Sparks of Attraction

17. Le prix de la vengeance

Alessandro Dimartino

Les plus grands sages nous disent toujours que le silence est reposant, qu'il peut être une réponse à nos problèmes.

Mais le silence que nous entendons actuellement est le pire de tous, surtout pour moi.

Ma tête bourdonne, mes oreilles sifflent. Tout est au ralenti.

Je n'entends plus rien, ses lèvres bougent, de la fumée y sort nous rappelant la température glaciale de l'habitacle.

Elle pose sa main sur mon bras que je repousse aussitôt, le son de son cri me hante et tourne en boucle dans ma tête.

- Il faut y aller.

Ma voix est vidée de toutes émotions, à l'intérieur de moi les astres se déchaînent.

- Et faire foirer toute la mission ? Il nous faut un plan Alessandro.

Je dois avouer qu'elle n'a pas tort, réagir sur le vif ne peut que aggraver l'issue du sauvetage.

Je soupire longuement avant de fermer les yeux, concentre toi et mets tes émotions de côté.

Mes paupières s'ouvrent subitement, j'ai la solution.

- On va encercler la maison, en étant plus discrète tu feras le tour du périmètre pour éviter des surprises tandis que moi je vais entrer.

Elle hoche la tête, ses pupilles bougent au même rythme que ma voix, elle analyse la situation dans sa tête.

Merci d'être là

- Je vais essayer de neutraliser ce chien tout en cherchant Safiya et dès que tu entendras ton nom tu pourras entrer, je ne veux pas que tu sois mis en danger.

Son visage affiche une expression de contradiction, elle déteste que je la tienne à l'écart ce que je peux comprendre mais à mon grand étonnement, elle continue de consentir.

- Et avant d'y aller, promets-moi quelque chose. J'ajoute en ouvrant la boîte à gant pour y sortir mon arme. Si on retrouve son corps sans vie, achève moi.

Ses mouvements se stoppent, net, ses épaules s'affaissent doucement. 

Son regard percute le mien.

- C'est hors de question. Réponds Aurora tout en vérifiant la lame de son canif.

- Accorde moi cette volonté.

Elle secoue la tête, complètement abasourdie par mes mots.

- Ce n'est pas à moi de faire ton sale boulot, fais-le toi même.

Puis elle sort silencieusement de la voiture avant de s'arrêter devant le portail noir.

Je fais de même et me poste près d'elle, son tic nerveux est présent. Ses ongles rentrent dans la chair de sa paume.

On a le même ma colombe

- Fais attention à toi en faisant le tour de sécurité. Je préviens avant d'ouvrir celui-ci.

J'ai le droit qu'à un grognement de sa part en signe de réponse, je prends ça pour une confirmation.

La nuit n'arrange pas grand chose à notre mission, notre marche est lente et désordonnée.

Je la regarde disparaître derrière la maison en faisant attention aux éléments qui l'entoure, pendant que je m'approche discrètement de la porte d'entrée.