quatre-vingt-six

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Isis reste bouche-bée devant les paroles crues du pilote

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Isis reste bouche-bée devant les paroles crues du pilote. Il leur assène un regard noir avant de sortir du garage pour rejoindre sa driver-room. Un silence pesant s'est installé alors que tous les regards convergent vers eux, personne n'a raté une miette de ce qu'il s'est passé, que ce soit les mécaniciens, les invités de l'écurie Alpine ou les ingénieurs depuis la passerelle présente sur la pit-lane. La brune se mord l'intérieur de la joue jusqu'au sang en croisant le regard de la mère de Pierre qui semble blessée par les propos de son fils.

- Il a dépassé les bornes, murmure Isis la mâchoire serrée.

- Ce n'est rien, rassure sa mère. Il est simplement frustré et en colère par ce début de course.

- Cela ne justifie pas un tel comportement, continue la plus jeune avec agacement. Ce n'est pas parce qu'il est de mauvaise humeur qu'il doit s'en prendre à tout le monde, il m'énerve quand il est comme ça.

Elle croise le regard navré de Jean-Jacques qui presse doucement son épaule droite comme pour s'excuser du comportement de son fils. Isis soupire en se pinçant l'arrête du nez, elle vient de prendre sa décision et elle sait que la discussion va être rude pourtant elle se doit d'y aller.

- Je vous laisse Joyce, je vais lui parler, rajoute la brune décidée.

Elle ne laisse pas le temps aux parents de Pierre de rétorquer, elle vient fourrer la laisse du harnais de la golden retriever dans les mains de Pascale. D'un pas décidé, elle quitte la zone réservée aux invités qui s'écartent pour la laisser passer, elle marche d'un pas pressé pour rejoindre la driver-room de Pierre. Elle ne prend même pas le temps de toquer, elle pousse simplement la porte pour tomber face à face avec Pierre qui l'observe d'un regard glacial.

- Ta mère t'a pas appris à frapper avant de rentrer ? lance-t-il en étant appuyé contre le mur.

- Je te jure que j'ai envie de t'en coller une, dit-elle en refermant la porte derrière elle.

- Vas-y te gêne surtout pas, provoque le jeune homme en s'approchant d'elle.

Elle secoue la tête, ses mains se posent sur son torse lorsqu'elle le repousse. Elle sent la froideur de son gilet rafraîchissant qu'il porte par dessus son t-shirt ignifugé. Elle remarque que la veine au niveau de sa tempe est saillante signe qu'il est énervé et il crache avec animosité :

- Tu vois t'en es même pas capable.

- Mais à quoi tu joues, Pierre ? s'exclame-t-elle d'une voix qui monte involontairement dans les aigus. T'as tes deux neurones qui se touchent depuis ce matin pour être aussi infecte avec tout le monde ? 

Il ne répond rien, elle continue de le fixer droit dans les yeux.

- T'as été hyper irrespectueux envers ta mère et t'oses venir me parler de la mienne, continue-t-elle ébahie. Tu te comportes comme le premier des connards quand tu contrôles pas la situation : il t'ait  rentré dedans, t'y peux rien et c'est comme ça ! Je connais rien à la course auto mais ne vas pas me faire croire que cette situation n'est jamais arrivée, deux coéquipiers qui se touchent, ça s'est déjà vu.

EMPTY PLACES » Pierre GaslyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant