L'imposture Royale tome 2: Secrets et Mensonges

Indécise

Heviya s'était levé avec une migraine sans pareille, due sans doute au manque de sommeil et à toutes ses larmes qu'elle avait versée.
Toute la nuit elle n'avait cessé de repenser à ce que Samhyr lui avait révélé, de repenser à cet enfant abandonné expressément par sa propre mère.

Elle se rappela que quand elle avait perdue son enfant, alors qu'il n'était même pas né, la vie lui avait semblé si terne, sans couleur ni chaleur. Et même si Samhyr faisait de son mieux pour l'aider à aller mieux, au fond cette douleur était toujours présente. Jamais elle ne s'en remettra vraiment.

Alors comment se fait-il que cette femme ait été capable d'abandonner son propre enfant ? Mais peut-être qu'elle ne l'avait pas fait, peut-être que Samhyr lui mentait encore une fois.

Sur le point de quitter sa demeure pour se rendre au travail, elle fut surprise de trouver Farah aux pas de sa porte entrain de l'attendre.
Mais que pouvait bien lui vouloir cette femme ? S'interrogea-t-elle.

- Que fais-tu ici ? Entama Heviya, sur la défensive.

- J'ai quelque chose d'important à te dire et...

- Non je n'ai pas le temps, je dois aller travailler, désolé. Fit-elle en passant la porte pour se diriger vers sa voiture.
Mais Farah la saisit par le bras la forçant ainsi à lui faire face, l'air visiblement en colère.

- Tu vas m'écouter, car moi non plus je n'ai pas le temps pour supporter tes crises de jalousie. Ce que j'ai à te dire est très important...

Mais Heviya libera brusquement son bras de son emprise.

- Rien de ce que tu pourras me dire ne m'intéressera. S'énerva Heviya à son tour.

- Même si je te dis que cela concerne Samhyr ?

- Et que peux-tu bien me dire à son sujet, que j'ignore ? La défia t'elle.

- Je sais qu'il est venu te voir hier, qu'il t'a raconter toute la vérité, il m'a aussi dit que la soirée ne s'était pas bien terminé.

- Et alors ?

- Je suis juste venue te dire que je comprends ce que tu peux bien ressentir, il t'a blessé et trahit ta confiance. Il t'as cacher des choses importantes... Mais je te suggère de bien réfléchir avant de prendre ta décision, pour ne pas avoir à le regretter plus tard.

- Tu me comprends ? Toi ? Toi qui as comploter avec ma belle-mère pour me faire du mal ? Je ne crois pas non, tu ne sais rien.

- Et tu ne te demande pas pourquoi j'avais abandonné cette initiative ?

- J'en ai rien à faire, maintenant je vais te demander de sortir de chez moi. Ordonna t'elle.

- Je m'en irais, mais seulement quand tu m'auras écouté. Tu sais, je peux clairement voir dans tes yeux ce que tu envisage de faire. Et je te trouve très ingrate envers lui, surtout après tout ce qu'il a enduré pour toi.

- Tu ne sais pas de quoi tu parles Farah, non tu ne sais rien ! Je suis celle qui a été sans cesse humiliée par vous tous, Je suis celle qui a failli mourir alors même que je portais notre enfant, Je suis celle qui ne peut plus avoir des enfants à cause de cette chute, Je suis celle qui a perdue l'amour et le soutien de sa famille, et tout cela uniquement parce que j'ai fais le choix d'être avec lui. Et tout cela pour quoi au final ? Rien ! Alors je te trouve bien audacieuse de venir me traiter d'ingrate, entre lui et moi c'est à lui que sierra mieux cette qualification.

- Oui tu l'es. Car tu ne vois les choses que d'un seul angle, ton angle. Tu sais parfaitement comment était la vie de Samhyr avant que tu n'en fasse partie. Pas une seule fois il s'était opposé à sa mère, il n'avait jamais eu besoin de le faire. Certes sa relation avec cette dernière était conflictuelle, mais il l'aimait sincèrement et se conformait toujours à sa volonté car il savait qu'elle ne lui souhaitait que du bien. Même quand elle lui avait annoncée que nous allions nous fiancer, il n'était pas d'accord, mais ne s'était pas pour autant opposé. Tous ses malheurs ont commencé après votre rencontre. Après qu'il soit tomber amoureux de toi. Même quand tous ne voulaient pas de toi, il s'est battu pour te garder. Il n'a reculé devant aucun obstacle, parce que qu'il t'aime sincèrement. J'ai renoncé à mes sentiments pour lui car je savais que ce bonheur qu'il convoitait tant, il ne le trouverait jamais auprès de moi.