𝑷𝑨𝑩𝑳𝑶 𝑮𝑨𝑽𝑰 | Elvira, passionnée de cuisine, emménage dans son nouvel appartement à Barcelone. Pour l'anniversaire de sa meilleure amie, elle décide de lui préparer un gâteau, mais se rend rapidement compte qu'elle manque de la farine.
Dépou...
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PABLO Janvier 2022
Elvira apparaît en bas, drapée dans une élégante doudoune noire, une écharpe soigneusement nouée autour de son cou. Je crois même qu'elle s'est parfumée. Son parfum enivrant imprègne l'air, ajoutant une touche envoûtante à son charme.
Prudemment, je coiffe ma casquette et enfile ma capuche pour la discrétion. Je ne voulais pas qu'elle attire l'attention de la presse espagnole, bien que je doive admettre que son visage mériterait de faire les gros titres. Invitant Elvira à faire de même, elle prend place côté passager dans mon habitacle. Je ne peux m'empêcher de l'observer tandis qu'elle pianote sur son téléphone, son visage baigné par la lueur de l'écran, laissant transparaître une douce excitation.
— C'est Marius, affirme la brune en voyant que je la regardais.
Je repense alors à ce qu'il s'était passé quelques minutes plus tôt, quand Elvira me dévorait du regard. D'une étrange manière, je désirais secrètement qu'elle prolonge cette contemplation envoûtante. Son regard avait ce pouvoir de me combler, comme si j'éprouvais un besoin insatiable de cette connexion visuelle.
Jamais une fille ne m'avait fait ressentir ça. Ce simple échange visuel me faisait frissonner, comme si son regard avait le pouvoir de m'atteindre bien au-delà des apparences, de franchir cette barrière que je mettais inconsciemment entre moi et le monde. Son attention sur moi m'électrisait d'une façon que je ne comprenais pas encore, et cette sensation m'intriguait autant qu'elle m'attirait.
D'ordinaire, je savais rester détaché, maîtriser mes émotions. Mais face à Elvira, chaque seconde passée à croiser son regard m'emprisonnait un peu plus dans cette intensité que je n'avais jamais ressentie auparavant. C'était comme si elle me voyait d'une manière que personne d'autre n'avait jamais vue, comme si elle me comprenait déjà. Et au fond, j'étais curieux, presque avide de savoir jusqu'où ce lien invisible pourrait aller.
Une fois arrivé, nous sortons de la voiture, d'un pas déterminé sous le froid glacial. Elvira remet ma casquette sur sa tête pour nous permettre d'être discrets avant de venir à côté de moi.
— Où est-ce que tu m'emmènes ? me demande-t-elle intriguée.
—Tu verras bien.
Elle acquiesce, ne manifestant aucune hésitation, et me suit avec entrain. L'endroit que j'ai choisi n'a rien de grandiose, simplement une petite falaise offrant une vue magnifique. Cependant, je me rappelle qu'elle m'avait confié, lors d'une conversation sur le toit, son affection pour ces moments privilégiés où l'on peut discuter librement tout en se délectant d'une vue splendide. C'est pourquoi, lorsque nous avons décidé de sortir, j'ai pensé à cet endroit.
Après une courte promenade à travers une forêt charmante, nous atteignons enfin la falaise. Elvira s'avance avec enthousiasme, pendant que je reste immobile, captivé par le panorama qui s'étend majestueusement devant nous.
