CHAPITRE XXXI

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CHAPITRE XXXI : Obssessed

Lysandre Delaney


Je regarde une dernière fois la cuisine pour être sûr que tout est bien rangé à sa place. Je m'autorise quelques secondes à me rappeler de toutes les soirées qui ont précédé Noël. Ces mêmes soirées où nous nous faisions découvrir de nouvelles musiques. Je me souviens d'à quel point j'étais fasciné par les mouvements si fluides d'Asterine lorsqu'elle dansait sur le plan de travail.

J'attrape mes clés à la volée et prend soin de vérifier que le chat à ce qu'il faut à boire et à manger. Je prends la route de Brooklyn pour me rendre dans le café que fréquente le plus Asterine. Un nouveau rituel depuis qu'elle est partie en France. J'ai fini par me raisonner et à suivre les conseils de Dean. Peu importe le temps que je devrais attendre, je l'attendrai.

Pendant ce temps, je fais toutes les choses qui me font penser à elle. J'en ai besoin.

_ Un café latte à la vanille s'il vous plaît ! Je lance en m'asseillant à une table.

La boisson préférée d'Astée. Je sors mon ordinateur portable et me plonge dans mes nombreux mails laissés de côté. Je balaie du regard les différents expéditeurs avant de m'arrêter sur un nom qui m'est plus que familier. Marin Van Drave. Je déplace le curseur jusqu'à cliquer sur le mail. Une vidéo.

"Pendant que tu te casses le crâne à la retrouver, elle se fait baiser par un autre Lysandre. T'es mon frère et entre toi et moi on sait que les meufs c'est toutes les mêmes. Bon visionnage, tu m'en diras des nouvelles.

On se retrouve au club ce soir, 20h."

Quand j'aperçois le visage d'Asterine sur les images, mon cœur se serre. Elle et Fabiola dansent côte à côte dans une boîte. Leur voix sont inaudibles à cause de la musique mais je distingue les lèvres de ma fausse petite-amie prononcées mon nom, je connais chacun de leur mouvement par cœur. Une partie de moi espère qu'elle veut me voir, qu'elle ne me déteste pas.

_ ¡Que se jodan hombres! Hurle la voix cassée de Fabiola en buvant un shot.

J'ignore ce que ça veut dire, je demanderai à Ramos de me traduire. Asterine acquiesce de la tête et boit à son tour en fixant la caméra. L'angle actuel me permet de plus en voir sur ce qu'elle porte, du dorée évidemment. Une robe courte qui épouse à la perfection son corps et qui me ferait tomber au sol si elle était devant moi.

Je m'enfile si vite mon café que j'en commande un deuxième puis un troisième. Au bout de vingt minutes j'arrive enfin à retrouver la boîte dans laquelle elles étaient, une boîte très réputée à Paris. J'arrive à retrouver le gérant de l'enseigne et je réussis même à l'appeler. Après trois tentatives et un pot de vin de trois-cent dollars j'apprends qu'elles sont encore dans la boîte qui possède également des chambres.

_ Des chambres dans une boîte ? Je demande pour être sûr d'avoir bien compris.

_ Pas des chambres, répond l'homme avec un accent français très prononcé, des carrés de strip. Tes copines ont passé la soirée dans un carré de strip réservé par un client New Yorkais, cent dollars de plus et je te donne son nom.

Je lui fais un nouveau virement avide de réponse.

_ Il vit à New York mais j'imagine qu'il est belge, bafouille le gérant.

_ Son nom, je réclame avec un ton loin de l'amusement.

_ Van Drave, Monsieur Van Drave. Il a même réservé pour les filles ce soir un carré avec mes plus belles danseuses.

C'est vraiment le dernier des cons.

_ Pourriez-vous transmettre un message à Mademoiselle Belvedere, je n'attend pas sa réponse et continue directement, son vieil ami Lysandre aurait besoin d'une dernière danse en sa compagnie. Je vous fais un nouveau virement de cent dollars si vous le faîtes.

_ C'est noté ! Autre chose ?

Je réfléchis quelques secondes en me frottant le front. De l'argent pour les billets retour ? Evidemment.

_ Serait-il possible de laisser de l'argent pour mon amie ? Je suppose que cinq mille suffiront surtout je vous laisse cinq cent dollars de pourboire n'est-ce pas ?

_ Parfait.

Je dépose un billet de cent dollars sur la table, sûrement largement assez pour trois cafés, et remballe toutes mes affaires. Une seule piste vers elle ne me suffisait pas, je devais en savoir plus. Je vérifie une dernière fois que l'adresse est bien la bonne.

J'ai rarement eu aussi peur sur le pas d'une porte, soit sa mère va bien soit elle est complètement folle comme tous le monde le dit. J'appuie sur la petite sonnette dans l'espoir d'une réponse mais seule le grincement de la porte qui s'ouvre se fait entendre. J'espère que sa mère aime les invités surprises car je m'empresse d'entrer.

L'appartement ressemble plus à un champ de bataille qu'à quelque chose d'habiter. Il y a tellement de choses partout que je ne distingue pas le sol, le parquet est-il noir ou marron ? Je m'empare d'un cadre éclaté sur le sol, je reconnais Asterine sur la photo mais mes poils se hérissent. Sur la photo, une trace a été rajoutée sur le cou d'Astée et ses yeux sont barrés comme si elle était morte.

Je dépose le cadre sur la table et me recule pour essayer de respirer un coup. Cependant, je me heurte à plusieurs bouteilles qui tombent toutes sur le sol et viennent s'y briser. Je me retourne précipitamment et remarque une traînée de sang. Plus j'avance, plus ma repspiration se saccade comme le gamin que j'étais.

Devant une chambre d'enfant, devant sa chambre à elle, je me sens tombé à la renverse. Des dizaines de photos de son père sont accrochées sur les murs mais sur chacune d'elle le visage d'Asterine est barré. Toutes les peluches sont détruites et une odeur abominable règne.

Je passe une main sur mon front ramenant vers l'arrière mes cheveux en tentant de reprendre mon souffle. J'ai l'impression d'étouffer. J'ai de m'être trompée sur toute la ligne, Asterine n'a aucune raison de revenir si j'en crois la façon dont sa mère la traite. À sa place je ne reviendrais pas.

Je regarde autour de moi pour être sûr d'avoir tout vu, que je n'ai pas loupé un détail important. Que je n'ai pas loupé quelque chose dans cette pièce morbide. Les murs sont recouverts de traînés de sang qui me terrorisent.

_ Je peux savoir qui vous êtes ?

Je me retourne mort de peur vers une petite femme d'une cinquantaine d'années.

_ Je, je cherchais la propriétaire et comme.. comme elle n'est pas là j'ai cru que..que je pouvais entrer.

J'ai envie de me donner des gifles pour autant bafouiller.

_ La proprio a été interné y a trois jours, coma éthylique ou on sait pas trop quoi. Si vous voulez mon avis, elle ne me laisse pas la parole et enchaîne, bon débarras. Cette bonne femme avait des problèmes, regardé l'état de l'appart ! Vous feriez mieux de vous éloigner de tout ça mon grand, dit-elle en me pointant du doigts. De toute façon la bonne femme retourne en France à la fin du mois.

Alors que je m'apprêtais à me relever, la femme attrape mon oreille et me la tire jusqu'à ce que je sorte de l'appartement.

_ Et que je ne vous revois plus squatter ici, je vous connais les gens comme toi !

Je n'ai même pas le courage de lui répondre, sûrement encore trop retourné parce que j'ai vu dans cette chambre d'enfant. 

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nan c'est grave creepy comment Lysandre est obsédé par Asterine par contre


ref de l'image : https://i.pinimg.com/474x/3f/85/07/3f850769b84c2983aad77924792ba05d.jpg

à samedi prochain mes stars 💋💋

𝐆𝐋𝐎𝐑𝐈𝐎𝐔𝐒 𝐕𝐈𝐂𝐓𝐎𝐑𝐘 - 𝒍𝒂𝒔𝒕 𝒅𝒂𝒏𝒄𝒆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant