CHAPITRE X

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CHAPITRE X : même une famille de cochons est plus soudée
Lysandre delaney

La petite escapade en voiture m'a permis de faire diminuer toute la pression que j'accumulais depuis le début du week-end mais dès que je passe la pas de la porte elle me revient en pleine figure. Des tonnes de questions se bousculent dans mon crâne et j'ai bien l'impression qu'il va exploser.

Asterine monopolise la salle de bain accolée à la chambre que nous occupons depuis plus d'une heure. Je n'avais imaginé que la première fille que je ramènerai dans cette chambre serait ma fausse petite-amie. Une fausse petite-amie que je ne connais pas et qui ne me supporte pas.

J'attrape une chemise blanche et mon pantalon beige, je tambourine à la porte de la salle de bain mais personne ne répond. Le seul bruit discernable est celui de la musique qui retentit si violemment que je me demande si toute la propriété n'en profite pas.

_ Asterine t'as fini ?

Toujours aucune réponse. Et s' il lui était arrivé quelque chose ? Mon sang ne fait qu'un tour. J'ouvre la porte qui ne peut pas se fermer et Asterine pousse un hurlement assourdissant. Je me tourne vers la porte pour ne pas la voir nu mais c'est trop tard.

_ T'es fou ou quoi ? Espèce de malade je me lave ! On t'a jamais appris gros con ! Va regarder du porno, tonne-t-elle en attrapant la serviette posée sur le côté.

_ Je t'ai appelé plusieurs fois et t'as jamais répondu. Imagine si il t'était arrivé un truc hein ! Et en plus ça fait au moins une heure que tu es dans la salle de bain, je tente de me justifier en claquant la porte derrière moi mais déjà l'image de son corps me revient en tête.

Comme mon esprit n'était pas déjà assez au bord du précipice.

Quand je descends les marches de marbre, Asterine n'a toujours pas quitté la salle de bain. Je me suis servie de celle de mon ancienne chambre.

_ Lysandre ça faisait un bout de temps qu'on ne t'avait pas vu aussi bien habillé, lance ma mère avant même que je ne pose le regard sur elle.

_ Il fait tout ça pour impressionner sa fiancée, dit mon père en soufflant d'agacement.

La soirée risque d'être longue.

_ Ravi de vous revoir aussi et Asterine et moi ne sommes pas fiancés.

_ Pas encore, répond au tac au tac mon oncle.

Je serre la main de mon père et dépose un baiser sur la tempe de ma mère avant de reprendre ma place près de mon oncle. Un semblant de famille unie comme je l'ai toujours rêvé pourrait se discerner mais elle n'en est rien. Je suppose que nous attendons que Léo finisse de se préparer pour attaquer l'apéritif. Et moi j'attends Asterine, en espérant qu'elle descende les marches et me sauve d'une quelconque façon de ce repas. Et comme si elle avait entendu mes souhaits, ses pas résonnent et tout le monde se tait. Elle apparaît au bras d'Amélia et Léo les suit de près derrière.

Elle est habillée d'une longue robe dorée qui donne l'impression qu'elle brille. Je glisse sa main dans la mienne lorsqu'elle descend et l'emprisonne dans mes bras.

_ Tu es ravissante.

J'espère l'avoir dit assez fort pour que tout le monde entende. Ma mère se dirige vers elle avec un large sourire, elle lui tend ses bras et Asterine, gênée, s'y loge.

_ Bienvenue dans la famille, moi et mon mari sommes ravis que Lysandre te présente enfin à nous. Il nous a tant parlé de toi.

Encore un mensonge ? Génial.

𝐆𝐋𝐎𝐑𝐈𝐎𝐔𝐒 𝐕𝐈𝐂𝐓𝐎𝐑𝐘 - 𝒍𝒂𝒔𝒕 𝒅𝒂𝒏𝒄𝒆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant