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La parisienne émerge de son sommeil, bien après Pierre qui est resté à ses côtés, sans bouger pour ne pas la réveiller. Il s'est simplement contenté de caresser doucement les petits cheveux sur son front, d'un geste distrait tout en l'observant dormir dans ses bras.
Un sourire satisfait étire ses lèvres malgré le fait qu'il est terriblement inquiet de l'avoir retrouvée aussi fatiguée. Pierre n'est pas dupe. Il a remarqué sa fatigue dès lors qu'elle est rentrée dans l'appartement d'Alexis. Des cernes soulignaient ses yeux sombres et son teint habituellement solaire était terne et il est certain qu'elle a repris des couleurs depuis la veille, encore plus en voyant ses paupières s'ouvrir.
- Coucou toi, murmure Isis tout bas.
Elle relève légèrement la tête vers lui de manière à croiser son regard bleuté, sa tête repose toujours sur son torse et elle laisse ses doigts courir le long de son flanc tandis que le cœur de Pierre rate un battement.
- Coucou mon chat.
Isis sourit. Elle est reconnaissante qu'il soit présent, encore plus, quand il se penche pour capturer ses lèvres en un doux baiser. Il prend le soin de faire glisser ses doigts sur la joue de la brune pour prolonger leur échange sans toutefois changer leur position.
- J'aime bien tes bisous, avoue-t-elle contre ses lèvres.
- C'est vrai ?
Pierre questionne avec un semblant de surprise. Il s'éloigne de quelques centimètres, faisant soupirer la parisienne, qui se fruste de voir ses lèvres s'écarter des siennes mais le pilote colle son front au sien. Leurs nez se frôlent doucement tandis qu'ils se détaillent du regard, Isis murmure :
- C'est vrai, ça m'avait manqué.
- Tu m'as manqué, corrige-t-il.
Elle rougit instantanément en déposant un autre baiser sur le coin de ses lèvres rosées et Pierre ne s'arrête plus de sourire en resserrant son étreinte autour du corps de Isis. Il ne souhaite pas qu'elle s'échappe mais au vue de la torpeur dans laquelle elle se trouve, il se doute qu'elle n'est pas prête de se lever pour se doucher.
- Est-ce qu'on peut parler d'hier ? questionne Pierre avec hésitation.
Il sent le corps de la brune se tendre dans ses bras et inconsciemment, Pierre se tend aussi. Il sait qu'il s'aventure sur un terrain glissant encore plus quand la brune brise leur étreinte et qu'elle se redresse dans le lit.
Il pense tout d'abord qu'elle va partir en étant prise au dépourvue par cette question. Isis n'en fait rien, elle s'assoit simplement en tailleur pour faire face au normand et avec une extrême lenteur, elle acquiesce attendant qu'il commence à parler. C'est ce qu'il fait avec précaution en questionnant :
- Je sais qu'on en a pas parlé de... de nous. Tu as peut-être été gênée hier soir quand j'ai du te raccompagner, peut-être que tu ne voulais pas qu'Alexis le sache mais il a remarqué. Je suis désolé si ça te met dans l'embarras qu'il sache qu'il se passe quelque chose entre...
