Chapitre 22

345 21 25
                                    


Je regarde les deux personnes face à moi avec surprise, ce sont des Gaunt ? Leurs familiarités me frappent alors que je regarde mon ami visiblement énervé d'être contraint sur une chaise. Il gesticule mais sa mère le plaque rudement contre la table. Sa voix est tout sauf maternelle lorsqu'elle lui intime d'arrêter.

« Chuuut tu ne voudrais pas perdre un autre de tes sens, n'est ce pas Ominis ? »

Le frère en profite pour apparaitre à côté de nous. Je vois avec horreur sa main m'attraper le bras sans douceur avant de transplanter. Une fois arrivés dans la pièce, il nous désarme facilement avant d'attacher nos mains avec un sort.

Sébastian est aussi impuissant que moi et on se dévisage. Merlin pourquoi est ce qu'ils nous ont emmené ici ? 

Je regarde autours de moi. Nous sommes dans une grande salle à manger d'un manoir aristocratique que je pense faire partie de leur demeure familiale. Un homme que je devine être le patriarche est assit en tête de la longue table d'un bois foncé. Son visage posé sur sa main, il nous attend dans un ennuie feint. Il semble tout aussi redoutable que sa femme et je sens mon cœur s'affoler lorsqu'il s'adresse à nous d'une voix grave et autoritaire  

« Je vois que nos intrus de Little Hangleton ne sont autre que mon fils et son ami. Ça ne me surprend guère. Mais qui est cette jeune personne ? »

Il me toise et sourit « Votre nom Mademoiselle. » Ce n'est pas une question, mais un ordre et je refuse de céder à celui qui représente pour moi, toute l'enfance douloureuse d'Ominis. Mon nez se fronce et je crache avec colère.

« Je ne vois pas pourquoi je devrais vous répondre »

Son visage reste impassible malgré la verve que j'ai mise dans ma réponse. Il se lève tranquillement et se met à avancer élégamment vers moi. Il ressemble à ses fils et je me refuse à penser qu'il puisse être bel homme. Je sais qu'Ominis voit en lui un personnage détestable et un gout amer me rempli la bouche. Je déteste cet homme également.
Il prend le temps d'augmenter ma tension alors qu'il me domine largement. Il pose sa baguette durement sur la poitrine et déclare dangereusement et tellement bas qu'inconsciemment je prête attention à ce qu'il dit.

« Je ne tolère pas d'impolitesse dans ma demeure. Si vous osez me défier je me chargerai d'utiliser la magie noire sur vous.

Je ne vois pas pourquoi je vous obéirai alors que vous êtes tout autant incorrect en nous enlevant.»

Il ricane « Moi impoli ? Vous étiez dans une de mes demeures sans mon aval, certes la plus pauvre de toute mais elle m'appartient, surveillez votre langage Mademoiselle. Votre nom. Et  dépêchez-vous, ma patience à ses limites »

Je le regarde d'un air mauvais et je lui rends son regard assuré. Hors de question qu'il ait l'ascendant sur moi. Je garde le silence.

Sa voix est toujours aussi plate quand il prononce. « Bien, si c'est ce que vous voulez, ENDOLO... »

Ominis à qui on a libéré la bouche s'empresse de le couper « Lina Claire ! Arrêtez Père ! Elle s'appelle Lina Claire »

Il s'approche de son fils et pose sa main sur son épaule, il frissonne au contact de la main de son père. 

« Bien tu n'es pas si utile finalement » Il reprend sa main seulement pour frapper violement à la mâchoire. Je vois avec horreur la tête de mon ami tourner et du sang se former au creux de sa bouche à cause de l'impact. La voix de son père reprend plus durement « Mais je ne te demandais pas de répondre à sa place. »

Il essuie le dos de sa main sur son pantalon droit de bonne facture en revenant vers moi. Il continue pourtant de s'adresser au blond. « Ton attachement à elle est lamentable Ominis. On m'a parlé de cette amie à Poudlard. Une simple sang de bourbe ... tu me déçois comme toujours, je ne peux pas le tolérer. Endoloris ! »

Dans l'ombre de la Crypte, Entre deux SerpentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant