CHAPITRE V : il a cru que j'étais sa meuf ou quoi ?
Asterine belvedereJe prends la douche la plus rapide de ma vie tandis que Lysandre est dans mon petit salon. Quand je sors, je cale une serviette autour de mon corps et une autre pour sécher mes cheveux. Mon faux petit-ami réapparaît et m'observe longuement.
_ Je prends combien de robes habillées ?
Il semble réfléchir quelques secondes avant de me faire deux avec ses doigts. C'est limite si je me jette dans mon dressing, deux robes qui font repas de gamin pourris gâtés. Une fois que je les ai et que je suis prête à les mettre dans mon sac de voyage, je remarque que Lysandre détaille chaque recoin de ma chambre.
_ Normalement j'ai rien oublié, on a combien de routes au fait ? Je t'ai vu boire au bal aussi, j'espère qu'on va pas finir dans un fossé.
_ Asterine je vais laisser ma voiture devant chez toi, on a un chauffeur privé pour le déplacement, dit-il en rigolant. On doit jouer le jeu devant le chauffeur aussi, c'est un ami de la famille.
Ces gens ne savent même plus quoi faire de leur fric c'est affolant. Lorsque nous descendons une voiture noire nous attend, Lysandre me prend mon sac et le jette dans le coffre. Il m'ouvre la porte et je glisse dans l'habitacle, le chauffeur me fait un petit signe de la tête auquel je répond par un petit "bonjour" avant de me maudir pour ne pas avoir dit "bonsoir". Je m'installe derrière le chauffeur et Lysandre se place au milieu. Ce dernier cale son bras derrière mes épaules et me rapproche de lui.
J'avais peur du trajet mais au final je n'ai fait que dormir, les sièges sont d'un rare confort et de temps en temps je sentais Lysandre se rapprocher de moi et me surplomber de toute sa chaleur.
Et quand j'ouvre les yeux, ma tête est posée sur son épaule, dehors le ciel devient clair et les grands buildings de New York City ont disparu. Je ne reconnais en rien le paysage qui s'offre à moi. Je cherche des yeux mon portable mais impossible de mettre la main dessus.
_ Qu'est-ce que tu cherches chérie, je manque de faire une attaque.
Son petit surnom est de trop dans la phrase. Aussitôt il me tend mon téléphone. Je n'ai pas prévenu Fabiola de mon petit séjour à la campagne avec un inconnu mais je ferais mieux de vite le faire au cas où je me ferais tuer et brûler dans une forêt.
|Fabiola c'est une dinguerie, tu vois Lysandre. Le mec de la boîte et du bal ? En gros, là, son oncle croit qu'on sort ensemble et je suis dans une voiture en direction d'une maison à la campagne. Je connais pas la ville donc je vais activer ma localisation si jamais on me découpe en morceaux. On s'appelle vite Fab même si je sais que ça va être compliqué pour toi, je t'aime.
Je n'ai pas besoin d'attendre longtemps avant d'obtenir une réponse.
|J'espère pour toi que tu déconnes parce que je vais venir te chercher même si tu es en Alaska, je viendrais. Fais attention à toi quand même ma belle on sait jamais surtout que tu avais pas l'air de le kiffer mais tu m'expliqueras tout. Envoies ta loc à ta mère, ils sont plus proches de toi que moi (en distance bien sûr). Je t'avoue qu'au Venezuela c'est pas trop la joie. On a connu mieux mais on a aussi connu pire situation. On s'appelle dès qu'on a un peu de temps libre, je t'aime ma Astée.
Son message me décroche un sourire, je sais qu'elle ne m'appellera pas. Fabiola a déjà perdu une de ses cousines dans une tuerie, elle avait promis de m'appeler mais elle ne l'a jamais fait. Chacun gère à sa manière le deuil.
Lysandre me tire de mes pensées en agitant devant moi un croissant fraîchement sorti de la boulangerie. Je ne me fais pas prier et tape un cros dedans, il est encore chaud et la sensation est si agréable qu'en un rien de temps le croissant est complètement englouti. Un rideau noir sépare la partie conducteur des places arrière, le chauffeur n'est donc plus visible.
_ Tu veux écouter un truc en particulier ?
_ Tu connais Montell Fish, je demande en haussant les épaules.
_ Sans blague, son sourire devient à présent immense, évidement que je connais Montell Fish. Tiens prends-en un.
