Sparks of Attraction

32. Espoir

Vous avez sûrement appris pour la mort de Liam Payne, si vous avez besoin de parler ou simplement d'être écouté. Vous pouvez venir m'écrire sur instagram : TheAustralis 

Prenez soin de vous et de vos proches. 🫂

Aurora Lombardi

Je suis dans cette pièce depuis des heures. Je ne compte plus le temps que je passe ici, entourée de notes, de photos, de vieux rapports d'enquête. Le tableau d'affichage que j'ai installé face à mon bureau est devenu ma toile de maître. Chaque photo est épinglée avec soin, chaque détail analysé encore et encore.

Je passe mes doigts sur les documents, les yeux perdus dans les lignes griffonnées en noir. J'ai lu ces pages des dizaines de fois, mais ce soir, je me sens sur le fil. Quelque chose me pousse à les relire. J'ai besoin de comprendre. Pourquoi ? Comment ? Ces questions m'obsèdent plus que jamais.

Alessandro est tombé. Ou on l'a fait tomber. Le fait est qu'il a disparu cette nuit-là, et depuis, je ne peux pas échapper à cette vérité incomplète. Mais il n'y a jamais eu de corps. Comment est-ce possible ? On ne peut pas simplement s'évaporer dans les airs. 

Ce soir, quelque chose d'étrange m'attire vers l'armoire. Il y a un objet que je n'ai jamais osé toucher depuis sa disparition : Son appareil photo. Je l'ai trouvé dans son bureau, un souvenir douloureux que je n'avais jamais eu la force d'explorer. 

Ce soir, pourtant, je sens qu'il est temps.

Je m'approche doucement, hésitant une seconde avant d'ouvrir le tiroir. L'appareil est là, intact, presque comme neuf, un contraste saisissant avec les souvenirs usés que je porte en moi. Je l'attrape, caressant sa surface métallique, et l'allume. Le petit écran clignote, et avec lui, un flot d'images.

Les premières photos sont professionnelles, des clichés pris lors de nos enquêtes. Des visages flous, des lieux, des preuves. Alessandro avait toujours eu un œil pour capturer les détails, les moments cruciaux que personne d'autre ne remarquait. Je fais défiler les images, et soudain, je tombe sur quelque chose qui me fait vaciller.

Des photos de moi.

 Alessandro m'a photographiée à plusieurs reprises, à mon insu. Sur certaines, je suis en train de travailler, concentrée, le visage fermé. Sur d'autres, je suis en plein éclat de rire, un instant volé lors d'une pause déjeuner. Il y a une douceur dans ces clichés, une intimité que je n'avais jamais soupçonnée.

Mon cœur se serre. Alessandro me voyait d'une manière que je n'avais jamais envisagée.

Je continue à faire défiler, incapable de détourner les yeux. Et puis, une photo attire mon attention. Celle-là est différente. Elle est intime. Nous sommes tous les deux sur la plage.

Flashback, 2 ans plus tôt.

Le soleil est à peine en train de se coucher lorsque nous descendons les marches en bois menant à une plage presque déserte, cachée sous les falaises de lave noire de l'île de Maui. La lumière dorée du crépuscule caresse tout autour de nous, baignant le sable et les vagues d'une teinte douce et irréelle. C'est l'un de ces moments parfaits où le temps semble suspendu, où chaque détail paraît figé dans une beauté presque trop intense pour être réelle.

Nous étions censés enquêter sur une disparition, un petit boulot qui aurait dû être routinier, mais qui nous a traînés jusqu'ici, au fin fond de l'archipel hawaïen. Un voyage que j'aurais dû détester, mais quelque chose dans l'air, la chaleur du lieu a changé la donne.