CHAPITRE XVII

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CHAPITRE XVII : fausse relation
Lysandre Delaney

_ Une clope ?

Je fixe Dean pour être sûr de la question qu'il m'a posée. Une clope ?

_ J'ai arrêté mec, je réponds à mon meilleur ami en buvant une nouvelle gorgée de whisky.

_ Pourquoi déjà ? Ah oui parce qu'Asterine a des poumons de merde. Mon vieux t'es pris au piège là ça y est, tu lui passes la bague au doigt quand ?

Je hausse les sourcils et fixe la cigarette qu'il me tend. Je l'entends me supplier de la glisser entre mes lèvres.

_ Je lui ai dis qu'on était potes, je souffle pour être sûre que personne autour de nous n'entende.

_ Tu lui as dis que vous étiez potes alors que tu l'avais embrassé et tu avais, je cite trouvé ça comme "une bouffée d'oxygène". Mec concentre toi. C'est elle ou c'est pas elle ?

_ Elle aime son ex Dean, je peux rien faire par rapport à ça.

_ Tu comptes abandonner parce qu'elle aime un autre mec, réveille-toi Lysandre. Rappelle-moi qui t'es deux secondes ? Tu t'en fous si elle en aime un autre, fait la t'aimer toi. Faut que tu la rendes folle de toi je déconne pas. Et en plus je sais pas où est-ce que tu as entendu qu'elle aimait son ex. Quand elle te regarde on a l'impression que tu es un Dieu grec ou un truc comme ça.

Une main claque dans mon dos et Ramos apparaît un verre à la main.

_ Alors les gars des nouvelles de Marin ou il nous fait toujours la gueule, rit Ramos en s'appuyant sur la balustrade en bois qui donne une vue globale du bar.

_ Comment ça Marin nous fait la gueule, je demande en fronçant les sourcils.

_Encore un truc à la con, répond Dean en expulsant la fumée de sa bouche.

_ Un truc par rapport à ma famille et la sienne, je découvre des trucs qui ne me plaisent pas, déclare Ramos avec un rare sérieux.

_ Les gars on est potes avec lui depuis toujours, faut pas laisser nos familles casser ça sérieux.

Aussitôt ma réplique prononcée, Ramos me fait un regard assassin. Dean lui donne une tape sur l'épaule, le blond reprend son sourire d'idiot et détourne la discussion sur autre chose.

Depuis la balustrade du premier étage, nous voyons tout ce qui se passe dans le bar réservé pour l'occasion. Mon oncle tente de se frayer un chemin parmi tous les hommes présents mais il se fait arrêter par un groupe qui le salue. Puis comme s'il avait senti que je l'observais, ses yeux verts se tournent vers moi. Il me fait signe de le rejoindre.

_ Désolé les gars, le devoir m'appelle, je m'excuse en m'approchant des escaliers.

Je m'assure que mon costard est correctement mis, ma chemise complètement boutonnée et avance vers le groupe.

_ Messieurs vous devez connaître mon neveu, Lysandre.

Il glisse un bras autour de mes épaules et m'exhibe comme un objet. L'un des hommes en face, que je reconnais être un Vlads grâce à son tatouage, me tend sa main que je serre.

_ J'ai moi-même une fille en âge de se marier, il se tourne vers mon oncle, vous savez très bien que les russes sont magnifiques n'est-ce pas ?

Je sens les muscles de mon oncle se tendre en une fraction de temps. Il se racle la gorge puis s'écarte de moi. Cette petite pique a pour but de faire réagir mon oncle et ça marche, même vingt ans après que sa femme soit partit il a toujours du mal à passer à autre chose. Encore plus maintenant qu'il sait qu'il ne reverra jamais son fils.

𝐆𝐋𝐎𝐑𝐈𝐎𝐔𝐒 𝐕𝐈𝐂𝐓𝐎𝐑𝐘 - 𝒍𝒂𝒔𝒕 𝒅𝒂𝒏𝒄𝒆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant