Bipolar Heart

Prologue

Ne plus faire confiance à personne. C'est ce que je me suis promis de faire en allant à l'université.

Si vous tenez à votre propre vie, ne la mettez pas entre les mains d'une seule et unique personne. Parce qu'un jour, elle sera brisée, de la plus douloureuse des manières possible.

La mienne l'a été, aujourd'hui encore elle est détruite, et je crains de ne jamais pouvoir la reconstruire. Mon monde n'est plus le même depuis que je l'ai rencontré.

Maman m'a toujours dit de me faire confiance, d'écouter ce que disait mon cœur, car il était le seul à avoir raison. Alors je l'ai écouté, j'ai écouté ce cœur attiré par ce garçon, que toutes les filles vénéraient comme un Dieu. Je ne peux pas les critiquer, j'ai été comme elle, attirée par le Bad boy de mon lycée. Quelle connerie.

Mais étrangement, comparé à elle, c'est moi qu'il a choisi.
C'est ma main qu'il a choisi de tenir devant ce lycée, ce sont mes lèvres qu'il a embrassées.
Mais un jour, c'est devant moi qu'il a ri, c'est devant moi qu'il a embrassé une autre fille. C'est moi qu'il a repoussé. C'est moi qu'il a jeté comme une malpropre.

Du jour au lendemain mon monde s'est effondré. Mon année de terminale a été la pire de toute, à partir du moi d'avril je n'ai plus jamais remis les pieds dans un établissement scolaire. Trop occupées à élever ma fille que j'ai eu avec ce garçon. Garçon qui encore aujourd'hui, deux ans après, ignore qu'il a un enfant. Et qui ne le saura jamais.

Il a décidé de se moquer de moi, de m'utiliser comme vide couille, qu'il en paye les conséquences.

Désormais je reprends ma vie en main, en commençant par aller à l'université, à élever mon enfant comme toutes les mères et finir par oublier cette période de ma vie accompagnée de somnifère, d'anti-dépresseur, de compléments alimentaire, d'hôpital psychiatrique, de psychologue, de psychiatre, de troubles du comportement alimentaire, de dépression, de larmes, de crise d'angoisses.

Je veux que tout cela cesse et j'y arriverai. Il me suffit d'y croire et d'être motivée. Je sais que j'y arriverai.

Mais bien sûr, c'est toujours plus facile à dire qu'à faire.