𝑷𝑨𝑩𝑳𝑶 𝑮𝑨𝑽𝑰 | Elvira, passionnée de cuisine, emménage dans son nouvel appartement à Barcelone. Pour l'anniversaire de sa meilleure amie, elle décide de lui préparer un gâteau, mais se rend rapidement compte qu'elle manque de la farine.
Dépou...
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ELVIRA Janvier 2022
Je me tiens seule au bord de la route sombre, abandonnée et trahie.
Les lumières des voitures passantes éclairent ma silhouette tandis que les larmes de déception coulent sur mes joues. J'étais si enthousiaste à l'idée de ce rendez-vous, mais je me retrouve maintenant seule dans l'obscurité, me demandant ce que j'ai pu faire de mal.
Je suis à une vingtaine de minutes de chez moi, et je n'ai pas ma voiture. Je pense à appeler Marius, mais vu l'heure tardive, il ne répond pas. Je suis maintenant juste confrontée à moi-même. Je ne veux pas faire de stop, ayant vu trop de documentaires là-dessus.
Une idée me vient alors. Pablo m'avait dit qu'il jouait au FC Barcelona. En cherchant son nom sur internet, je pourrais peut-être trouver ses réseaux sociaux. Je commence mes recherches et trouve facilement son nom : Pablo Paez Gavira. En tapant ça sur Instagram, je le découvre sous le nom de Pablo Gavi et décide de m'abonner à lui.
Deux minutes plus tard, il s'abonne à son tour à mon profil.
A Pablo : Salut Pablo, je suis vraiment désolée de te déranger, mais j'ai vraiment besoin de toi. Je suis laissée sur le bord de la route et je t'expliquerai plus tard. Si je te donne l'adresse, pourrais-tu venir me chercher ?
De Pablo : Bien sûr, je suis déjà en route. Tu es où ?
Je lui envoie l'adresse et attends qu'il vienne me chercher. Heureusement qu'il est là.
[...]
Pablo arrive avec sa voiture et s'arrête près de moi. Je suis soulagée de voir un visage familier dans cette situation désagréable.
— Elvira , ça va ?
J'essaie de cacher mes larmes en essuyant rapidement mes joues, tout en esquissant un léger sourire.
— Pablo, c'est une longue histoire. Mon rendez vous m'a laissée ici, sans explication. Je me sens si idiote. Je ne comprends pas ce que j'ai fait de mal...
— Ne te sens pas idiote. Ce n'est pas de ta faute. Il ne mérite pas ton attention s'il te traite ainsi. Monte dans ma voiture, je vais te ramener chez toi.
Un mélange de soulagement et de reconnaissance m'envahit alors que je monte dans la voiture de Pablo. Je me sens en sécurité, loin de la vulnérabilité que je ressentais quelques instants plus tôt.
— Je suis désolée de t'avoir fait sortir à cette heure tardive...
— Ne t'en fais pas, j'allais à une soirée avec des amis, donc j'étais déjà sur la route.
Alors que nous roulons sur la route sombre, une légère tension règne dans la voiture. Je décide finalement de briser le silence, ne pouvant plus retenir mes émotions.
— Ce rendez-vous aurait dû être agréable, tu sais. J'étais vraiment enthousiaste à l'idée de le revoir une seconde fois. Je ne comprends pas pourquoi il m'a laissée comme ça.
— Parfois, les gens sont imprévisibles et décevants. Mais ne doute pas de toi, Elvira. Tu es une personne incroyable et tu mérites quelqu'un qui te respecte et te traite bien. Pas d'un vieux mec qui laisse une femme - qui en plus est en robe - au milieu d'une route peu éclairée.
Je laisse échapper un soupir de soulagement. Pablo me comprend vraiment. Ça fait du bien d'entendre ses paroles.
— Merci. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi.
— C'est normal, ne me remercie pas.
La conversation se prolonge alors que nous nous rapprochons de ma maison. La présence de Pablo me réconforte. Stupide garçon. J'avais pourtant promis à Marius de ne plus me laisser avoir. Une relation, ça ne mène à rien de toute façon.
— Tu sais, Pablo, je suis vraiment heureuse de t'avoir rencontré.
Un sourire sincère se dessine sur le visage de Pablo. Je sens mon cœur se remplir de joie en voyant que mes paroles le font sourire.
— Je suis heureux d'avoir pu être là pour toi. Je vais te donner mon numéro de téléphone si tu veux.
Je hoche la tête, d'accord avec sa proposition.
Finalement, nous arrivons devant mon immeuble. Pablo se gare et je me prépare à sortir de la voiture.
— Merci encore pour tout, Pablo. Je ne sais pas comment te remercier.
— Ne t'en fais pas pour ça, Elvira. Je suis heureux d'avoir pu t'aider. Prends soin de toi, d'accord ?
Je sors de la voiture. Alors que je le regarde s'éloigner, je sais que cette expérience désagréable a été adoucie par la présence réconfortante de Pablo.
En entrant dans ma maison, je sens le besoin de libérer mes émotions et de me changer les idées. Je me dirige vers mon atelier de peinture, où les tubes de peinture et les pinceaux m'attendent.
Je m'installe devant mon chevalet et laisse les émotions s'exprimer à travers les coups de pinceau. Chaque trait de peinture apaise mon esprit et m'aide à retrouver un certain confort.
Pendant des heures, je me perds dans mon art, laissant la créativité et la beauté des couleurs guider mes pensées. Peindre me permet de m'aérer l'esprit et de me rappeler qu'il y a toujours une lueur d'espoir et de beauté à découvrir, même dans les moments les plus sombres.
Alors que je contemple ma toile recouverte de couleurs, je pousse un léger soupir de fatigue. Il est maintenant trois heures du matin.
Peindre m'a permis de transformer ma douleur en quelque chose de beau, ce que les gens ne comprennent pas toujours avec l'art.
Chaque œuvre cache une vérité, il suffit d'apprendre à voir au-delà des couleurs.
[...]
Après avoir rangé rapidement mon petit atelier de peinture, je me dirige vers ma salle de bain pour me laver. L'eau tiède réconforte ma peau nue tandis que je me savonne. Je sors quelques minutes plus tard, enveloppée dans une serviette. J'attache mes longs cheveux bruns, légèrement ondulés par l'humidité, en une queue de cheval avant de laver mon visage.
Je me mets ensuite dans un t-shirt bien trop grand pour moi, enfile un short, puis hydrate ma peau encore froide de l'eau avec laquelle elle a été nettoyée.
Je me dirige vers la cuisine pour câliner Kiro, qui ronronne dans mes bras. Je lui donne sa pâtée habituelle avant de me rendre dans ma chambre.
Alors que je m'installe dans mon lit douillet, je reçois un message qui attire mon attention.
De Pablo : J'ignore si tu dors, mais j'espère que tu vas mieux. Bonne nuit, voisine.
A Pablo : Je comptais aller dormir, ça va mieux, merci. Bonne nuit à toi aussi.
Le message de Pablo réchauffe mon cœur. Je ne reçois jamais d'attentions de ce genre, et cela me fait réellement plaisir qu'il ait pensé à moi. Je pose mon téléphone et ferme les yeux avec un sourire sur le visage.
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coucou j'espère que ce chapitre vous plaît.. on se dit à bientôt ?
