𝐆𝐋𝐎𝐑𝐈𝐎𝐔𝐒 𝐕𝐈𝐂𝐓𝐎𝐑𝐘 - 𝒍𝒂𝒔𝒕 𝒅𝒂𝒏𝒄𝒆

CHAPITRE III

CHAPITRE III : je vais l'étriper !
Asterine belvedere

Fabiola a sorti le grand jeu, une limousine m'attend devant mon appartement miteux de Brooklyn. Nous rêvons de ce bal depuis que nous nous connaissons et nous avons travaillé toute l'année pour se payer les places aux prix exorbitants. J'envoie un rapide message à ma meilleure amie pour lui dire que j'arrive, je suis prête. Maquillage, coiffure, talon et ma longue robe dorée.

Le chauffeur vient m'ouvrir la porte de la longue voiture noire aux vitres teintées, à l'intérieur j'y retrouve Fabiola qui n'a pas fini de se maquiller.

_ Ne dis rien, je n'ai plus que mon rouge à lèvre à mettre et je serais comme un bonbon, rit-elle.

Elle sort son appareil photo et me prend en photo, je fais de même avec elle. Elle me dit toujours que dans vingt ans, autrement dit quand nous serons vieilles et ridées, nous serons bien contentes de montrer à nos futurs gosses à quel point nous étions belles.

_ J'aimerais avoir vingt deux ans toute ma vie, je me plains et passant au crible fin ma coiffure en espérant que mes boucles tiennent.

_ Hélas la vie est mal faite, ironise-t-elle en souriant comme une enfant.

Je lui tends son masque et mets le mien, nous portons même des gants. Un portier vient nous ouvrir la limousine et nous aide à quitter l'habitacle. Je le gratifie d'un sourire et nous nous retrouvons vite devant l'immense entrée.

Je ne vois pas de traces de Marin dans les parages, il m'aurait paru logique qu'ils viennent ensembles. De toute façon, Fabiola et moi allons vite être séparées car avant d'entrer dans le lieu somptueux il faut faire deux files. Les gens venus à deux et les gens venus seuls.

_ Marin est là-bas ! Suis-moi, m'intime-t-elle en me prenant la main.

Nous retrouvons un groupe de quatre hommes, le brun est là et me fixe longuement avant de saluer Fabiola. Marin embrasse doucement ma meilleure amie tandis qu'un homme blond s'approche de moi.

_ Enchanté, Ramos. Ramos Oliveras.

Je lui adresse un signe de tête et un sourire, Oliveras c'est connu mais d'où ? Impossible de m'en souvenir. Un deuxième homme que je n'ai jamais vu m'adresse un sourire et se présente comme Dean. Tout le petit groupe s'approche de l'entrée et je remarque vite que tous les hommes retrouvent une femme à leur bras. Je suis donc seule.

_ Tu es seule, murmure l'homme d'hier soir tout près de mon oreille.

J'acquiesce et la seconde d'après il disparaît avec la femme qui l'accompagnait, quand il revient il est seul et m'offre son bras.

_ Lysandre Delaney, ton cavalier de ce soir.

_ Asterine Belvedere, ta cavalière de ce soir.

Il m'aide à monter la petite marche que je n'avais pas vu et salue les deux hommes qui tiennent la grande porte.

Je vois Lysandre me faire un clin d'œil mais je suis trop impressionnée par la grandeur de la salle. C'est comme si mes yeux étaient boxés par toutes les dorures, le lustre en cristal me donne l'impression que le plafond de la salle va nous tomber dessus. Nous sommes loin de faire partie des premiers arrivés, beaucoup dansent et boivent déjà des coupes de champagnes. Lysandre m'entraîne sans attendre vers tous les couples qui tournoient. Il se baisse devant moi, prend ma main et embrasse cette dernière.

Plus les danses passent, plus j'ai la tête qui tourne. Le brun me fait virevolter dans tous les sens, sans jamais m'écraser les pieds. Il me guide du mieux qu'il peut pour que je n'ai pas l'air trop touriste ici. Seulement mon attention se concentre à chercher Fabiola, initialement je voulais passer la soirée avec elle pas avec un mec que je ne connais pas.