Our Broken Love [Terminé]

Chapitre 21

Nastia

- Quoi de mieux qu'une bonne pétanque un dimanche après-midi ? avance mon frère avec gaieté tout en posant des sets de boules à nos pieds.

- Ça c'est mon fils, répond mon père avec fierté.

    Cette famille m'épuise. Aucun d'entre eux ne sait passer un dimanche tranquille. Se poser devant un film pour digérer en discutant ? Non, quelle idée ! Nos muscles risqueraient de finir atrophiés.

- Et comment je fais avec mon bras, trou du cul ? demandé-je à Tristan.

- Ça, ma chère frangine, ce n'est pas mon problème ! Si tu as vraiment du mal, demande à Alex de t'aider...

    Il laisse sa phrase planer dans l'air, tandis que mon coloc et moi échangeons un sourire crispé dont heureusement, personne ne semble se formaliser.

    Tristan égalise rapidement avec un râteau le terrain situer au fond du jardin de mes parents. Quand je vous disais que mes parents aiment le jeu, ça inclus même les sports tel que la pétanque, ou encore le tire à l'arc – mais on parlera de ce dernier plus tard.

- Qui commence ? demande énergiquement ma mère tout en jetant le cochonnet.

- Honneur à notre invité, répond mon père.

    On se tourne tous d'un seul homme vers Alex, qui nous regarde les bras croisés, attendant patiemment je ne sais quoi. Son regard oscille d'un Grayson à l'autre puis, il pousse un soupir résilier.

- Comme vous voudrez, mais je suis un bien piètre joueur, je vous préviens, lance-t-il.

    Il se positionne et...rien. On attend quelques secondes mais toujours aucun mouvement en vue. Pourquoi est-ce qu'il ne bouge plus ce con là ? Je m'approche de lui et claque des doigts devant son nez.

- Tu fais un infarctus ou bien ? chuchoté-je à voix basse pour ne pas que les autres nous entendent.

- Va là-bas sorcière, si tu cherches à me déconcentrer tu peux passer ton chemin, rétorque-t-il.

- Tu es tellement long c'est aberrant, passe la seconde non ? ajouté-je pour l'agacer un peu plus.

    Il fait mine de se gratter la tête en me faisant un doigt d'honneur, auquel je n'ai évidemment pas le droit de répondre devant les autres. Et il finit enfin par jeter sa boule qui atterrie une bonne petite dizaine de centimètres...hors du terrain.

- Je pensais que tu rigolais quand tu disais que tu étais nul, mais en réalité tu es vraiment un joueur merdique ! ris-je.

- Ta gueule, grogne-t-il.

    Mais quand je vois la tronche qu'il tire, mon hilarité redouble. Je le suis tandis qu'il se positionne du côté du terrain opposé à mes parents.

- Non mais ne t'en fais pas, ce n'est pas donné à tout le monde de savoir lancer une balle. Je connais un gars qui peut te donner des cours si besoin, dis-je avec une expression faussement compatissante.

- Tu es vraiment...

- Incroyablement belle, géniale et dotée d'un humour exceptionnel ? lui suggéré-je.

    Au lieu de me répondre il m'adresse un regard blasé. Oh ça va, il faut vraiment qu'il apprenne à se détendre. L'aigreur n'est vraiment pas le trait de caractère qui lui sied le mieux, mais bon, j'ai aussi du mal à l'imaginer en rayon de soleil. Soudain, une image de sa tête sur le soleil des Télétubbies m'apparait comme un flash. Je pouffe toute seule face à ma propre bêtise, mais le parasite n'a pas l'air d'apprécier.