14

1.8K 67 158
                                    

ELVIRA Février 2022

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

ELVIRA
Février 2022

Affirmer que je ne suis pas anxieuse à l'idée de ce repas serait un euphémisme. Nos relations, à mes parents et moi, n'ont jamais été harmonieuses. Leur obsession à émettre des remarques blessantes était quasiment inévitable. Néanmoins, ce soir, je m'efforcerai de garder mon calme, d'autant plus que Pablo sera présent, tout comme mon petit frère Victor.

Je m'inquiète pour Victor lorsqu'il est chez nos parents, car ils lui ont formellement interdit de me contacter. À leurs yeux, s'il venait à me téléphoner, c'est qu'il voudrait m'accompagner à Barcelone, et je le plongerais, selon eux, dans mon "stupide" monde de la pâtisserie, ainsi qu'ils aiment si bien le décrire.

Mais revenons au fait : ils arrivent dans moins de trente minutes, tandis que Pablo arrive dans cinq minutes. Il faut que tout soit irréprochable sur moi, sinon j'aurai droit à de nombreux débats sur ma manière d'être et de vivre.

Je me hâte de me rendre dans ma salle de bain pour prendre une douche revigorante. L'eau tiède glisse délicatement sur ma peau nue, tandis que ma fleur de douche me permet de me savonner le corps. Une fois sortie, je revêts rapidement une élégante robe longue qui descend jusqu'à mes pieds, accompagnée d'une paire de talons bas vernis noirs.

Je dégage mon visage en attachant mes cheveux avec deux petites pinces, facilitant ainsi le maquillage. Le regard fixé sur mon miroir, j'efface doucement les marques d'effort sous mes yeux à l'aide d'un anti-cernes lorsque je remarque que Pablo m'appelle.

— Oui ?

— Je suis devant chez toi, je peux entrer ?

— Bien sûr, je suis en train de me maquiller.

Il ne répond pas et raccroche aussitôt, tandis que j'entends la porte d'entrée s'ouvrir. Je le remarque enfin lorsque je regarde dans le miroir, adossé contre le chambranle de la porte. Nos regards se croisent, mais il ne dit rien, se contentant d'observer mon reflet dans le miroir. Face à cette situation, je ne peux m'empêcher de sourire timidement, baissant légèrement la tête, ressentant une petite gêne s'emparer de moi.

— Elle te va bien, cette tenue, Elvira, annonce le brun calmement tout en m'inspectant.

— Merci, Pab'. La tienne te va tout aussi bien.

Il lève les yeux vers moi, avant d'hausser légèrement les sourcils, signe de surprise en penchant légèrement la tête à droite.

— J'ai un surnom maintenant ?

— On dirait bien que oui...

Je dois avouer que je n'avais même pas fait exprès de l'appeler ainsi, mais nier l'utilisation du surnom "Pab'" serait simplement idiot. Je continue de me maquiller, consciente de son regard posé sur moi dans le miroir. Ses compliments avaient fait naître un léger rougissement sur mes joues, et curieusement, ce rougissement persiste toujours.

𝘧𝘢𝘭𝘭𝘪𝘯𝘨 𝘧𝘪𝘳𝘴𝘵 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant