quatre-vingt-sept

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Le lundi suivant la course, Pierre patiente avec la golden retriever

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Le lundi suivant la course, Pierre patiente avec la golden retriever. Il est accoudé au bar de l'hôtel Paris Monte-Carlo. Il s'occupe en consultant les nombreux liens que sa mère lui envoie depuis plusieurs jours. Il se perd dans une liste de meubles indispensables pour la chambre des bébés, il ne ne pensait pas qu'il fallait autant de choses, ni qu'il existait une aussi grande diversité de choix.

Ses yeux s'écarquillent un peu plus en voyant tout le matériel nécessaire pour le bain et l'hygiène. Sa mère semble avoir pensé à tout puisqu'elle a préparé une liste complète allant d'une table à langer au thermomètre de bain.

Si Pierre ne s'était pas mis la pression jusqu'à présent, en rassurant Isis sur le temps qu'il leur reste avant l'arrivée de leurs bébés, il est soudainement moins rassuré par la quantité de chose qu'ils doivent acheter. Un soupir s'échappe de ses lèvres et il se promet de commencer les recherches de son côté pour ne pas stresser un peu plus Isis avec ça.

Cette dernière choisit ce moment pour apparaître dans le hall de l'hôtel signe que sa visioconférence avec son thérapeute est terminée. Pierre paye sa consommation et il se relève en récupérant la laisse de la golden retriever pour rejoindre Isis. Il constate qu'elle est un peu perdue, comme à chaque fois qu'elle sort d'une de ses séances. Elle se glisse dans ses bras pour une étreinte puissante. Pierre l'accueille sans hésitation, ses lèvres se déposent sur son front lorsqu'il l'enlace à son tour. Il la questionne silencieusement du regard et la plus jeune bredouille tout bas :

- Ça va, j'ai un peu mal à la tête.

- T'as les yeux rouges, s'inquiète Pierre en caressant sa joue.

- C'est épuisant de se forcer à suivre des yeux les mouvements pendant autant de temps... j'ai pleuré aussi, avoue Isis. Mais ça m'a fait du bien, je crois.

Pierre acquiesce en sachant qu'il s'agit de l'effet rebond de cette psychothérapie qui se traduit par de la fatigue, des courbatures, ou une sensation de sensibilité émotionnelle extrême accompagnée d'angoisse et de stress lié à la séance. A court terme, l'anxiété de la brune s'intensifie mais il voit une très nette amélioration depuis qu'elle a commencé ce traitement suite à sa violente crise survenue chez son père.

- Tu ne t'es pas trop ennuyé en m'attendant ?

- Pas trop, j'ai regardé deux trois trucs sur mon téléphone, répond Pierre sans toutefois évoquer le sujet qu'il a consulté. C'était pas étrange que ce soit une visio ?

- Non, ça va. Je t'en parlerai ce soir, dit-elle en nichant son nez contre le creux de son épaule. Je veux juste rentrer à la maison...

- Je sais, le taxis nous attend pour aller à l'aéroport.

Une heure plus tard, Isis se retrouve à monter les escaliers du jet privé. Elle prend place sur le petit carré de fauteuils, elle s'installe du côté couloir alors que Pierre s'installe au niveau du hublot comme à son habitude. Elle installe Joyce à ses pieds. Avant de s'attacher, Isis place un coussin entre la sangle de sa ceinture et son ventre afin d'être plus à l'aise. Elle incline légèrement son siège avant que Pierre ne la recouvre d'un petit plaid.

EMPTY PLACES » Pierre GaslyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant