𝑷𝑨𝑩𝑳𝑶 𝑮𝑨𝑽𝑰 | Elvira, passionnée de cuisine, emménage dans son nouvel appartement à Barcelone. Pour l'anniversaire de sa meilleure amie, elle décide de lui préparer un gâteau, mais se rend rapidement compte qu'elle manque de la farine.
Dépou...
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PABLO Janvier 2022
Aujourd'hui, c'est le jour du match et je dois avouer que je suis un peu anxieux. C'est toujours pareil, surtout quand on joue contre une équipe où je suis la cible numéro un des supporters. C'est dur d'être constamment insulté, rabaissé, critiqué et jugé juste parce que je suis moi-même.
« Détends-toi, Pablo, tu ne joues qu'à vingt et une heures et il est seulement huit heures du matin. »
Je tends le bras pour prendre mon téléphone, et pour une fois, j'arrive à déconnecter un peu. Elvira m'a répondu.
De Elvira Voisine : Je comptais aller dormir, mais ça va mieux, merci. Bonne nuit à toi aussi.
En repensant à cette situation, je ne peux m'empêcher de me demander qui est le foutu crétin qui a pu faire ça à Elvira. Franchement, personne ne mérite d'être traité ainsi, surtout pas elle. Elle est tellement gentille...
Hier soir, quand je l'ai trouvée sur le bord de la route, seule et abandonnée, ça m'a rendu fou de rage. Comment peut-on faire ça à une personne aussi douce et attentionnée ? Je voudrais juste comprendre ce qui se passe dans la tête de ces gens-là. Ils doivent être vides de toute empathie, de tout amour pour les autres.
En la ramenant chez elle, j'ai vu à quel point elle essayait de garder son sourire malgré tout. Ça m'a brisé le cœur de la voir ainsi, blessée mais toujours si forte. Je me suis promis de la soutenir et de la protéger autant que possible. Personne ne mérite de se sentir aussi vulnérable et abandonné.
— Pablo ! Allez, lève-toi !
— C'est bon ! J'arrive ! grogné-je en dégageant brutalement la paire de main qui vient de s'écraser contre mon visage.
J'avais oublié ce stupide footing que je devais faire avec Pedro ce matin. Après une soirée à laquelle je suis rentré à quatre heures, je suis censé courir ? Bordel.
[...]
La pluie commence à tomber lentement tandis que Pedro et moi nous lançons dans notre footing habituel le long des sentiers boisés. Je tente de suivre le rythme parfait de Pedro, mais ce n'est pas toujours facile.
« Putain, j'espère qu'il ne me posera pas trop de questions sur hier soir », me dis-je en remarquant l'expression interrogatrice de Pedro.
Bien sûr, il ne tarde pas à me demander pourquoi j'étais en retard à la soirée hier. J'essaie de rester simple dans ma réponse :
— Désolé pour hier soir. J'ai dû aider Elvira, ma voisine, tu sais, celle dont on a parlé l'autre jour. Son rendez-vous l'a plantée au bord de la route, alors je l'ai ramenée chez elle. Je ne pouvais pas la laisser comme ça.
Dans ma tête, je ressasse cette scène une nouvelle fois. C'était le genre de trucs que je n'aime pas étaler, mais bon, Pedro est un ami compréhensif, alors autant lui en dire un peu plus.
