𝒕𝒐̄𝒌𝒚𝒐̄ [𝒍𝒉]

six.

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𝙹𝙾𝚄𝚁 𝟺, 𝟹𝙾.𝙾𝟻.𝟸𝟹 ― 𝚃𝙾𝙺𝚈𝙾 🍜

Ｔ Ｈ Ａ Ｏ ．

          ❝  ℂela fait maintenant deux jours que je me suis engagée à jouer la guide auprès des quatre Français et autant dire qu'ils sont des touristes pitoyables. Je leur ai proposé de bon cœur de m'accompagner tôt ce matin au marché pour que je puisse aller acheter du poisson frais, mais seul Lucas a eu le courage de se lever. Je m'étais dit que c'était l'occasion de leur montrer un autre quartier de Tokyo, un dans lequel ils n'avaient pas encore mis les pieds, mais je crois que leur entraînement de sumo d'hier les a épuisés. Du coup, seul Lucas a répondu présent, même s'il n'était pas très à l'heure. J'imagine que donner rendez-vous à huit heures trente du matin, c'était un peu abusé. Ou du moins, c'était trop tôt pour eux qui sont en vacances. Pourtant, je trouve que c'est le meilleur moment de la journée. J'adore faire des grasses matinées, me lever tard et traîner dans mon lit, mais Tokyo tôt le matin, c'est si agréable que c'est ma seule raison de me lever, ou de me motiver quand je n'ai pas le choix.

          Pour la peine, Lucas s'endort à moitié dans le métro, il grappille toutes les minutes de sommeil qu'il peut pour récupérer, celles qu'il n'a pas eues dans son lit. Et en même temps, il faut dire que c'est tellement calme que je pourrais fermer l'œil pendant quelques instants, moi aussi. C'est l'un des gros avantages du métro tokyoïtes. Avec le footballeur, on a donc convenu d'aller prendre un petit-déjeuner avant de nous rendre au marché aux poissons de Tsukiji, le plus grand du monde. C'est là que je vais chercher tout ce dont j'ai besoin, plusieurs fois par semaine, pour préparer mes plats. C'est l'une des choses incontournables à voir à Tokyo, il fait partie de tous les guides touristiques et franchement, je comprends pourquoi. C'est vraiment quelque chose à voir.

– Lève-toi. dis-je à Lucas en lui donnant un coup de coude dans les côtes pendant que celui-ci somnolait et luttait pour essayer de ne pas s'endormir à nouveau

– Hmm. marmonne-t-il

– Laisse ta place au papy. je continue en montrant de la tête le vieil homme qui vient d'entrer dans le métro et qui cherche désespérément une place où s'asseoir

– Quoi ? Pourquoi ? souffle-t-il en se frottant les yeux pour se réveiller

– Parce que c'est comme ça ici.

– Mais le papy a l'air en grande forme, je suis sûr qu'il vient de sortir de son lit, il n'a pas besoin de s'asseoir. Moi, je suis fatigué et j'ai trop mal au dos, je ne me suis toujours pas remis de la prise de karaté que m'a fait ton pote avant hier. Il a dû me déplacer au moins huit vertèbres. se plaint-il avec de petits yeux fatigués et une moue adorable