CHAPITRE XX

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CHAPITRE XX : l'étoile sur le gâteau

Asterine Belvedere


Dans le couloir de l'appart de Lysandre je croise Dean et Ramos des assiettes à la main.

_ On s'est fait virer de chez Lysandre pour toi Asterichou, claqua Ramos en enfournant une fourchette de pâtes dans son bec.

Ce dernier dépose un baiser sur ma joue tandis que Dean m'adresse un clin d'œil. Je m'approche de la porte de Lysandre et réfléchit si je préfère lui envoyer un message pour qu'il vienne m'ouvrir ou que je toque. J'opte pour la bonne vieille technique.

J'attends quelques secondes mais rien, je me retourne et surprends Ramos et Dean en train de m'observer.

_ Kaporal, dit une voix que je reconnaîtrais entre mille.

Je me retourne précipitamment et manque de percuter le visage de Lysandre.

_ Je sais que je suis en retard mais je me suis dis que tu aurais pas de sapin alors voilà, je désigne des mains le sapin qui m'a coûté une fortune.

_ T'es complètement folle ma parole, balance-t-il en attrapant le sapin et en m'invitant à entrer.

    Quand j'entre j'ai l'impression de passer après une explosion nucléaire. Plusieurs cartons sont étalés sur le sol et la cuisine est dans un bazar monstre.

_ C'était la guerre ? J'interroge en ramassant des carnets éparpillés sur le sol.

_ Je cherchais des décos de Noël mais j'ai pas grand chose, va falloir qu'on fasse chauffer la carte.

    Il installe sapin dans un coin de son immense salon exclusivement blanc de haut en bas. Mon regard se perd dans la contemplation de son intérieur mais il se fixe sur une photo, celle prise juste avant le dîner et c'est comme si tous les souvenirs me reviennent tête et me percutent de plein fouet.

_ Faudra qu'on en ajoute d'autres un peu partout pour qu'on est l'impression que tu vis quasiment avec moi. J'avais pensé que tu pourrais ramener des vêtements pour renforcer l'illusion, lance Lysandre en s'approchant de moi.

    Quand nous flânons dans les rues de New York, Lysandre se rapproche de moi et glisse son bras autour de mes épaules. Je lui donne un léger coup d'épaule auquel il répond par un sourire et, lentement, sa main glisse dans la poche arrière de mon jean. Nous marchons ainsi pendant plusieurs minutes avant que mon regard s'arrête sur un photomaton installé dans le coin d'une rue.

_ Lysandre on fait ça, pas le choix, je l'oblige en pointant la cabine du doigt.

    Sans lui laisser le choix, j'attrape sa main et l'entraîne à l'intérieur du photomaton. Je fouille dans mes poches à la recherche de pièces que j'aurais pû oublier mais je n'arrive pas à réunir les cinq dollars.

_ Laisse c'est moi qui paie, murmure-t-il en sortant des pièces de sa poche.

    Il les glisse dans l'endroit prévu à cet effet, je suis des yeux le mouvement de ses doigts qui semblent m'envouter. Lorsqu'il remarque cela, son visage se tourne vers moi et un petit sourire narquois se dessine sur ses lèvres.

    Je passe ma main devant son visage pour qu'il arrête de me regarder ainsi mais il n'en fait rien.

_ Alors Kaporal ? On a quatre poses ? C'est toi qui décide.

    L'espace d'un instant je me perds sur ses lèvres et m'accorde à les imaginer sur les miennes.

_ Tu vois la photo d'avant le dîner, on a qu'à faire la même mais en inversant les rôles, je propose en le fixant.

𝐆𝐋𝐎𝐑𝐈𝐎𝐔𝐒 𝐕𝐈𝐂𝐓𝐎𝐑𝐘 - 𝒍𝒂𝒔𝒕 𝒅𝒂𝒏𝒄𝒆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant