Dans l'ombre de la Crypte, Entre deux Serpents

Chapitre 31

Je me réveille dans la même position que la veille. Je prends peu à peu conscience d'où je suis et je me mets à sourire de façon stupide. Les quelques courbatures dus à mes péripéties et à mon immobilité durant la nuit, n'entache pas ma bonne humeur.

Nous sommes tous les trois ... ensemble ? C'est vraiment arrivé ?

Quelque chose ou plutôt quelqu'un, se mets à grogner doucement quand je me mets à bouger. La réalité de ce corps pressé contre le mien achève de me confirmer que je n'invente rien.

Puis, la main qui appartient à ce corps étranger, s'empresse de m'attraper par les hanches et de me caler à nouveau contre son bassin. Comme si, laisser le moindre espace entre nous était devenu intolérable. Comme si, il se refusait de me laisser quitter la chaleur des draps.

Sa voix rauque de sommeil est chaude près de mon oreille « Je t'ai enfin Lina, tu crois que tu peux m'échapper ? »

Le timbre de Sébastian est taquin et il semble heureux. En ... paix.

Je lui réponds avec le même sourire dans la voix « Ce n'était pas mon intention »

J'ouvre les yeux mais la chambre est plongée dans le noir. Je t'atone devant moi à la recherche d'Ominis. L'espace à ma portée est froid et je ressens un pincement. Il a quitté la chambre depuis un moment.

Est-ce qu'il a changé d'avis ? Est-ce qu'il regrette ?

Cette possibilité fait crier mon cœur de douleur. Je ne peux pas envisager une séparation alors qu'on vient enfin de s'accepter les uns et les autres. Notre relation ne s'est pas encore tout à fait stabilisée.

J'essaye de me rassurer. Il a dû se lever tôt. Ce sont ses habitudes, je ne dois pas m'inquiéter.

Le nez du brun se colle contre mes cheveux et il prend une longue inspiration avant de gémir de contentement. Je rigole lorsqu'il me plaque encore plus près de lui.

Je ne pensais pas cela encore possible.

Chaque centimètre de nos corps se touche et je frissonne.

« Je t'assure Sébastian, je n'ai pas prévu de m'enfuir. Tu n'as pas besoin de m'écraser avec un câlin matinal aussi brutal

Hmm mais tu sens si bon et j'adore l'idée de pouvoir me réveiller contre toi dorénavant.

Moi aussi mais ... tu es conscient qu'on est à Poudlard et qu'il est interdit que les étudiantes dorment ailleurs que dans leurs chambres ?

On a un Gaunt avec nous, je suis sûre que le directeur fera une exception si nous finissons par être découvert. »

Il dépose quelques baisers dans les mèches rousses et je glousse. Ses mains s'aventurent sur mon ventre, puis sur mes seins. Tout semble si simple, si fluide entre nous et pourtant je l'arrête.

« Laisse-moi émettre quelques doutes. Avoir une chambre privée est une chose. S'afficher ouvertement polygame et en partager une, c'est bien différent. Même avec un sang pur d'une si vieille famille. Non seulement le directeur condamnera cette débauche, mais il en avertira ses pairs et on aura toutes les familles sorcières sur le dos.

Qu'elle rabat joie ! Laisse-moi rêver et profiter un peu de toi »

Il n'y aucune agressivité dans ses phrases, nous sommes encore trop euphoriques pour débattre sérieusement sur ce sujet tendu.

Sébastian roule sur le matelas et m'entraine avec lui, ce qui m'oblige à mettre sur le dos pour lui faire face. Il fait remonter doucement sa main le long de mon bras pour le passer au-dessus de ma tête et y entremêle ses doigts aux miens. Il reste dans cette position en attendant que je continue de parler.