Blue Exorcist - Un dernier Sourire • 1'892 mots

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Une suite différente de l'ep15 donc uhhhhh c'est ça. Angst. Yeay.

Le Vatican venait de me laisser partir de leur locaux, disant qu'il me fallait réussir l'examen d'exorciste d'ici Juin si je voulait rester en vie. Trois mois. J'ai trois misérables petits mois avant de me faire tuer si je ne réussis pas, ou si je perd encore le contrôle de mes flammes. C'est peut être beaucoup aux yeux des autres, mais sachant que je ne sais aucunement comment faire, ça m'aide pas! Je sortis de mes pensées alors que Yukio me secouait pour me réveiller. Allez, les cours du soir maintenant.
- Rin..! Lève-toi, maintenant. Tu vas être en retard sinon. Allez, debout!
- Hmm... ouais ouais, j'me lève, j'me lève...
En sortant du lit je pris la moitié des draps avec moi. Ah, qu'est-ce qu'ils sont confortables!
- Sans le lit, me dit sèchement mon cadet
Je grommela un peu mais laissa tout de même tomber au sol les couvertures. Je mis mon uniforme, sachant que j'avais déjà manqué les cours d'aujourd'hui, et mon frère partait déjà. Sans m'attendre. Je suis surpris? Non, pas du tout. Je me pris un quelque chose à manger et je me mis à courir vers l'endroit de nos cours. Sur le chemin, je dépassa même Yukio.
- L'élève arrive avant le prof', c'est nouveau ça!! lui dis-je
Je le vis soupirer alors que j'accélérais la cadence vers notre salle. Sachant qu'il y a une semaine tout le monde à apprit qui était mon père, je n'avais plus besoin d'enrouler ma queue autour de mon torse, et en courant on dirait qu'elle flottait derrière moi. J'arriva, enfin, à la bonne porte et l'ouvrit afin d'entrer dans la pièce sous-terre.
- Bonjour la compagnie! m'exclamais-je joyeusement
Les autres se tournèrent vers moi et me lancèrent des regards, disons.... apeurés. Je leur demanda ce qui n'allait pas, et ce fut Suguro qui s'approcha de moi.
- Va-t'en d'ici, dit il sèchement
- Quoi?
- Tu m'as très bien entendu, dégage! On ne veut plus te voir! T'es le fils de Satan, le mal en personne. Qu'est-ce que tu fais ici, hein?! Tu veux te moquer de nous peut être? T'es là depuis le début de l'année, tu t'es déjà assez fichu de nous comme ça, non? Va-t'en, personne ne veut te parler
Sur ses mots il repartit vers sa place d'un pas lourd. Ils... ils pensent tous ça de moi? Réellement? Mon sourire retomba, et alors que j'allais poser mes affaires à côté de Shiemi, je les reprit et alla au fond de la salle, en silence. Je commença à jouer avec mon crayon, me piquant quelques fois sans faire exprès. Au bout d'un moment, j'entendis une voix familière.
- ..in. Rin!
- Huh?
- Tu rêvasses encore pendant mon cours, tache d'écouter ce que je dis, tu sais ce qu'il va se passer si tu te rates, me dit mon frère
- je le sais juste trop bien... chuchotais-je
- Et que fais-tu dans le fond de la classe? Tu ne t'étais pas mis au premier rang il y a quelques cours, afin d'être attentif?
- Ouais, mais c'est... c'est pas mon truc. J'vais t'écouter Yukio, alors retourne enseigner
Il me lança un regard interrogateur mais repartit tout de même à l'avant pour continuer son cours, alors que moi je retournais dans mes pensées. C'est à cause de lui, Amaimon, que ça arrive. Mais ils l'auraient découvert un jour ou l'autre... j'aurais juste aimé ça que ce soit moins... brusque. La cloche sonna, nous donnant dix minutes de pause avant le cours suivant. Je m'accota la tête sur mon bureau, sachant que je n'avais rien de mieux à faire. Quelques minutes passèrent, et quelqu'un me secoua le bras.
- Rin?
C'était Shiemi. Pourquoi me parle-t-elle?
- Hmm? Tu veux te moquer de moi? Vas-y, fait toi plaisir... dis je d'une voix fatiguée
- Quoi? Non, pas du tout! Je voulais savoir si je pouvais passer ce soir, te voir toi et Yuki. Disons que je me suis chicaner avec ma mère, et je n'ai pas envie de la voir tout à l'heure...
- Pourquoi tu me demande ça à moi? lui dis-je, l'accusant presque. Demande directement à Yukio, c'est lui qui décide. C'est pas comme si "le fils de Satan" est assez important pour aider les autres...
Sur ses mots, je remis ma tête sur mes bras, fermant les yeux. Ils me détestent tous, c'est clair. À part Shiemi, aucuns ne me parlent, et encore là elle voulait savoir si elle pouvait venir dans le bâtiment où Yukio et moi on est. Rien de plus, malheureusement. La cloche sonna de nouveau et on eu un cours sur les familiers, expliquant ce qu'ils font et tout ça. Évidemment, j'écoutais d'une oreille distraite. La période passa et la cloche retentit une dernière fois pour aujourd'hui, nous annonçant la fin des cours du soir. Je me leva et rassembla mes affaires pour partir. Sur le chemin, j'entendis les voix de Ryuji, Shima et Konekomaru. Ils s'approchaient tous les trois de moi, et je me tassa afin de leur laisser le chemin libre. Ils passèrent devant moi et je baissa la tête. Suguro s'arrêta d'un coup devant moi, et parla.
- Allez-y les gars, je vous rejoint plus tard. J'voudrais parler à ça
Mon cœur se serra quand il me désigna comme étant une "chose", et les deux autres partirent. Le semi-blond, semi-brun se tourna vers moi, un sourire en coin dessiner sur les lèvres.
- Je t'ai dit quoi tout à l'heure Okumura? Dégage d'ici, va-t'en. On ne t'aime pas, et ça ne va pas changer. On sait très bien ce qu'il va se passer dans trois mois, mais tu sais quoi? Tu devrais nous aider en fait. Finis-en en avance, ça nous fera des vacances. Choisis la méthode que tu veux. Sauter d'un toit, noyade... peut être prendre ton propre sabre et t'arracher la tête, ou te tirer dedans avec l'un des fusils de ton précieux petit frère? On te déteste, alors pourquoi rester, hein?
Il me donna un coup de poing dans le ventre, puis un dans le visage. Je n'avais même pas l'énergie de répliquer, alors je ne fis que tomber au sol, lourdement. Je sentis un liquide au goût métallique dans ma bouche, et puis réalisa que c'était du sang, celui-ci coulant également de mon nez. Suguro partit, non sans m'avoir un autre coup de pied, me laissant là, sur le bord d'un chemin presque abandonné. Je me releva difficilement après quelques minutes et termina mon trajet vers le dortoir. "Dans un sens... il a raison" pensais-je. Je passa la porte et monta dans ma chambre, passant sous le regard accusateur de mon frère.
- Pourquoi viens-tu juste de rentrer? Et pourquoi saignes-tu? Oh non, Rin. Ne me dis pas que tu t'es encore battu! Ici, à l'école? Ou t'es partit sans permission pour te défouler?
