Chapitre 1 : Maddy

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Maddy


Mes valises enfin montées dans ma chambre je me laisse tomber sur mon nouveau lit. Le calme de la pièce me fait un bien fou, pas de pleure, pas de crie, pas de voix. C'est apaisant. Pourtant, j'ai hâte de retrouver Elyie à dix-huit heure, devant la résidence universitaire.

Déjà fatiguée de ma journée, merci les médicaments, je me frotte les yeux et me lève pour inspecter l'extérieur depuis ma fenêtre. Depuis le premier étage j'ai une vue sur la cour entourée des appartements étudiants. Au centre se trouve une fontaine, avec des bancs autour du chemin en pierre. J'aurai adoré passer du temps ici, mais le vis-à-vis avec les chambres me dérange quelque peu.

Je tourne la tête vers le bureau sur lequel j'ai balancé mon téléphone en entrant, j'attrape celui-ci en train de vibrer lorsque j'aperçois le numéro de ma mère s'afficher.

Un sourire nait sur mon visage et je décroche.

- Ici Maddy Wiler, que puis-je faire pour vous ?

- Jeune fille, tu étais sensée m'appeler en arrivant !

Je laisse échapper un rire et remonte mes lunettes sur mon nez en un coup de doigt. J'ai peut-être, très légèrement oublié de l'appeler.

- Je sais maman, excuse-moi, je viens seulement d'arriver dans ma chambre.

Fière de ma réponse, je fais quelque pas de danse dans la pièce, le téléphone toujours collé contre mon oreille. Je suis trop excitée d'être ici.

- Alors, comment c'est ?

Je mords l'intérieur de ma joue et inspecte la chambre, c'est vrai que c'est petit, mais ça ne me dérange pas, c'est très bien. C'est chez moi.

- Eh bien, il y a deux lits simple séparé, un placard pour ranger nos affaires, des toilettes mais les douches sont communes au milieu du couloir. Ce n'est pas très grand mais ça me convient très bien.

- Parfait, je veux des photos de ma fille et ma petite fille ! s'exclama-t-elle, enthousiaste.

- Compte sur moi, et... maman, si tu as besoin tu n'hésites pas à m'envoyer un message, même si tu oublies tes médicaments et que tu t'en rends compte tu m'appelle, ou si tu sens une crise arriver tu-

- Je t'appelle, oui je sais ma chérie. Je ne suis pas schizophrène depuis hier.

Je pouffe à travers le téléphone avant de recevoir des milliers de « je t'aime » de ma maman et de raccrocher. Je m'inquiète un peu pour elle, elle ne s'est jamais retrouvée seule, enfin, aussi longtemps. Elle est déjà restée seule à la maison quand j'étais hospitalisée, mais elle venait me voir toutes les semaines. J'ai toujours été là pour veiller sur elle, je m'en voudrais toute ma vie s'il lui arrivait quelque chose.

J'attrape la valise d'Elyie, mais avant même de commencer à la vider, la porte de la chambre s'ouvre sur deux filles.

Leurs rirent s'évanouirent lorsqu'elles m'aperçurent, mais elles me firent un sourire. Parmi elles, une blonde me salue de sa main qu'elle secoue dans tous les sens.

Et moi, ma joie s'envole.

C'est quoi ce bordel ?!

- C'est toi ma coloc ? demande la même fille, la voix un peu trop enjouée à mon goût.

J'ai déjà envie de lui enfoncer la tête dans le mur.

- Certainement pas ! je lâche, les dents serrées.

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