𝑷𝑨𝑩𝑳𝑶 𝑮𝑨𝑽𝑰 | Elvira, passionnée de cuisine, emménage dans son nouvel appartement à Barcelone. Pour l'anniversaire de sa meilleure amie, elle décide de lui préparer un gâteau, mais se rend rapidement compte qu'elle manque de la farine.
Dépou...
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PABLO Janvier 2022
Je résiste à l'envie soudaine de pancakes lorsque je me rappelle que ma voisine avait la farine, et qu'elle l'a probablement déjà terminée. Dommage... J'avais vraiment envie de ces pancakes. Je me contente donc d'une simple pomme. Je croque dedans une fois, avant que Pedro ne sorte de la chambre d'ami.
— Déjà debout ? Qu'est-ce qui t'arrive, marmotte ?
— La ferme, riposté-je, la mine renfrognée.
Ah oui, je déteste qu'on me parle le matin. Il faut me laisser le temps de me réveiller. Je dois admettre que je suis désagréable, surtout le matin, et encore plus lorsque je suis fatigué. En fait, je suis désagréable tout le temps.
Il me laisse tranquille pendant au moins une bonne heure avant de venir s'asseoir sur le canapé avec moi.
— C'était qui, cette fille, hier soir ?
— Ma voisine.
— Elle est belle, n'est-ce pas ? (Il secoue les sourcils dans tout les sens, m'arrachant un grognement).
— Ouais, ça passe. J'en ai vu des plus belles.
C'était un mensonge, bien sûr. Si j'avais dit la vérité, Pedro l'aurait crié sur tous les toits et m'en parlerait toute la journée. Cette Elvira était magnifique. Je ne pense pas avoir déjà vu un ange comme elle. Pourtant, elle n'était pas dans son meilleur état : en pyjama, les cheveux en désordre, en claquettes. Elle n'était pas maquillée non plus. J'ignore si c'est parce qu'elle s'était démaquillée ou si elle est naturelle, mais elle est incroyable.
Enfin bon, ce n'est qu'une voisine, et j'ai d'autres choses à penser que cette fille. Mais bon sang, qu'elle était belle.
J'ouvre les réseaux sociaux pour faire mon petit tour habituel, c'est-à-dire regarder les stories de tout le monde et me demander si je pouvais profiter comme eux si je n'étais pas footballeur.
Je grogne lorsque j'entends sonner à la porte. Je tourne la tête vers Pedro qui me fait comprendre qu'il ne se lèvera pas. J'avance vers la porte et, lorsque je l'ouvre, je ne regrette pas d'être venu.
— Oh, salut Elvira.
Je baisse les yeux pour examiner sa tenue. Elle porte simplement un jogging Nike et un pull gris de la même marque. Je la regarde ensuite. Elle a attaché ses cheveux en queue de cheval et a probablement mis du mascara. Elle porte de belles lunettes carrées noires.
— Salut, je suis pressée, je t'ai racheté un paquet de farine. Merci beaucoup pour hier.
— Mais ce n'était pas nécessaire...
— Si, ça l'était. Bon, excuse-moi, je dois y aller.
Elle ne me laisse même pas le temps de répondre avant de se précipiter dans l'ascenseur, en appuyant rapidement sur les boutons des étages. Je me demande ce qui la presse autant...
