Chapitre 35 : Maddy

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Maddy



C'est le sourire aux lèvres que je rentre dans ma chambre universitaire aux côté d'Elyie. J'ai passé une merveilleuse journée. Mon cœur est apaisé, ça fait si longtemps que je ne me suis pas senti aussi bien. J'ai l'impression de planer sur un petit nuage. Et tout ça sans rien prendre.

La preuve en est, je n'ai fumée qu'une seule cigarette aujourd'hui, un records depuis que j'ai commencé. Et ça ne me manque pas pour le moment. Généralement je fume pour apaiser mon cœur qui s'emballe à cause du stresse ou d'une peur quelconque. Ces deux dernières années, ça m'a beaucoup aidé lors de mes crises d'angoisses et crises de larmes incontrôlable. La première fois que j'ai fumée c'était quelques semaines après la naissance d'Elyie. Maman a voulu me mettre ma fille dans les bras, j'ai refusé et me suis mise à lui hurler dessus. À ce moment, je refusai même de la regarder, je ne voulais pas d'enfant alors je n'en aurai pas. Je me suis déchainée sur ma mère et ai saccagée ma chambre.

Mais tout ça je le sais par les mots de ma mère. Le seul souvenir que j'ai de cette journée c'est d'être assise sur un banc dans un parc, une cigarette à la main et mon cœur apaisé. Je l'avais simplement senti, mon corps était tendu, mon cœur était douloureux et me comprimait la poitrine, j'avais envie de hurler, pleurer, fracasser quelque chose, détester tout le monde, pour simplement extérioriser la douleur qui comprimait mon cœur. Mais avec quelques taffes toutes ces émotions négatives avaient disparu pour laisser place à un bien être, physique et psychologique. Mon cœur était posé et ma fille me manquait. Alors j'ai fini ma cigarette et je suis parti en courant à la maison pour les retrouver. En arrivant maman est venue vers moi et a croisé les bras, appuyée contre l'entrebâillement de la porte du salon, elle me fixait.

- Tu es calmée ? m'a-t-elle demandé, en me fusillant du regard.

Je me suis redressée en rangeant mes chaussures et ai couru la prendre dans mes bras. Elle n'a pas hésité une seconde pour me serrer contre elle. Mais je savais bien que quelque chose n'allait pas.

- Excuse-moi, maman. Je suis désolé si je t'ai fait du mal, je ne voulais pas, je le jure.

Elle attrape mes épaules et pose sa main contre ma joue.

- Tu ne t'en souviens pas ?

Je secouai la tête en me mordant la lèvre inférieur. Elle sourit et ferma les yeux en collant son front contre le mien.

- Oh, mon bébé. C'est fini tout va bien, tu ne nous as pas fait de mal. Je t'ai poussée dehors pour que tu te calmes. Mais je veux que si cela se reproduit de nouveau tu me préviennes, si tu te sens aussi mal qu'aujourd'hui je veux être là pour toi.

J'opine du chef et lui embrasse la joue.

Jusqu'ici tout allait bien, mais c'est toujours a duré limité.

Sans grand étonnement, quelques jours plus tard, ma crise a recommencé, mais je m'en suis prise physiquement à maman cette fois. Et je n'en suis vraiment pas fière, elle a essayé de me retenir de quitter la maison, comprenant que ça ne marchera pas à tous les coups de m'envoyer dehors pour me calmer. Agacée je l'ai violemment poussée, elle en a perdu l'équilibre et s'est écroulée au sol. Je ne l'ai pas aidée et suis montée dans ma chambre pour fumer à la fenêtre, la musique dans les oreilles. Je me suis isolée de tout, pour faire redescendre ma crise de nerfs injustifiée. Je savais que je perdais le contrôle sur mes émotions, mais je ne comprenais pas pourquoi, alors ça me frustrait et m'énervait davantage de me dire que j'avais sans doute un problème. Après deux cigarettes je me suis calmée et j'ai rejoint maman à l'étage du dessous ou deux pompiers étaient accroupie devant elle, assise sur une chaise de la salle à manger, se tenant la main.

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