Je ne prit même pas la peine de répondre, récupérant des vêtements de rechange et mes choses pour une douche. Je passa devant une autre chambre, là où se trouvait Shiemi qui m'appelait, mais je l'ignora également. J'entra dans les douches et barra la porte, voulant être seul. Je retira mes vêtements et je me perdis dans mes pensées, devant mon reflet dans le miroir. Ryuji a raison. Je suis le fils de Satan, j'ai hérité de ses flammes, et je blesse tout le monde autour de moi, sans exception. Le père Fujimoto est mort par ma faute, Yukio doit se taper du gardiennage avec moi, je fais n'importe quoi peu importe la situation, et les autres me détestent... d'un coup, je me rappela tout à l'heure. Quand je jouais avec mon crayon et que je me piquais, ça ne me dérangeait pas, au contraire... je me leva et prit un rasoir, ou plutôt la lame, et la tint fermement dans ma main droite. Je lâcha un soupir et appuya la lame sur mon poignet opposé, et la fit glisser. Un petit filet de sang roula de la plaie et dégoutta sur le sol. Je n'avais presque rien sentis, alors je venais littéralement de me blesser intentionnellement. Malgré moi, je recommença. La lame en main, je la fis de nouveau glisser contre la fine peau de mon poignet, encore et encore. Au bout d'un moment, je changea de côté. Ce fut après, peut être, dix minutes que je réalisa ce que j'avais fait. Je me hâta à nettoyer le sang et mes blessures, me laver, et mettre des bandages pour ensuite m'habiller. Je sortis ensuite des douches et alla vers ma chambre pour y mettre mon uniforme sale. De nouveau, je passa devant
Shiemi et mon frère qui discutaient, mais je ne dis rien. Une fois dans ma chambre, je m'affala sur mon lit. Le temps passait sans que je ne m'en rende compte, étant perdu dans mes pensées tout en caressant Kuro. "Rin, tu devrais aller faire le repas. Il est bientôt l'heure de manger" me dit mon familier. Je lâcha un soupir et me leva, n'ayant aucune envie de manger, ou faire quoi que ce soit. "Sauf que Yukio est nul en cuisine et Shiemi est pire". Je souris un peu à cette pensée, celle de voir mon frère se demander à quoi sert une spatule, et quel ustensile est où. Une fois dans la cuisine, je me mis à la tâche, préparant une portion pour tout le monde sauf moi. De nouveau, mes pensées étaient mélangées et je me perdis dedans. J'avais demandé il y a quelques temps à Yukio de me retirer du programme avec les cours normaux, et que je ne reste qu'à ceux d'exorcismes. Je me demande si c'est fait où non... je termina mon plat, étant des patates pilées avec de la viande, et j'apporta deux des assiettes sur l'une des table, puis une autre pour Kuro et Ukobach. Shiemi et mon frère arrivèrent une fois que je les ai appelé et je m'apprêtais à partir quand mon frère m'attrapa le poignet, ce qui me fit un peu mal.
- Rin, où vas-tu?
- Dans la chambre, dis-je d'une voix las
- Tu ne mange pas?
- J'ai pas faim.
- Rin-
- Oh, ça va lâche moi..! J'ai bien le droit de ne pas avoir faim, non?
Je dégagea mon bras et repartis vers ma chambre et, surtout, mon lit. Encore une fois, je me coucha dessus, des pensées sombres remplissant ma tête. Des larmes coulaient sur mes joues sans que je ne puisse les arrêter. Je pleurais en silence, afin de ne pas alerter mon frère ou Shiemi qui soupaient encore. Plus tard, Yukio arriva dans la chambre, et je m'empressa d'essuyer les larmes sur mon visage, afin d'y installer un - faux - sourire. Je ne vais pas lui parler de mes problèmes, je lui en cause déjà assez. Alors y ajouter certains qui ne le concerne même pas, je vais juste me sentir encore plus pitoyable. J'entendis son lit bouger, sûrement qu'il se couchait, puis il soupira.
- J'espère que tu sais que c'est ta faute... dit-il
Je n'avais même pas besoin de savoir de quoi il parlait, mon subconscient me le disait déjà. Il m'accusait, et avait raison de le faire, de la mort de Shiro. C'est réellement de ma faute s'il est mort. Cette nuit-là, je ne ferma pas l'œil, ma tête échangeant entre des pensées négatives et des accusations.

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