CHAPITRE XXVI

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CHAPITRE XXVI : Jamais

Asterine Belvedere

Au réveil, les bras de Lysandre m'entourent toujours. Pendant la nuit, j'ai dû me batailler pour pouvoir aller aux toilettes car il ne voulait pas me laisser partir. Je tente à nouveau de me détacher de son étreinte mais ses bras me retiennent un peu plus. Son visage reste niché dans mon cou, j'embrasse son cou et observe ses lèvres s'étirer en un doux sourire.

Quand je me relève, j'attrape un gilet de sport de Lysandre pour cacher mon corps nu. Je marche sur la pointe des pieds vers la pièce de vie et m'attarde dans la partie cuisine. Je commence à sortir de quoi préparer un petit déjeuner et opte pour des oeufs brouillés.

Pendant que je sors la poêle, une main glisse sur mon bas ventre m'arrachant un petit cri de surprise. Lysandre, dont j'ai reconnu l'odeur, décale mes cheveux pour les mettre tous du côté droit et m'embrasse le cou.

_ Je me souviens même pas t'avoir fait ça, chuchote-t-il dans mon oreille.

Je me retourne vers lui sans comprendre de quoi il parle. Je fronce les sourcils avec un petit sourire au coin de la bouche. Il pose ses mains dans le bas de mon dos et m'attire contre lui.

_ Tu as reçu pleins de messages pendant la nuit, je m'écarte de lui, de Camille je crois ou un truc comme ça. C'est qui d'ailleurs ?

Je me dirige presque en courant vers la chambre pour récupérer mon portable. Trente-huit messages de ma mère. Les premiers disent qu'elle a besoin de me voir au plus vite, les derniers disent que je ne suis plus sa fille, que je ne dois pas l'aimer et qu'elle non plus ne m'aime pas. Je suis terrorisée qu'elle fait une bêtise. Elle a toujours fait de ma vie un chaos sans fin mais c'est ma mère, et malgré tout je l'aime. Quoi qu'elle me fasse, je reviendrai toujours vers elle.

J'enfile le plus vite possible une culotte que j'avais laissé dans mon tiroir chez Lysandre et mon jean. Quand j'approche de la porte d'entrée, je sens son regard sur moi. Il me demande plusieurs fois ce qu'il se passe mais je n'arrive pas à répondre. Et si elle était morte ? Je claque la porte derrière moi et dévale les escaliers à toute allure.


Devant la porte de l'appartement de ma mère, je m'accorde quelques secondes pour respirer. Je toque plusieurs fois mais aucune réponse. J'ai beau tambouriner de toutes mes forces, toujours aucune réponse. Je force sur le bois pour le faire lâcher mais la porte s'ouvre brusquement, manquant de me faire tomber.

Ma mère est face à moi une bouteille de vin dans la main et le visage en vrac. Elle me regarde de haut en bas avant de me claquer la porte au nez. Automatiquement, mes lèvres se mettent à trembler. J'ignore quel courage m'anime à ce moment-là mais j'ouvre la porte de force. Pourtant une fois dans l'appartement, je suis incapable de faire une phrase correcte.

_ J'ai cru que tu étais morte, je chuchote comme une enfant en baissant le regard.

_ Je ne veux pas d'une pute comme fille, commence-t-elle me laissant bouche-bée. Regarde-toi hein ! Ton cou est plein de marques de putes, tu veux qu'j'te dise ?! Tu me fais honte !

Aussitôt elle claque la bouteille sur le meuble à chaussure la brisant sur le sol et comme elle le fait depuis des années, elle attrape le tesson et me le montre en agitant les bras.

Des larmes désespérées dévalent mes joues. Je cours pour aller derrière le canapé et donc installer une distance entre nous. Elle s'approche lentement vers moi comme un félin de sa proie.

_ Tu n'es qu'une salope, crache-t-elle en laissant le morceau de verre dans ma direction.

Je me baisse pour l'éviter et ne me relève pas. Je reste incapable de bouger mais aussitôt sa main vient se plaquer sur l'arrière de mon crâne me relevant de force. Elle me plaque ensuite sur le sol, je sens les morceaux de verres chatouiller ma peau pour ensuite me la griffer.

_ Tu crois que tu as le droit de te faire sauter ?! Même un imbécile ne voudrait pas te baiser Asterine, beugle-t-elle en français.

Elle lève ma tête du sol puis vient la claquer contre le parquet à nouveau. Elle récupère un objet que je ne vois pas et le pointe sur ma nuque. La pointe de l'objet se presse contre ma peau m'arrachant un petit cri.

_ Le mec qui t'a sauté me dira merci petite pute, elle marmonne en appuyant sur l'objet.

Je tente de me débattre comme je peux, de la pousser pour qu'elle me lâche mais elle n'en fait rien. Je commence à crier pour essayer d'alerter les voisins mais à peine le premier cri ayant quitté ma gorge que déjà elle me retourne violemment et plaque sa main sur ma bouche.

Je comprends que l'objet pointu est un coupe-papier qu'elle place sous ma gorge me menaçant de me tuer dès que je commencerai à crier. Ses yeux bleus sont emplis de rage, de folie. Elle attrape une boîte de ses cachets encore pleine, elle ne prend donc plus ses médicaments. Elle en sort trois et me les présente.

_ Tu verras ils sont parfaits pour une folle comme toi, elle bafouille à cause de l'alcool.

Elle appuie un peu plus sur le presse papier qui va bientôt me couper la peau. Prise de panique, je cherche comment me libérer d'elle. Je mords sa main, si fort que je sens le goût du sang chatouiller ma langue. Elle se relève en hurlant la main en sang, me laissant enfin respirer convenablement.

Quand j'essaie de me relever, elle m'assène une claque me faisant retomber.

_ Petite pute !

Je recule le plus vite possible pour m'écarter d'elle mais me retrouve plaquée contre le mur. L'alcool lui donne une force surhumaine.

_ Tu crois vraiment que ce mec voudra de toi ma grande, siffle-t-elle en cassant un verre sur le bord de la table à manger. Non mais regarde-toi, tu fais pitié.

Ma respiration se saccade à cause de toutes les larmes que j'ai versé. Pourquoi elle ne m'aime pas ? Tout d'un coup les bruits autour de moi semblent lointains. Je sens ma mère me donner des coups de pieds dans le ventre et me hurler dessus mais je ne comprends aucun mot. C'est comme si j'étais spectatrice de la scène, ma vue devient flou et pendant un instant j'espère que quelqu'un me sauvera car je sais que ma mère n'arrêtera pas.

Elle me tuera.

_ Tu mérites tout ce qui t'arrive, crie-t-elle en me forçant à me relever.

Je repense à cette nuit que j'ai passé avec Lysandre, c'est cette nuit qui a causé tout ça. C'est de ma faute si ma mère s'en prend à moi, jamais je n'aurais dû aller plus loin avec lui. 

Je le mérite.

J'ignore pourquoi mais au bout d'une heure d'acharnement sur moi, ma mère quitte la pièce laissant derrière un bazar inimaginable. Je regarde autour de moi pour m'assurer que je ne suis pas morte mais ma douleur à la tête le confirme. Je ne suis pas encore mort, génial.

Une chose est sûre, ce qui s'est passé cette nuit ne se reproduira jamais.

Jamais. 


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elle me fait trop de la peine Asterine vraiment

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à samedi pro mes stars et prenez soin de vous surtout 💋💋

𝐆𝐋𝐎𝐑𝐈𝐎𝐔𝐒 𝐕𝐈𝐂𝐓𝐎𝐑𝐘 - 𝒍𝒂𝒔𝒕 𝒅𝒂𝒏𝒄𝒆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant