CHAPITRE II

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CHAPITRE II : gueule de bois
Asterine belvedere

Les rideaux de ma chambre filtrent la lumière du soleil que j'exècre tous les matins. Je voudrais qu'il arrête de faire tant de lumière pour que je puisse dormir encore un peu. Fabiola pousse un bruit rauque et jure qu'elle exterminera le soleil s' il continue et je suis prête à lui prêter main forte. Quand je lève la tête, je la vois, ses cheveux bruns étalés autour d'elle. J'essaie de remettre en ordre la soirée d'hier mais je mélange tout, j'ignore que j'avais autant de bus.

_ Croissant ou pain au chocolat, je demande en secouant légèrement l'ours qui me sert de meilleure amie.

_ Cappuccino et tu es la meilleure, dit-elle avant de se rendormir aussitôt.

Je sors donc du lit puis passe devant le miroir accroché à la porte de ma chambre et je suis à la limite de pousser un cri tellement mes cheveux blonds sont ébouriffés et mêlés. Quand je passe dans la salle de bain, ma brosse à dent me hurle de soigner mon haleine affreuse et je ne la fais pas prier.

Quelques minutes plus tard, je quitte mon appart et me rends au Starbucks le plus proche pour acheter un cappuccino et un café. La meilleure façon de commencer une journée malgré la gueule de bois. Je sors mon casque et lance l'une de mes nombreuses playlist, par chance je tombe sur une musique qui me motiverait presque à faire un marathon, je dis bien presque.

Une fois les boissons en main, je glisse mes clés dans la serrure, l'appartement semble encore endormi. J'ouvre avec délicatesse la porte de ma chambre et retrouve Fabiola là où je l'ai laissée il y a une demie heure. Cette dernière est étendue dans le lit avec la tête dans les oreillers, j'en attrape un et le lance. Elle se réveille instantanément et me regarde quelques secondes avant de rire. Son rire communicatif me contamine, je m'assois sur le bord du lit et lui tends son cappuccino.

_ Astée t'es vraiment la meilleure tu sais, elle me dit en m'embrassant la joue.

Son téléphone vibre sur la table de chevet, une fois, deux fois puis trois fois.

_ Waouh Fab qui est ton admirateur secret, je balance pour la taquiner.

Son sourire redouble d'éclat et elle chuchote "dans la poche" ou un truc du genre avant de boire une gorgée de son cappuccino. Il semblerait que je vais devoir la supplier pour qu'elle me dise. Je la regarde en haussant les sourcils pour qu'elle comprenne.

_ Le mec d'hier, Marin, il vient au bal masqué et il vient de me proposé de venir avec lui. On dirait que j'ai réussi la mission cheffe, conclut-elle en faisant un salut militaire.

Comme preuve, elle me tend son téléphone où je vois les messages de Marin. Pour engager la conversation il lui a envoyé des photos qu'ils ont faites hier, je vois une photo de moi et du brun qui a fait semblant d'être mon copain. Puis on voit une photo du mec que j'ai pulvérisé allongé par terre avec sa vodka renversée sur sa chemise, en arrière plan on revoit le brun se tenant le ventre avec un immense sourire. Dans l'un des messages Marin dit que Lysandre voudrait savoir comment je vais et il précise qu'il a bien rigolé grâce à moi.

_ Tu mattes les photos de l'autre, balance Fabiola avec un jeu de sourcil qui me fait éclater de rire.

Elle rattrape son portable et tape un message à vitesse grand V avant de le jeter dans le lit et de se lever d'un coup. Elle se rattrape rapidement au mur juste à côté, manque de fer je suppose.

Elle se promène dans mon appart en t-shirt et culotte mais c'est très souvent comme ça. Juste nous deux. Elle se met dans la tête de nous faire une omelette. Fabiola sort alors l'artillerie, toutes mes poêles une par une pour choisir la meilleure. Je lui pointe du doigt celle qui est la mieux pour une omelette pour deux mais elle balaye de la main mon aide en affirmant qu'elle est une pro de la cuisine. Tout ce qu'elle n'est pas.

_ Une vraie as des fourneaux Fabiola, je lance avec ironie.

Cette dernière affirme de la tête et commence à couper un poivron vert et une tomate. Je m'approche d'elle et l'aide à finir de couper le poivron pour que nous allions plus vite.

Quand je m'affale dans le canapé avec mon assiette, Gossip Girl est déjà lancée sur la télévision. Nous avons déjà regardé la série cinq fois ensemble mais la recommençons à chaque fois. Le nombre de fois où on nous a dit que nous étions Blair et Serena est affolant. Sans toute l'argent bien sûre. C'est un peu comme ma thérapie. Une recette de la mère de Fabiola, Gossip Girl et ma meilleure amie me comblent largement assez.

_ Nate et Serena vont tellement mieux ensemble sérieux je comprends pas ce qu'elle trouve à Dan, je chuchote en avalant une nouvelle bouchée.

Pendant que Fabiola et moi débattions au sujet de Jenny, son téléphone s'est mit à sonner. Elle l'a laissé sonner mais lorsque que la personne a rappelé, elle a répondu. Elle a commencé à parler espagnol, un espagnol sec et dur. Ses traits du visage se sont tendus instantanément. Je n'arrivai à discerner aucun mot tant elle parlait vite.

_ Mama ! Mama relájate !

Et puis elle a raccroché, elle m'a regardé droit dans les yeux avec une froideur que j'avais rarement vu dans ses yeux. Quelqu'un au Venezuela était mort, je l'avais deviné avant même qu'elle ne me le dise.

_ Mon cousin Ernesto a été tué dans un règlement de compte au pays, je pars samedi matin au Venezuela pour la cérémonie, tonne-t-elle complètement décrochée en fixant le mur face à elle.

_ Combien de temps tu y restes ?

_ Pas longtemps, je repars le lundi pour éviter tout risque. Mon père a toujours sa tête mise à prix alors je ne peux pas rester plus longtemps.

Elle ne m'a jamais expliqué en détail sa vie au Venezuela et elle n'en a pas besoin. Je sais que c'est compliqué, c'est comme une règle entre nous. Tant que ce n'est pas nécessaire, on ne parle pas famille et ça m'envoie ravie. Moi aussi je suis issue de l'immigration mais je suis arrivée aux Etats-Unis beaucoup plus tôt, je n'ai aucun souvenir en France alors qu'elle, elle a passé sa vie au Venezuela. Elle a tout laissé pour venir à New York, pour rester vivante.

Elle dépose un baiser sur ma tempe et me chuchote qu'elle doit commencer sa valise mais qu'elle m'envoie vite un message.

_ On se revoit au bal demain, crie Fabiola avant de claquer la porte d'entrée.

On se verra là-bas, je suis même surprise qu'elle vienne quand même. Malgré ce qui se passe dans sa vie familiale, elle trouve le courage de sortir. Je suis impressionnée par elle, par elle et sa force.

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Je suis team Nate et Serena y'a quoi même ?

Un petit avant goût de la vie de Fab qui à l'air sympa 😜😜😜😜😜 je l'aime trop vrmt ma chouchoute

Not me qui vous introduit Marin et Lysandre ????

BREF ce chapitre est tranquilleeeee mais vous allez voir la semaine prochaine on va entrer dans le dur enfin comment j'ai hâte

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ref de l'image en haut du chapitre : https://www.pinterest.fr/pin/958703839407833599/

à mercredi 💋💋

𝐆𝐋𝐎𝐑𝐈𝐎𝐔𝐒 𝐕𝐈𝐂𝐓𝐎𝐑𝐘 - 𝒍𝒂𝒔𝒕 𝒅𝒂𝒏𝒄𝒆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant