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En ouvrant la porte de son appartement, Pierre ressent un soulagement immense. Il n'a pas le temps de s'attarder sur la tenue de Isis que cette dernière l'étreint déjà avec force. Elle l'étouffe presque par tout l'amour qu'elle contient depuis trois semaines, son cœur se réchauffe lorsqu'il l'enlace à son tour. Il grogne légèrement quand Isis vient mordiller la peau de son cou, comme pour montrer son mécontentement d'avoir été éloignée de lui aussi longtemps.
- C'était trop long... plus jamais...
- Comment tu faisais quand tu étais encore célibataire ?
Isis lui assène une petite tape sur l'épaule dans leur étreinte, mais elle ne s'éloigne pas de lui. Pierre ne peut s'empêcher de rire de bon cœur, il aime bien la charrier pourtant il est aussi heureux qu'elle de la retrouver. Au bout de quelques secondes, il dépose un baiser sur son front et il ne tarde pas à s'éloigner pour l'inviter à rentrer.
- Allez, viens. Il faut vous installer, soulève-t-il.
- Et mon bisous ?
- Je t'en ai déjà donné un.
- J'en veux un vrai, ici, rajoute-t-elle en désignant ses lèvres qui s'étirent en un sourire malicieux.
Pierre lève les yeux au ciel avant de se rapprocher d'elle une nouvelle fois. Il ne peut s'empêcher de souligner qu'elle porte un joli manteau mi-long d'une couleur beige. Il comprend rapidement qu'il s'agit d'une de ses nouvelles créations à la vue de son sourire qui s'agrandit.
- Tu remarques tout, t'es parfait.
- C'est parce que je suis attentionné avec toi, mon chat.
Pierre glisse l'une de ses mains dans le bas de son dos pour l'attirer vers lui. Son autre main vient se poser sur sa joue juste avant qu'il ne capture ses lèvres dans un tendre baiser que Isis ne tarde pas à approfondir. Elle encadre le visage du pilote, elle mordille légèrement sa lèvre inférieure durant leur échange ce qui le fait s'éloigner en grognant.
- T'es pas possible, susurre-t-il après l'avoir embrassé une dernière fois plus chastement.
- Moi aussi je t'aime, lâche-t-elle d'une voix mielleuse. Et arrête de lever les yeux au ciel à chaque fois que je te parle sinon je pars.
- Partir où ? Je te rappelle que tu viens de mettre en vente ton appart' et tu viens mendier devant le mien où sont entassées toutes tes affaires depuis trois jours car madame ne voulait pas venir les ranger.
- J'attendais que tu rentres, je ne vais pas venir prendre la moitié de ton espace pendant ton absence, rétorque Isis en rougissant par gêne.
- Ça ne m'aurait pas dérangé.
- Puis c'est de ta faute aussi, maugrée la brune en croisant les bras sur sa poitrine. Il ne fallait pas partir à l'autre bout du monde aussi longtemps en me laissant faire mes cartons alors maintenant tu as intérêt à m'aider à les défaire...
