𝐆𝐋𝐎𝐑𝐈𝐎𝐔𝐒 𝐕𝐈𝐂𝐓𝐎𝐑𝐘 - 𝒍𝒂𝒔𝒕 𝒅𝒂𝒏𝒄𝒆

CHAPITRE XI

CHAPITRE XI : C'est de la comédie
Asterine Belvedere

Après m'être excusée mille fois pour le comportement de Lysandre, je m'empresse de monter les marches. J'ignore pourquoi il agit comme ça mais ça ne va pas durer plus longtemps.

Je rejoins la chambre que j'occupe en espérant qu'il s'y cache mais rien. Et au moment où je m'apprête à sortir de la pièce, j'entends un bruit de claquement de verre dans la salle de bain.

Un poid mort m'empêche de pousser la porte, je dois forcer pour entrer.

_ C'est pas possible sérieux, tu peux pas te décaler pour que j'entre ?!

Il se pousse avec la délicatesse d'un éléphant. Quand j'entre, la bouteille de vin n'est pas totalement vidée et une bonne partie de la substance est sur la chemise de mon faux petit-ami.

Il me tend la bouteille que j'attrape et que je vide d'une traite, je vais en avoir besoin pour affronter l'ivrogne face à moi je suppose.

_ Tu pourrais faire, il bafouille quelques mots que je ne comprends pas avant de reprendre. Tu pourrais me faire une faveur ?

Qui m'a envoyé sérieux ?

_ Je t'écoute Lysandre.

_ Il faudrait que tu me rases, mes joues piquent.

Il accompagne ses dires d'un frottement de joue et mime de se prendre une épine.

_ Tu te raseras demain, je balance en essayant de le relever.

Mais ce dernier est décidé et réclame plusieurs fois qu'il doit le faire maintenant.

À bout de force, je finis par accepter et c'est comme cela que je me retrouve à minuit avec un rasoir dans une main tandis que l'autre applique de la mousse à raser sur le visage de celui avec qui je joue la comédie.

_ Pourrais-tu être un peu plus coopératif, je réclame lorsque son visage se tourne vers la gauche.

Pour qu'il arrête, j'attrape son menton et le cale face à moi. Son regard voyage entre mes yeux et mes lèvres. J'ignore à quoi il joue mais c'est loin de me plaire.

Une fois la mousse étalée, je commence à le raser. Ses bras glissent autour de ma taille et me rapprochent un peu plus de lui.

_ À quoi est-ce que tu joues, dis-je sans pouvoir retenir un petit rire.

_ C'est plus simple pour toi si tu es plus proche, comme ça tu ne me charcute pas le visage, murmure-t-il en me fixant.

Je passe un nouveau coup de rasoir mais m'arrête quand sa bouche se met à tenter d'articuler quelque chose.

_ Cette robe, la robe elle est splendide.

Je fronce les sourcils et le regarde bafouiller.

_ Enfin non pas que tu ne sois pas splendide, non ça c'est évident. Je veux dire tu es magnifique oui et la robe est splendide mais ce que je veux dire c'est que sans toi dedans elle ne serait pas splendide et que tes cheveux reflètent la lumière et je, il bégaie quelques instants, et que tu es très belle mais ça c'est pas une surprise. Sinon pourquoi j'aurais fait semblant d'être ton mec ce soir là. Il se met à rire tout doucement.

J'ignore si je suis déconcertée par ces paroles ou par le fait qu'il arrive drôlement bien à s'exprimer alors qu'il est complètement ivre mort.

Comme je ne sais pas quoi répondre, je continue de le raser même si je sens toujours son regard sur moi. Et, alors qu'il s'apprête à parler, mon téléphone vibre. Lysandre attrape ce dernier et regarde le nom qui s'affiche.

_ Damien, il répète deux fois son prénom avant que ses pupilles se plongent à nouveau dans les miennes. C'est qui ce Damien ?

_ Mon ex, je m'en veux d'avoir répondu aussi sèchement. C'est un peu compliqué entre nous enfin je...

Lorsque je tente de récupérer mon téléphone, Lysandre lève un peu plus le bras.

_ Rends-moi ça, je soupire en me mettant sur la pointe des pieds pour le récupérer mais rien n'y fait.

Lysandre quitte la salle de bain et se jette sur le lit.

_ "Bébé tu me manques trop t'es à NYC j'ai trop envie de te voir", lit le brun avec un air de dégoût.

_ Rends-moi ça j'ai dis !

_ Bébé il a dit, il explose de rire, s'il te plaît ne me dit pas que c'est avec un idiot pareil que tu es sortis ! En plus il brise la règle numéro une.

Il s'attrape le ventre tant il rit tandis que moi je reste stoïque devant lui. J'essaie une nouvelle technique pour récupérer mon portable mais ce dernier recule au même moment, c'est alors que je le vois pianoter.

_ Tu fais quoi là, je profère en m'approchant de lui.

_ Mince il est déjà en train d'écrire, dit-il avec un petit rictus malicieux.

Au bord de l'explosion, je me jette sur lui pour attraper l'objet de toutes les convoitises. Quand j'arrive enfin à le récupérer, je me rends compte de l'étendu des dégâts.

_ "Elle est occupée désolé mec mais je lui dirais", je lis en manquant de faire un arrêt. Non mais tu déconnes ?!

_ Asterine c'est qu'un idiot qui t'appelles bébé, réveilles-toi.

C'est seulement à ce moment-là que je me rends compte que je suis assise sur les cuisses de Lysandre et que ces bras m'entourent.

_ Asterine j'ai vu qu'il t'avait trompé et maintenant qu'il revient la queue entre les pattes tu comptes le laisser faire ? Alors que tu pourrais lui faire rager d'avoir merdé ?

_ Comment ça le faire rager ?

_ Tu me fais confiance, chuchote-t-il en s'approchant de moi.

_ En aucun cas, je murmure à bout de souffle à cause de notre proximité.

_ Parfait, susurre Lysandre en attrapant mon menton.

Ses lèvres viennent se presser contre les miennes tandis que l'une de mes mains glisse dans mes cheveux. Puis un bruit retentit, je m'écarte le plus vite possible de lui pour observer d'où provient-il.

_ Tu nous as pris en photo, je demande perdue.

Il acquiesce de la tête.

_ Rends le fou Asterine. Toi et moi on sait que c'est faux mais lui en revanche, il n'en sait rien alors profites en.

Et il appuie sur le bouton envoyer.

L'espace d'un instant je le hais, j'ignore pourquoi mais je hais Lysandre. Ses yeux brillants et ses lèvres gonflées me font le détester plus encore.

toi et moi on sait que c'est faux mais lui en revanche, il n'en sait rien.

Je me relève des cuisses de Lysandre qui me suit du regard. J'attrape mon pyjama à la volée et vais dans la salle de bain.

Une fois sortie, Lysandre est endormi dans le lit et ses vêtements sont jetés en boule sur le sol. Je me glisse de l'autre côté du lit et me tourne du côté du mur. Je ne veux pas le voir. Pourtant, deux bras viennent encercler ma taille et me tirer vers lui. Son parfum est presque complètement recouvert par celui de l'alcool mais je le discerne toujours.

Mais on sait que c'est faux.

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LA SAUCE ENFIN 👹👹👹👹👹

J'espère que vous avez aimé 🤭🤭🤭

ref de l'image : https://pin.it/3fCvy0DBn