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Isis se réveille, elle est éblouie par la lumière venue éclairer brutalement la chambre. Les spots l'éblouissent si bien qu'elle est obligée de plisser les yeux, elle remarque tardivement qu'elle a le corps tremblant. Elle a les pensées embrouillées, elle ne comprend pas tout de suite que Joyce vient d'allumer la lumière de la chambre en grimpant sur l'interrupteur situé près de la porte
Elle est incapable d'esquisser le moindre geste, elle semble paralysée tandis qu'elle observe la golden retriever grimper sur le lit. Immédiatement, sa langue râpeuse glisse sur sa joue pour que Isis puisse se tirer de ce mauvais rêve. .
Elle ne sait pas réellement où elle se trouve, la pièce est différente. Les fenêtres de cette chambre sont larges, bien plus larges que sa propre chambre en raison du balcon qui se trouve à l'extérieur. Elle aimerait s'enfuir, prendre ses jambes à son cou pour partir loin mais ses jambes sont prises de tremblements incontrôlables.
Cette sensation de paralysie totale l'envahit, ses jambes ne respectent pas l'impulsion électrique envoyée par son centre nerveux. Cela ne fait que accroître son mal-être, ses oreilles bourdonnent. Elle entend brièvement les râles du pilote allongé à ses côtés avant que ce dernier ne se réveille pour constater l'état de Isis.
Il remarque immédiatement qu'il s'agit d'un cauchemar, et non, d'une terreur nocturne. La brune est immobile, seul son corps tressaille et ses joues sont humides par les larmes. Sa peau transpire, elle est collante quand Pierre entoure sa taille de ses bras par dessous le t-shirt qu'elle porte.
- C'est rien, c'est terminé, assure-t-il.
Elle continue de sangloter doucement contre lui, elle aimerait bouger mais elle en est toujours incapable. Joyce continue de lêcher son visage, son museau touche sa peau à de nombreuses reprises pour la rassurer tout comme les doigts de Pierre qui tracent de petits cercles dans son dos. Isis sait qu'elle est bien entourée pourtant elle continue de sangloter.
Elle est incapable de bouger, elle n'a plus le contrôle de son corps. Il n'y a que cette odeur qui pique son nez. L'odeur métallique du sang est particulièrement désagréable mais ce n'est rien comparé à la douleur qu'elle ressent au niveau de son épaule, comme à chaque fois qu'elle sort d'un cauchemar où elle a l'impression que tout est réel. Ça l'a été un jour, désormais ce ne sont que des souvenirs intolérables.
Peu à peu, son corps arrête d'être pris de tremblements. Les picotements de ses jambes disparaissent et Isis peut finalement bouger ces dernières, ainsi que ses bras. Elle s'empresse d'entremêler ses jambes à celles de Pierre et ses bras agrippent fermement le bassin du jeune homme.
Elle ne se rend pas compte qu'elle plante ses ongles dans la chair de son dos, cette odeur métallique disparaît quand elle enfouit son nez dans son cou. Elle hume son parfum avec force et le pilote ne s'arrête pas de murmurer :
- C'est terminé, je te le promets.
- Où est-ce qu'on est ?
Ses pensées sont embrouillées, elle est prise dans un engourdissement sans égal. Elle ne parvient plus à réfléchir par elle-même si bien que le pilote précise qu'il se trouve chez lui. Elle ne semble pas s'en formaliser, elle murmure son prénom plusieurs fois d'une voix basse comme pour concrétiser cette information.
