CHAPITRE VII

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CHAPITRE VII : je vais lui faire gober ces boules
Asterine belvedere

Je n'ai aucune idée de comment il a su pour les fleurs mais ça devient de plus en plus bizarre. Son frère n'a pas l'air aussi prétentieux que lui, un point rudement positif si je dois passer le week-end ici.

_ Il ne manque plus qu'Amélia, elle a hâte de te rencontrer Asterine.

Je croyais que Lysandre m'avait fait venir pour qu'elle ne vienne pas. Et, quand on parle du loup, la voilà. Elle est habillée d'une magnifique robe verte qui épouse parfaitement son corps. Ses cheveux châtains sont relevés en un chignon qui paraît impossible à réaliser.

Je me lève donc pour la saluer et cette dernière me saute dans les bras affirmant qu'elle est comblée de joie de me voir. Lorsqu'elle me sert un peu trop fort dans ses bras, je lance un regard à Lysandre qui ne fait que la fixer mais ses yeux non rien d'un doux regard aimable plutôt du registre "fais un pas de travers et je t'assassine".

_ J'ai commandé des pizzas en me réveillant, j'ai pris une bolognaise pour toi Lys mais pour toi ma belle je ne savais pas quoi prendre donc j'ai pris classique, pepperoni, s'enjoue-t-elle.

Quand elle me lâche enfin, Lysandre m'attire dans ses bras et dépose un baiser sur le haut de ma tête. Elle l'appelle Lys mais la façon dont elle l'a prononcé ressemble à une déclaration d'amour.

_ Oh ! Tu as des tatouages ! C'est trop cool, montres, et sans me demander elle attrape mon poignet et observe l'écriture. Les parents de Lys n'aiment pas les tatouages, sa mère trouve que ça fait salope, lorsque je fais une grimace elle s'empresse de se rattraper, mais les tiens sont magnifiques.

Elle prononce un avec difficulté "ses yeux".

_ C'est du français ? J'en ai fait au lycée, j'étais la meilleure de ma classe, s'exclame-t-elle en me lâchant la main. C'est la mode de se faire des tatouages en français je suppose.

Elle tente de dire des phrases en français mais certaines d'entre elles sont tellement fausses que j'en ai mal au cœur.

Nous nous attablons tous avec face à nous une pizza chacun. Les conversations fusent entre Amélia et Léonard tandis que je me contente d'écouter.

_ Et donc vous vous êtes rencontrés comment tous les deux, demande Amélia la bouche pleine.

Je panique, on n'a pas réfléchi à une seule anecdote sur nous deux ou quoi que ce soit.

_ J'étais en boîte et j'ai vu un mec mettre un truc dans son verre, deux minutes après le hasard à fait qu'elle se retrouve face à moi pour éviter l'autre et je me suis fait passer pour son copain. Elle a bu ma Tequila et on a passé la nuit à se balader dans New York depuis je passe le plus clair de mon temps dans son appart à Brooklyn.

Je n'ose pas le regarder par peur de foutre le plan à l'eau.

_ Donc c'est vrai que tu es une meuf de Brooklyn, moi à la place de Lys j'aurais peur qu'on veuille me dérober tout mon fric, rit Amélia mais elle rit bien seule.

Lysandre resserre un peu plus son bras autour de mes épaules. Et alors qu'il s'apprêtait à répliquer quelque chose pour me défendre, qui aurait été un pur mensonge étant donné qu'il pense comme elle, j'ai chuchoté assez fort pour que tout le monde m'entende un "laisse mon amour c'est rien".

Moi aussi j'étais blindée de thunes avant.

J'avais envie de m'arracher la gorge, "mon amour". Je me dégoute toute seule. Un silence de mort à s'en taper la tête sur le sol s'installe avant que Léonard se décide à détendre l'atmosphère.

𝐆𝐋𝐎𝐑𝐈𝐎𝐔𝐒 𝐕𝐈𝐂𝐓𝐎𝐑𝐘 - 𝒍𝒂𝒔𝒕 𝒅𝒂𝒏𝒄𝒆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant