Petite Poupée

Chapitre 36

Je vois Brandon me faire un coucou de la main. Je m'avance vers lui.

— Ça va ? Ça n'a pas été trop dur pour trouver le parc ?

— Non pas du tout, j'ai cherché l'itinéraire sur mon téléphone.

Il rigole.

— Tu dois être une fille à te perdre facilement.

— Oui on va dire ça.

On s'assoit sur un banc.

— Sinon la dernière fois, tu ne m'a pas répondu clairement en ce qui concerne tes "démangeaisons" quand tu me voyais avec Harven.

Il sourit et se recoiffe. Il me regarde dans les yeux.

— Je pensais que j'étais assez claire.

Je rit.

— En quoi ?

— Je suis intéressé par toi. Grace.

Je lui souris.

— Vraiment ?

— Pourquoi tu me crois pas ?

— Non c'est pas ça. C'est pas comme si tu m'avais déjà donné rendez-vous.

— Et tu penses qu'on fait qu'on la ?

— Ha. Tu es plein de surprise, Brandon.

Il approche son visage.

(NON.)

Il m'embrasse. Je ferme les yeux.
Je vois Harven.
Je les réouvre immédiatement.

Et je recule.

Brandon ouvre les yeux.

— Grace, je te trouve un peu-

— Tu sais je sais pas si je suis prête pour-

— Tu dois passer à autre chose, Grace. Harven, il est-

— Je ne veux pas parler de lui dit-je en passant ma main sur ma joue.

Je l'embrasse.

Il me prend par la taille.

Je garde les yeux ouverts, j'ai peur de revoir Harven en les fermant.

— Grace, je suis content que mes sentiments soit réciproque.

(Qu'est-ce qui lui fait dire ça ?)
Cette voix dans ma tête…

— Oui, il le sont.

(Il ne le sont pas du tout arrête de lui mentir.)

Je frissonne.

— Euh, tu sais. Je dois y aller, j'ai plein d'autres trucs à faire.

— D'accord pas de soucis. J'espère que la prochaine fois ça sera plus long.

(Es-ce qu'il y aura une "prochaine" fois ?)

Putain mais c'est quoi ce délire.

Je pars.

Et quand je rentre chez moi.

Je n'entends plus cette voix désagréable.
Passer beaucoup de temps avec Harven m'avait totalement changé visiblement.

(Pourquoi tu veux briser le cœur de Brandon ?)

Encore cette putain de voix.

J'apprécie beaucoup Brandon, lui répondis-je.

(Arrête tes conneries tu en n'as rien a foutre de lui.)

C'est faux, tout ce que tu dis est faux.

Le reste de la journée, je n'entendis plus cette voix qui s'était emparé de ma tête.