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- Est-ce que je peux prendre une douche ?
Pierre questionne en caressant la joue d'Isis, elle est toujours blottie dans ses bras depuis le début de la matinée. Elle ne souhaite pas bouger, encore moins le laisser s'éloigner pourtant elle acquiesce à contrecœur.
- Est-ce que madame a un shampooing à conseiller ?
- Un au cédrat pour les cheveux gras, murmure-t-elle tout bas.
Elle brise leur étreinte pour se blottir contre son oreiller libérant ainsi le jeune homme pour qu'il puisse aller se doucher. Il n'en fait rien, elle ne sent pas le matelas bouger. A la place, les mains de Pierre agrippent ses hanches pour la ramener vers lui.
Son nez vient s'enfouir dans le cou de la brune y déposant une multitude de baisers. Sa barbe vient chatouiller sa peau et Isis ne peut s'empêcher de frissonner, ça la chatouille si bien qu'elle tente de s'extraire de ce contact mais Pierre la maintient fermement contre lui.
- Arrête, gémit-elle. Ça me chatouille... Pierre...
- Excusez-moi maître de vous avoir offensé, vous n'avez point les cheveux gras.
Elle se débat une nouvelle fois mais Pierre intensifie ses chatouilles au niveau de son ventre avec ses doigts. Isis ne peut s'empêcher de rire, elle ne peut s'empêcher de se mettre en position fœtale pour résister.
- Je n'arrive plus à respirer, arrête s'il te plaît.
- Répète, insiste-t-il sans s'arrêter.
- Excusez moi... je...
Elle s'interrompt un autre cri s'échappe de ses lèvres tandis que les chatouilles s'intensifient. Elle est incapable de répéter proprement la phrase de Pierre face à l'assaut qu'elle subit. Il s'agit d'une véritable torture, elle ne cherche même plus à se débattre maintenant qu'il maintient fermement son corps sous le sien.
- Je m'excuse... pardon...
Elle se reprend une nouvelle fois pour tenter de formuler une phrase correcte à toute vitesse sous les yeux bleutés du jeune homme. Cela semble le satisfaire puisqu'il arrête aussitôt cette torture. Il ne libère pas pour autant son corps, il continue de surplombe Isis en étant appuyé sur ses avant-bras, un sourire solaire étire ses lèvres. Isis ne fait que l'observer, elle ne fait que se perdre dans cet océan bleuté s'étendant devant elle.
Elle se mord violemment la lèvre inférieure devant cet appel à la luxure et Pierre assouvit ce besoin irrésistible en capturant ses lèvres. Un léger grognement s'échappe de ses lèvres lorsqu'elle tire sur quelques mèches de ses cheveux bruns pour approfondir leur échange.
- Cheveux gras, hein ?
Il se sépare pour reprendre son souffle tandis que la brune laisse glisser ses mains le long de son torse dénudé. Elle secoue la tête, fière de sa blague et elle avoue d'une petite voix :