J'attrape l'écouteur qu'il me tend et le fixe à mon oreille, le rideau noir se relève et l'homme au volant me fixe à présent dans le rétroviseur. Je me cale à nouveau contre l'épaule de Lysandre et ferme les yeux. S'il me reste encore du temps dans cette voiture, autant dormir car j'ai l'impression que ce week-end va épuisé.
♜
Je suis réveillée par un bruit sourd et un "merde" un peu rauque. Quand j'ouvre les yeux, je suis dans les bras de Lysandre et ce dernier maudît une poutre d'être placée là où elle est.
_ Désolé Asterine je voulais pas te réveiller mais putain depuis quand la poutre est aussi basse sérieux ?
Son bras se resserre autour de mes genoux et il continue son périple dans la maison qui me paraît avoir des couloirs interminables. Il s'arrête devant une immense porte blanche avec des moulures puis il ouvre la porte. La pièce qui s'offre à moi est la chambre la plus grande qu'il m'ait été donné de voir. Un énorme lit à baldaquin trône au fond et les fenêtres doivent faire entrer une lumière merveilleuse.
Lysandre me dépose sur le lit avant de me recouvrir de la couette, il se recule et m'observe quelques secondes avant d'ouvrir la bouche :
_ Tu passeras le week-end dans cette chambre, la mienne est à l'étage d'en-dessous mais tu n'auras qu'à m'envoyer un message et je me pointerai au moindre problème, il me fait un clin d'œil et se dirige vers la porte avant d'ajouter, rendez-vous à dix heure tapante demain pour l'arrivée de mon frère.
Et la porte claque. Je sais d'avance que les nuits à venir vont être douces vu le confort du matelas. Je sors mon téléphone et regarde si j'ai reçu des messages. Deux de Damien.
|Astrée écoutes je sais que c'est compliqué entre nous mais je te jure que je voulais pas. Je pensais qu'à toi, je m'en fou de cette pute.
|Bébé pourquoi tu réponds plus depuis deux semaines.Ces messages me dégoûtent, son surnom est le pire je crois. Damien, pendant longtemps je suis restée accrocher à ce boulet. Enfin non, pas à lui, à notre histoire qui avait tout du conte parfait. Un mec français comme moi avec un beau sourire et qui n'a pas peur de sortir avec une fille de Brooklyn sans une thune alors que ses parents sont pleins aux as. En réalité, il m'a trompé six fois avec l'assistante de son père. C'est tout de suite moins glamour. Je l'ai vu pour la dernière fois il y a un mois, vu est un bien grand mot. Je lui ai plutôt jeté ses affaires par la fenêtre.
Fabiola affirme que je dois l'ignorer, il finira bien par passer à autre chose. Mon téléphone vibre à nouveau entre mes mains mais cette fois-ci, "chéri" s'affiche en haut.
|Asterine il faudra jouer le jeu à fond devant mon frère, je pense qu'il était voyant dans une autre vie.
Donc il s'est permis d'enregistrer son numéro dans le mien, je ne sais pas comment il a fait et je ne veux pas le savoir. Il a cru que j'allais lui donner des petits surnoms mignons ? Je suis pas sa meuf, enfin, officiellement oui mais officieusement non. Lysandre est beaucoup trop à l'aise avec moi, et ça, ça ne me plaît pas.
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Lysandre est BEAUCOUP trop à l'aise mais vous allez bien l'aimer vous inquiétez pas
Bientôt le forced proximity (pendant 1 week-end mais c'est déjà ça)
Damien notre sac à fiante à tous 👩💻
ref de l'image en haut du chapitre : https://www.pinterest.fr/pin/361765782582999228/
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𝐆𝐋𝐎𝐑𝐈𝐎𝐔𝐒 𝐕𝐈𝐂𝐓𝐎𝐑𝐘 - 𝒍𝒂𝒔𝒕 𝒅𝒂𝒏𝒄𝒆
Romance𝐆𝐋𝐎𝐑𝐈𝐎𝐔𝐒 𝐕𝐈𝐂𝐓𝐎𝐑𝐘 - 𝒍𝒂𝒔𝒕 𝒅𝒂𝒏𝒄𝒆 TOME I Lysandre a besoin d'elle pour ne pas passer pour un raté. Asterine a besoin de lui le temps d'une soirée. Faire semblant de sortir avec quelqu'un peut-être amusant pendant un instant cert...