Ma mère s'est effondrée lorsque je lui ai confié les violences de Sean, et j'ai bien cru que mon père allait exploser quand je leur ai parlé de Stefan. Je me rends compte à quel point ces derniers mois ont été compliqués quand je remarque le choc sur les traits de mes géniteurs.

— Ma chérie, comment as-tu pu ne rien nous dire ? On aurait pu t'aider à trouver une solution, débute ma mère.

— Ta mère à raison, si tu nous en avait parlé on aurait pu être là pour toi, poursuit mon père.