Chapitre 12 : La perle de la discorde

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Didier était en plein milieu d'un combat acharné contre le docteur Renard, mais ce dernier avait des armes beaucoup plus perfectionnées que lui. Le savant jonglait entre les pistolets lasers, les micro missiles à tête chercheuse et les bombes gamma tandis que le poussin, lui, n'avait rien d'autre qu'une nouvelle épée achetée d'occasion dans une brocante. Soudain, le renard envoya une décharge électrique qui projeta l'épéiste au sol. Tandis qu'il tombait, il utilisa ses dernières forces pour lancer son épée sur les chaussures/jet-pack de docteur Renard.

-Parfait, jubila Docteur Renard, et maintenant ... rends-moi ma perle !

Il souleva l'aile du poussin et découvrit ... une perle. Une perle parfaitement ordinaire, autrement dit, pas une perle de la discorde. Il fouilla dans sa poche et en sortit la vraie.

-J'aurais été ... berné ? demanda t-il en se posant des questions sur son propre génie.

Puis il se ressaisit : Bien sûr qu'il était un génie. Et modeste en plus.

-De toute façon, positiva t-il, tu es en position de faiblesse et, si tu as des alliés, ils n'ont strictement aucune chance de vaincre mes drones.

-Tu es sûr de ça ? demanda une voix.

Docteur Renard se retourna et vit, devant lui, Capitaine Lapinou, Médor, Bobfish, Nestor et la voiture qui le regardaient d'un air stoïque ( sauf Nestor qui était affalé sur le sol après avoir trébuché ). Il tenta d'utiliser ses chaussures/jetpack mais se rendit compte qu'elles venaient d'être détruites par Didier. Capitaine Lapinou invoqua une main de surpuissance qui envoya valser le renard plusieurs centaines de mètres en arrière et Didier récupéra la perle par terre.

-Et voilà, ajouta-t-il, encore une victoire remportée grâce à moi.

-Euh, à toi ? s'insurgea Capitaine Lapinou. C'est moi qui ai donné le coup final, je te rappelle.

-Et si ça n'avait pas été toi, répliqua Médor, ç'aurait été quelqu'un d'autre.

-Comme toi ? se moqua Bobfish. Tu te crois stylé avec tes boules de feu, mais en fait tu n'est qu'un gros chien stupide.

-Répète-moi ça en face !!!

-Oh désolé je m'adressais à ton derrière, j'ai dû confondre avec ta tête !!!

-La gelée était l'adversaire le plus puissant, c'est évident. Or c'est moi qui l'ai vaincu !!!

-Grâce à ta maladresse !!!

-Qui a inventé le plan ? C'est moi !!!

-Et c'est moi qui ai eu le rôle le plus important !!!

-Espèce d'idiot !!!

-Imbécile !!!

Et d'autres insultes moins polies. Au bout d'un moment la voiture pensa à quelque chose.

-Écoutez moi bande d'idiots !!! Toute cette discorde provient de la perle. Détruisons-la !!!

-Tu ne me donnes pas d'ordres, toi !!! J'ai beaucoup plus de muscles que toi, OK !!!

-Pas étonnant vu que tu préfères les muscles au cerveau !!!

-Et, toi, qu'est-ce que tu comptes faire étant donné que tu n'as ni l'un ni l'autre !!!

La voiture comprit qu'il était impossible de les raisonner et décida de détruire directement la perle. Elle roula dessus et ... CRAC. Un instant de silence s'installa.

-Euh, désolé Médor.

-Non, c'est moi qui suis désolé.

-Désolé aussi.

-Pareil.

-...

-Euh... Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demanda Bobfish.

-Moi, je reste ici, répondit Didier. J'arriverai peut-être à convaincre les Bobcitiens de s'unir aux autres peuples, maintenant que la perle a été détruite.

-Nous, on peut aller à la prairie des grands poulets, dans le désert gris, à l'Olympe ou au volcan Saihism, proposa la voiture.

-La prairie des grands poulets, vota Capitaine Lapinou.

-Olympe, ça sonne comme dieux, non ? réfléchit Médor. Dieux, ça sonne comme entités surpuissantes, et entités surpuissantes dans notre camp, ça sonne comme victoire. Je vote l'Olympe.

-Moi aussi, annonça Bobfish. C'est un endroit très central, duquel on pourra aller par exemple à la mer Pleep, là où j'habitais ... avant.

-Je vote pareil, décida la voiture.

-Je vote blanc, déclara Nestor. Tout ce que je pourrai voter sera immanquablement voué à l'échec, je l'ai déjà remarqué plusieurs fois.

-Dans ce cas, déclara Capitaine Lapinou, direction l'Olympe !

Ses poils de tête s'agitaient dans le vent. Le soleil se levait à l'horizon. L'ensemble aurait fait un tableau grandiose si Nestor avait été debout et non pas étalé sur le sol après avoir glissé sur une flaque d'eau.



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