Chapitre 6

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— Ton attirance pour les vieux.

Je pouffe de rire.

Un serveur vient à notre table.

— Bonjour, avez-vous déjà choisi ce qui vous ferait plaisir au menu ?

— Non pas encore, pouvez-vous revenir un peu plus tard.

— Oui bien sûr.

Le serveur part.

— Quand je te voyais à l'université, je pensais que tu étais juste une de ces prudes qui se concentrait seulement sur leur étude. Alors que les mecs de l'université ne sont juste pas à goût.

Je pince mes lèvres.

— Et que veux-tu savoir ?

Il me fixe du regard, puis ses yeux se baladent sur ma poitrine. Je roule des yeux.

— Absolument rien. Je veux seulement qu'on discute de quelques points pour que tout soit parfaitement clair entre nous deux.

Je me prépare étrangement à ce qu'il m'insulte.

— Je ne veux pas que tu sorte avec mon père. Je sais pas ce que tu cherches, mais oublie tu ne le trouvera pas chez mon père.

Il m'a amené ici pour m'interdire de voir son père ?

— J'ai vu le message qu'il t'a envoyé, te demandant à ce que vous vous voyez encore. Éloigne-toi de lui. Il n'est pas prêt pour une nouvelle relation. Surtout si cette relation ne tiendra pas.

Je fronce mes sourcils.

— Attends, pourquoi penses-tu que ça ne durera pas ?

Il avance son torse vers moi, tout en s'appuyant sur la table.

— Parce que je sais que c'est pas ton style de mecs.

Un rire sort de ma bouche.

— Franchement, Harven, je ne sais pas où tu sors toutes tes absurdités. Il y a bien des jeunes hommes attiré par les femmes qui ont le double ou le triple de leur âge, alors pourquoi pas les femmes ?

— Je peux donner tout ce que mon père peut t'offrir, tu as juste à me dire tes souhaits.

Je suis estomaqué, ma gorge me brûle, et mon bas ventre est étrangement chaud.
Je suis mal à l'aise, mon corps réagit bizarrement face à cette phrase qu'il venait de me sortir.

— Tu te trompes je… et puis j'ai pas le temps pour ça dis-je en me préparant à me lever.

— Réassit-toi dit-il avec un ton menaçant.

Je lui obéi, j'ai peur.

Le serveur revient.

— Vous avez donc choisi ce que vous vouliez manger ?

— Oui, pour moi ça sera un saumon confit avec des pommes de terre.

— Et vous mademoiselle ?

— Une truite accompagnée de légumes.

— Bien, je vous apporte ceci le plus rapidement possible.

Le silence de Harven était rempli de tension. Je me sentais dévorer du regard.
La façon dont il avait de me regarder, j'avais cette intime conviction qui essayais de m'imaginer nue.

Peut-être es-ce une impression mais je sentais qu'il me déshabillais du regard.
Je me gratte la tête.
Son regard fixé sur moi avait provoqué un hoquet et la température de mon corps était montée à son paroxysme.

Petite PoupéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant