CHAPITRE IX

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CHAPITRE IX : Aline
Asterine belvedere

Quand je me réveille, l'odeur du parfum de Lysandre m'agresse les narines. Elle est omniprésente. L'autre côté du lit est défait et un petit bout de papier est posé sur l'un des nombreux oreillers.

"Je n'avais pas le choix de dormir dans la même chambre que toi, quand tu seras réveillé tu n'auras qu'à venir boire ton café avec moi dans le garage.
Lysandre"

Je repose le papier où je l'ai trouvé et quitte lit encore chaud. Mon regard se perd sur les nombreuses photos accrochées aux murs, sur lesquelles j'observe Lysandre plus jeune. Je jette un œil à l'horloge face à moi, dix heures et demie. J'attrape un jean et un haut blanc et enfile les claquettes que Lysandre à laisser près du lit. Lorsque j'attrape la poignée de la porte pour sortir, je remarque que cette dernière à une forme de cygne.

Je dévale les marches et ne trouve personne en bas. Je prépare donc deux cafés et attends que liquide coule. Je me débrouille pour trouver un plateau et me dirige à l'extérieur de la maison.

Comment c'est possible que ce soit aussi grand ?

Un jardinier me salue et retourne à couper les haies en faisant bien attention à ce qu'elles aient la même taille. Je n'ose pas lui demander le chemin de peur de passer pour une idiote et marche tranquillement dans les graviers à la recherche du garage.

Plus je m'aventure dans l'immense jardin, plus je suis émerveillée. On dirait que chaque feuille à une place précise et qu'elle ne pourrait aller nulle part ailleurs, le jardin semble réglé au millimètre prêt. Je remarque une petite porte blanche en bois avec une planche où est peint une voiture de collection. Bingo. Une mélodie violente dégorge de la pièce.

Je toque trois fois mais aucune réponse, je prends mon courage à deux mains et tourne la poignée de la porte avec difficulté. Dans le garage, une musique assourdissante résonne.

Une fois dans la pièce, mon regard se pose sur Lysandre, penché sous le capot d'une voiture. Ce dernier fredonne les paroles de la musique et s'affaire à la voiture qu'il répare. J'ignore comment lui faire savoir que je suis là sans lui faire peur. Je tente d'abord de le saluer mais ma voix se perd dans la mélodie qui m'arrache les tympans.

Alors j'avance un peu plus et tapote mon index sur sa clavicule. Ce dernier sursaute et je manque de lâcher le plateau où sont posés les deux cafés lorsqu'il m'attrape le poignet en se retournant.

_ Tu m'as fait flipper, dit Lysandre en lâchant ma main.

Il baisse la musique en s'adossant au mur le plus proche.

_J'ai vu ton mot et je me suis dis que je te ferais un café pour pas que tu me regardes boire mon café comme un pauvre petit agneau.

_ Un agneau ? Super la comparaison, rit-il avant de se saisir la tasse fumante. J'espère que tu n'as pas oublié que mes parents seront là ce soir et qu'il va falloir qu'on est l'air fou amoureux, hein bébé ?

J'avale de travers le liquide chaud et manque de tout recracher. Lysandre se retient d'exploser de rire.

_Règle numéro une, si tu m'appelles encore une fois bébé je te jure que je t'encastre dans le moteur de cette voiture.

_ Tu crées des règles maintenant ? Je pense que je devrais m'y mettre aussi. Tiens règle numéro deux, ne t'approche pas à moins de deux mètres d'Amélia. Je ne suis pas qualifié en tant que garde rapprochée et elle dans tes parages c'est la mort assurée.

𝐆𝐋𝐎𝐑𝐈𝐎𝐔𝐒 𝐕𝐈𝐂𝐓𝐎𝐑𝐘 - 𝒍𝒂𝒔𝒕 𝒅𝒂𝒏𝒄𝒆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant