trente-six

1.8K 125 52
                                    

Exactement quatre jours après la fête nationale, le couple est revenu sur Paris, seulement pour une nuit puisque Pierre s'envole tôt dans la matinée pour la Hongrie où se déroulera son prochain grand-prix. Isis est soulagée de retrouver le calme de son appartement qu'elle connaît dans les moindres recoins.

Elle vient se coller contre Pierre qui s'est décidé à préparer le dîner. Ses bras entourent son bassin, elle dépose un baiser sur sa nuque en se hissant sur la pointe des pieds ce qui le fait doucement sourire. Une fois chose faite, elle se hisse sur le plan de travail à la force de ses bras, non sans grimacer.

- Ça va ?

- Parfois, ça me lance au niveau de l'épaule, avoue-t-elle. Il paraît que c'est les nerfs qui sont touchés et quand je force un peu...

Pierre acquiesce en comprenant qu'il s'agit de séquelles de sa blessure. La brune n'en a pas énormément parlé mais il a retenu qu'elle a du faire de la chirurgie et de la rééducation après les attentats. Il ne pose pas plus de questions, il se contente de déposer un baiser sur sa tempe tout en surveillant son porc au sucre.

- C'était bien... ces derniers jours avec toi...

Isis glisse ses mots si bas qu'elle semble avoir honte de le reconnaître, mais ce n'est pas le cas. Elle est juste déboussolée à l'idée que Pierre reparte, elle s'imagine de nouveau sans lui. Elle ne pensait pas s'attacher aussi vite contrairement au début de leur relation où elle était plus distance, il faut dire que beaucoup de choses ont changé depuis leur première rencontre en octobre.

- Deux grand-prix, et je reviens, murmure-t-il en s'approchant d'elle.

Ses mains se posent sur ses genoux pour qu'elle puisse écarter les jambes, Pierre s'immisce entre celles-ci et ses lèvres se déposent tantôt sur sa joue, tantôt sur son nez la faisant sourire.

- Tu piques avec ta barbe.

- Tu as le droit d'avouer que je vais te manquer, souffle-t-il contre ses lèvres.

- Tu me manques déjà.

Elle pose ses mains sur ses hanches tout en plongeant son regard dans le sien. Le bleu de ses yeux est si intense que Isis se sent plonger dans une sérénité et une confiance sans égale, elle est entièrement sous son charme, encore plus quand ses lèvres rosées s'étirent en un sourire.

- Mince, qu'est-ce que je peux faire pour remédier à ça ?

- Un câlin suffira, rétorque Isis sans quitter son regard azur.

EMPTY PLACES » Pierre GaslyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant