CHAPITRE IV

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CHAPITRE IV : est-ce que quelqu'un veut prendre ma place ?
Lysandre delaney

En arrivant je pensais que le bal pourrait être mieux que les années précédentes pour une seule raison, Asterine. Elle me semblait être une drôle de personne mais c'est juste une ignorante. Le bal est aussi merdique que les années passées, la même histoire se répète. Danser, boire, manger et le discours de mon oncle. En plus de ça, Marin a passé le début de la soirée dans les toilettes avec la meilleure amie d'Asterine.

J'ai peut-être été un peu dur dans mes mots mais me comparer à MacDonell le con de service c'était trop pour moi. J'ignore ce qu'il lui a sorti mais elle est en rogne. Je la vois essayer de danser avec Fabiola, je dis bien essayer. Elles ont payé leurs places alors que nous, elles nous sont offertes depuis la naissance. Elles ne connaissent rien aux codes de ce monde pourris, rien aux danses et au savoir vivre. Un bras s'agrippe à mon épaule et me force à me retourner. Le visage de mon oncle et son sourire de société manquent de me tomber dans un coma profond.

_ La petite blonde là-bas, il pointe du doigt Asterine, c'est ta fiancée ? D'où vient-elle ? Je ne l'ai jamais vu à aucun dîner.

_ Elle a payé sa place, si ça peut répondre à ta question.

Il a un léger mouvement de recul, m'adresse un sourire gêné et se retire vers ses nombreux invités qui attendent d'être salué par Monsieur Louis Delaney en personne. Et puis, je le vois s'approcher d'elle. Il lui parle bien trop longtemps à mon goût. Je sens qu'elle me cherche du regard dans la salle.

Asterine je suis toujours au même endroit.

Quand enfin ses yeux bleus se plantent dans les miens, elle semble surprise à un moment de la conversation avec mon oncle et me regarde avec une étincelle de rage. Je ne sais pas quoi faire, je dois les rejoindre ? Fabiola est partie chercher à boire mais je suis quasiment sûre qu'elle a retrouvé Marin sur le chemin et qu'ils sont partis pour un deuxième round. Si je ne la sauve pas, personne ne le fera.

_ Lysandre ! Justement te voilà, comme tu passes le week-end avec nous à la campagne j'ai eu une idée. J'ai proposé à ta petite-copine de nous accompagner, tu sais que j'étais prêt à inviter Amélia histoire que tu ne sois pas seul ! Tu aurais dû me prévenir que ta copine était si polie malgré le fait qu'elle vienne de Brooklyn.

Dès lors que mon oreille entend le prénom d'Amélia, je me tends. Je sens qu'Asterine s'apprête à rectifier clairement le fait que nous ne sortons pas ensemble mais avant même qu'elle n'ait le temps d'ouvrir la bouche je m'approche d'elle et lui embrasse délicatement la tempe.

Je ne laisserai pas Amélia réapparaître dans ma vie, pour rien au monde. Et si je dois me traîner Asterine, tant pis. Elle sera toujours mieux qu'Amélia.

Lorsque je me place derrière elle, je pose mes mains sur ses hanches. Les yeux de mon oncle suivent le moindre de mes mouvements.

_ Merci tonton, je suis ravi que vous rencontriez enfin celle qui détient mon cœur.

Je n'ai pas besoin de la regarder pour savoir qu'elle fait de gros yeux. Louis nous laisse pour aller préparer son discours annuel, me laissant seul avec Asterine. Je m'écarte et me place face à elle.

_ Tu déconnes j'espère, chuchote-t-elle.

_ Écoutes, je ne laisserai pas Amélia entrer à nouveau dans ma vie. Si tu viens, je serais tranquille le temps d'un week-end et quant à toi, tu profiteras d'un séjour à la campagne tout frais payé. Tu pourras vaquer à différentes occupations, je passerais le week-end dans ma chambre à dormir. Un week-end, c'est juste ce que je te demande. Je dirais que nous avons rompu après que tu es décidé de te concentrer sur tes projets d'avenir.

𝐆𝐋𝐎𝐑𝐈𝐎𝐔𝐒 𝐕𝐈𝐂𝐓𝐎𝐑𝐘 - 𝒍𝒂𝒔𝒕 𝒅𝒂𝒏𝒄𝒆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant