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À dix-neuf heures, je rentre chez moi à pied, les rues sont sombres et mal éclairées. Je rentre chez moi, il n’y a personne, ma mère doit soit être au travail, soit au bar. Alors je me fais à manger, et prend mon téléphone pour répondre à Andrew.


Andrew
Hey !

Simon
Salut !

Andrew
Ça va ?

Simon
Ouep et toi ?

Andrew
Ça va, tu fais quoi ?

Simon
Je viens de rentrer chez moi, et toi ?

Andrew
Mes devoirs de maths.

Simon
Aie, courage.

Andrew
Dis je peux te poser une question ?

Simon
Dis-moi.

Andrew
T’es avec quelqu’un ? Genre avec Léo ?

Simon
Ah non, non, moi et Léo on est meilleur amis
rien de plus ! Et non je suis avec personne.

Andrew
Ah ok. Bah ça te dis qu’on se prévoit une sortie ?

Je m’arrête et regarde son message, et toute sorte d’interrogations arrivent dans ma tête et je pose le téléphone sur la table. Je soupire, je prends une assiette et me sert à manger et m’assois. Et s' il joue avec moi ? Je me le demande.
Je reprends mon téléphone et j'ai pris une grande respiration.

Simon
Bien sûr, quand tu veux.

Andrew
Jeudi ça te dit ?

Simon
Ouais c’est bon pour moi.

Andrew
On se retrouve au Campus café à 17 heures ?

Simon
D’acc ! On se retrouve là-bas.

Il finit par liker mon message et je souris, est ce que je peux compter ça comme un rendez-vous ? Je n’ai pas le temps de réfléchir, que le groupe appelle et je répond.

-          Les gars, je mange encore,moi.

-          Chut Simon, c’est important. C’est pour notre soirée film.

-          Ok ok, je me tais.

Alors on discute de ce qu’il faut qu’on ramène et ce qu’on va regarder.

-          Euh rappelez-moi pourquoi on prépare ça aussi tôt sachant qu’on fait la
soirée dans plus d’un mois ?

-          Pas de question la blonde, .

-          Espèce de rouquin de...

Ma mère.

-          Alyssia !

Je prends rapidement mon téléphone et raccroche en vitesse. Et je me tourne vers ma mère.

-          C’est Simon.

-          Non Alyssia, je crois que tu ne comprends pas.


Elle s’approche de moi son doigt pointé vers moi empestant l’alcool. Je déglutis en la regardant.

-          Tu ne t’appelleras jamais Simon, tu es contre nature. Tu me dégoutes, si ton père voyait ça il serait déçu très déçu.

-          Sauf qu’il est plus là, tu vois. Il t'a abandonnée toi. Pas moi.

Ces paroles m’ont attristé et énervé, alors j'ai pris mon téléphone et rangé mon assiette. Et j’allais dans ma chambre en claquant la porte derrière moi. Enfin je m’assois sur mon lit en soupirant, je prends ma tête dans mes mains et je reste comme cela un moment. Je regarde mon téléphone à cause des bruits des notifications répétitives. C’est Léo.

Léo
Ça va ?

Léo
Simon ??

Léo
Dis-moi que ça va.

Léo
Je m’inquiète Sim’.

Léo
Répond moi le plus vite s’il te plait.

Simon
Ça va

Simon
Tout va bien.

Léo
Tu veux que je passe chez toi ?
Tu veux venir ?

Simon
T’inquiète pas, je n’ai pas envie de te déranger.

Léo
J’arrive.

Simon
Léo, il fait nuit.

Léo
Et ? J’arrive.

Je souris légèrement, il sait ce qu’il se passe à la maison, et il est toujours là. Quand j’y pense , il a de la chance d’avoir la famille qu’il a. Je soupire et j'ouvre la fenêtre quand il me prévient qu’il est à deux pas de la maison et je reste assis. Quelques minutes plus tard, j’entends la fenêtre, qui est derrière moi, se fermer, et je sens son menton se poser sur mon épaule je tourne la tête pour le regarder.

-          Ça va ?

Je hoche simplement, il soupire en me regardant et se décale pour se mettre à côté de moi et il passe son bras autour de mes épaules pour me rapprocher de lui. Je pose ma tête sur son épaule en soupirant, et il caresse mon épaule du bout de ses doigts. Je sens son regard sur moi.

-          Je n’ai plus envie d’être moi.

-          Simon...

Il me serre dans ses bras et j'enfouis ma tête les yeux brillants, alors je les fermes. En passant mes bras autour de sa nuque, me retenant de sangloter, il caresse doucement mes cheveux en silence. On reste comme ça un moment sans dire un mot, puis je décale seulement mon visage.

-          Merci.

-          Ça va aller ok ? Je suis là.

Il me fait un sourire, et je repose ma tête en fermant les yeux, je soupire. Et on se couche, côte à côte dans mon lit, il n’avait pas arrêté de caresser mes cheveux. Peu de temps après, je me sentis partir dans bras de Morphée  sous les caresses protectives de mon meilleur ami. J’ai posé ma tête sur son épaule, il a toujours sa main dans mes cheveux. Le lendemain, on a changé de position, nous sommes l’un en face de l’autre. Son souffle tape sur mon front. Je le regarde, il est déjà réveillé. Il me sourit en me regardant droit dans les yeux, je lui rendis faiblement. Ses mains ne sont plus autour de moi, et a arrêté ses caresses protectives. Mais il n’eut le temps de rien faire que quelque choses me passe par l’esprit.

-          Il est quelle heure ? On a cours Léo.

Je me redresse et prends mon téléphone.

-          Il est 7h34.

-          Merde.

Je me lève aussi en prenant mes affaires pour me changer.

-          On se retrouve au lycée.

-          Oui, merci vraiment.

Il m’offre un sourire avant de passer par la fenêtre et prend son vélo. Je le regarde s’en aller en silence avant d’aller dans ma salle de bain pour me changer. Quelque temps plus tard, on se retrouve au lycée sans parler de ce qui s’est passé la veille malgré l’interrogation des autres par rapport à ma mère.

La noirceur auprès de la lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant